Samedi dernier, la communauté des réfugiés de la banlieue toutes nationalités confondues, plus précisément celle du département de Pikine a eu une rencontre avec Pape Sagna Mbaye, maire de la ville de Pikine, en présence d’autres autorités du département.
Au cours de cette rencontre, les différents représentants ont fustigé leur désarroi par rapport aux conditions de vie difficiles qu’ils mènent ici au Sénégal. Mais la communauté maure était beaucoup plus visible.
Sur les pancartes qu’ils avaient, on pouvait lire : «Les réfugiés mauritaniens au Sénégal sont en liberté provisoire», «Voilà plus de 4 ans que nos documents d’identification sont périmés». «Fin de la discrimination en Mauritanie, les femmes réfugiées mauritaniennes exigent un plus.»
COMPLAINTES
Mais selon Mamadou Traoré, por te-parole des réfugiés, la situation des réfugiés mauritaniens au Sénégal est déplorable. «Cela fait plus de 20 ans que nous sommes là et rien n’a été résolu. Même pas la reconnaissance. Cela fait 20 ans que nous sommes sans papiers, ni pièce d’identité. Pis, on a fermé même le cabinet du service du Haut commissariat chargé des déplacements et des réfugiés», se plaint M. Traoré. Et de poursuivre : «Le renouvellement des cartes vertes est bloqué. Au départ, nous étions 12 000, 4 000 sont partis.»
Mais le porte-parole de la communauté maure va plus loin, en demandant à ce que Maouya Ould Taya, ex-Président de la Mauritanie, soit traduit en Justice. «On l’a toujours réclamé et cela pose toujours problème. Et, comme nous le savons tous, Maouya Ould Taya est, en ce moment, un réfugié.
Quant à cette Journée, elle n’a pas été décrétée par le Sénégal, c’est une Journée internationale. Ce sont les Nations unies qui ont décidé de dire que, désormais, c’est le 20 juin qui est décrété Journée internationale des réfugiés». «Cela est une affaire très claire, car c’est une affaire politique entre les autorités sénégalaises et de la Mauritanie. C’est uniquement pour conserver le bon voisinage, malheureusement au détriment des réfugiés mauritaniens.»
ENGAGEMENTS DE LA VILLE DE PIKINE
Dans la même lancée, Rufin Gilbert Lobaky, représentant régional ad joint pour l’Afrique de l’ouest. Revenant sur les grands axes de cette Journée internationale des réfugiés, M. Lobaky déclare qu’un protocole d’accord a été scellé avec la ville de Pikine. «Nous avons deux soucis principaux qui sont : la protection juridique et l’assistance sociale.
La mairie de Pikine s’engage effectivement à accompagner les réfugiés, en ce qui concerne les requêtes au niveau juridictionnel, la délivrance des actes de naissance pour les réfugiés qui sont nés plus particulièrement dans la ville de Pikine. Mais aussi à les aider à obtenir des actes d’état-civil au Tribunal départemental de Pikine», soutient M. Lobaky, selon qui, le maire a aussi promis de les inclure dans les activités culturelles qui peuvent être menées dans la ville de Pikine.
S’agissant du volet assistance, notre interlocuteur soutient que, la mairie de Pikine s’est engagée à assister les réfugiés en leur apportant l’assistance sociale nécessaire comme elle le fait normalement avec des personnes indigènes de sa ville.
Par Abdou Latif MANSARAY
Source : cridem via le quotidien sene.
Au cours de cette rencontre, les différents représentants ont fustigé leur désarroi par rapport aux conditions de vie difficiles qu’ils mènent ici au Sénégal. Mais la communauté maure était beaucoup plus visible.
Sur les pancartes qu’ils avaient, on pouvait lire : «Les réfugiés mauritaniens au Sénégal sont en liberté provisoire», «Voilà plus de 4 ans que nos documents d’identification sont périmés». «Fin de la discrimination en Mauritanie, les femmes réfugiées mauritaniennes exigent un plus.»
COMPLAINTES
Mais selon Mamadou Traoré, por te-parole des réfugiés, la situation des réfugiés mauritaniens au Sénégal est déplorable. «Cela fait plus de 20 ans que nous sommes là et rien n’a été résolu. Même pas la reconnaissance. Cela fait 20 ans que nous sommes sans papiers, ni pièce d’identité. Pis, on a fermé même le cabinet du service du Haut commissariat chargé des déplacements et des réfugiés», se plaint M. Traoré. Et de poursuivre : «Le renouvellement des cartes vertes est bloqué. Au départ, nous étions 12 000, 4 000 sont partis.»
Mais le porte-parole de la communauté maure va plus loin, en demandant à ce que Maouya Ould Taya, ex-Président de la Mauritanie, soit traduit en Justice. «On l’a toujours réclamé et cela pose toujours problème. Et, comme nous le savons tous, Maouya Ould Taya est, en ce moment, un réfugié.
Quant à cette Journée, elle n’a pas été décrétée par le Sénégal, c’est une Journée internationale. Ce sont les Nations unies qui ont décidé de dire que, désormais, c’est le 20 juin qui est décrété Journée internationale des réfugiés». «Cela est une affaire très claire, car c’est une affaire politique entre les autorités sénégalaises et de la Mauritanie. C’est uniquement pour conserver le bon voisinage, malheureusement au détriment des réfugiés mauritaniens.»
ENGAGEMENTS DE LA VILLE DE PIKINE
Dans la même lancée, Rufin Gilbert Lobaky, représentant régional ad joint pour l’Afrique de l’ouest. Revenant sur les grands axes de cette Journée internationale des réfugiés, M. Lobaky déclare qu’un protocole d’accord a été scellé avec la ville de Pikine. «Nous avons deux soucis principaux qui sont : la protection juridique et l’assistance sociale.
La mairie de Pikine s’engage effectivement à accompagner les réfugiés, en ce qui concerne les requêtes au niveau juridictionnel, la délivrance des actes de naissance pour les réfugiés qui sont nés plus particulièrement dans la ville de Pikine. Mais aussi à les aider à obtenir des actes d’état-civil au Tribunal départemental de Pikine», soutient M. Lobaky, selon qui, le maire a aussi promis de les inclure dans les activités culturelles qui peuvent être menées dans la ville de Pikine.
S’agissant du volet assistance, notre interlocuteur soutient que, la mairie de Pikine s’est engagée à assister les réfugiés en leur apportant l’assistance sociale nécessaire comme elle le fait normalement avec des personnes indigènes de sa ville.
Par Abdou Latif MANSARAY
Source : cridem via le quotidien sene.
Actualités













