A l’instar des pays du monde, la Mauritanie a célébré hier la Journée Mondiale des Réfugiés. Reconnaissant les progrès qui ont été réalisés par les actuelles autorités du pays en matière d’insertion des déportés mauritaniens, le Fonadh précise toutefois que ces avancées demeurent encore insuffisantes.
Le Fonadh qui accorde beaucoup d’importance à ce grand événement, en raison de son accompagnement de bout en bout du calvaire persistant des réfugiés mauritaniens, a saisi cette occasion pour joindre sa voix à celle des nombreux militants des droits humains à travers le monde pour soutenir les victimes de l’arbitraire.Enumérant les raisons de ses inquiétudes, le collectif national des Ong défenseurs des droits de l’homme évoque 4 grands points qui se présentent comme suit :
L’arrêt de l’opération du rapatriement volontaire organisé : aucune information n’est donnée à l’opinion publique, pour justifier cet arrêt. S’il est vrai que le HCR avait donné une date limite de la durée de l’opération, il reste que cette organisation et, surtout, le gouvernement mauritanien, au devoir moral d’aider au retour de tous les réfugiés, notamment ceux établis au Sénégal et au Mali.
Au Sénégal, encore 1 865 personnes, dont les formulaires de rapatriement sont adoptés par les structures compétentes mauritaniennes, attendent depuis décembre 2009 leur rapatriement. A ce nombre, il faut ajouter les personnes qui s’étaient recensées pour le retour et dont les formulaires de rapatriement ne sont pas encore retournés. En outre, les réfugiés mauritaniens au Mali, estimés à 12 000 personnes, attendent toujours un début de processus de rapatriement.
La suspension de la délivrance des pièces d’Etat civil : Plusieurs rapatriés n’ont pas encore bénéficié de leurs pièces d’Etat civil, cette situation constitue une contrainte importante pour ces populations.
Le foncier demeure la question la plus dramatique de cette opération de rapatriement. En effet, dans la plupart des sites de retour, on rencontre des populations d’agriculteurs qui n’ont plus de terres. Celles qu’ils exploitaient avant 1989 ont été redistribuées, parfois au mépris même des dispositions de la loi foncière appliquée après leur départ. Cette situation est grosse de conflits, que les autorités doivent endiguer au plus vite. Car, certaines situations sont plus qu’aberrantes !!!
La situation des anciens rapatriés, soit plus de 50 000 personnes reste aussi préoccupante. Certains d’entre eux sont rentrés depuis 1993 et n’ont reçu aucune assistance de la part de l’Etat mauritanien. En particulier, les anciens fonctionnaires et agents de l’Etat, qui avaient fait l’objet d’un recensement en janvier 2010, ne connaissent pas un début de règlement de leur situation.
Le Fonadh souligne « avec force une espèce d’omerta, en Mauritanie, autour de la question des réfugiés mauritaniens », s’étonnant du fait que l’opinion publique mauritanienne n’accorde pas l’importance qu’il faut à cette question « pourtant d’importance capitale pour l’unité nationale » souligne le collectif.
Et de signaler « ni certains partis politiques, ni les nombreuses ONG, n’accordent ne serait-ce qu’une petite parcelle de leur énergie au règlement de cette question. Il est même regrettable de constater que seules les victimes ou leurs ayants droit se mobilisent… »
Prônant le règlement de cette question, en accord avec les intéressés, le Fonadh a demandé dans cette optique :
la reprise du processus de rapatriement des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali ;
que soit réglé, dans les meilleures conditions de justice et d’équité, la question des terres ;
la délivrance dans les meilleurs délais les pièces d’Etat civil ;
aux autorités mauritaniennes de procéder, le plus rapidement possible, au règlement de la situation des anciens fonctionnaires et agents de l’Etat ;
au gouvernement mauritanien de procéder au recensement dans les meilleurs délais de toutes les victimes de 1989- 1991 pour la régularisation de leur situation ;
une accélération de la mise en œuvre des projets réellement intégrateurs en faveurs des rapatriés et des populations d’accueil ;
Enfin, le Fonadh, a souhaité une plus grande mobilisation de l’opinion publique mauritanienne (toutes les composantes confondues) autour de cette importante question du devenir de notre pays.
Le Fonadh qui accorde beaucoup d’importance à ce grand événement, en raison de son accompagnement de bout en bout du calvaire persistant des réfugiés mauritaniens, a saisi cette occasion pour joindre sa voix à celle des nombreux militants des droits humains à travers le monde pour soutenir les victimes de l’arbitraire.Enumérant les raisons de ses inquiétudes, le collectif national des Ong défenseurs des droits de l’homme évoque 4 grands points qui se présentent comme suit :
L’arrêt de l’opération du rapatriement volontaire organisé : aucune information n’est donnée à l’opinion publique, pour justifier cet arrêt. S’il est vrai que le HCR avait donné une date limite de la durée de l’opération, il reste que cette organisation et, surtout, le gouvernement mauritanien, au devoir moral d’aider au retour de tous les réfugiés, notamment ceux établis au Sénégal et au Mali.
Au Sénégal, encore 1 865 personnes, dont les formulaires de rapatriement sont adoptés par les structures compétentes mauritaniennes, attendent depuis décembre 2009 leur rapatriement. A ce nombre, il faut ajouter les personnes qui s’étaient recensées pour le retour et dont les formulaires de rapatriement ne sont pas encore retournés. En outre, les réfugiés mauritaniens au Mali, estimés à 12 000 personnes, attendent toujours un début de processus de rapatriement.
La suspension de la délivrance des pièces d’Etat civil : Plusieurs rapatriés n’ont pas encore bénéficié de leurs pièces d’Etat civil, cette situation constitue une contrainte importante pour ces populations.
Le foncier demeure la question la plus dramatique de cette opération de rapatriement. En effet, dans la plupart des sites de retour, on rencontre des populations d’agriculteurs qui n’ont plus de terres. Celles qu’ils exploitaient avant 1989 ont été redistribuées, parfois au mépris même des dispositions de la loi foncière appliquée après leur départ. Cette situation est grosse de conflits, que les autorités doivent endiguer au plus vite. Car, certaines situations sont plus qu’aberrantes !!!
La situation des anciens rapatriés, soit plus de 50 000 personnes reste aussi préoccupante. Certains d’entre eux sont rentrés depuis 1993 et n’ont reçu aucune assistance de la part de l’Etat mauritanien. En particulier, les anciens fonctionnaires et agents de l’Etat, qui avaient fait l’objet d’un recensement en janvier 2010, ne connaissent pas un début de règlement de leur situation.
Le Fonadh souligne « avec force une espèce d’omerta, en Mauritanie, autour de la question des réfugiés mauritaniens », s’étonnant du fait que l’opinion publique mauritanienne n’accorde pas l’importance qu’il faut à cette question « pourtant d’importance capitale pour l’unité nationale » souligne le collectif.
Et de signaler « ni certains partis politiques, ni les nombreuses ONG, n’accordent ne serait-ce qu’une petite parcelle de leur énergie au règlement de cette question. Il est même regrettable de constater que seules les victimes ou leurs ayants droit se mobilisent… »
Prônant le règlement de cette question, en accord avec les intéressés, le Fonadh a demandé dans cette optique :
la reprise du processus de rapatriement des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali ;
que soit réglé, dans les meilleures conditions de justice et d’équité, la question des terres ;
la délivrance dans les meilleurs délais les pièces d’Etat civil ;
aux autorités mauritaniennes de procéder, le plus rapidement possible, au règlement de la situation des anciens fonctionnaires et agents de l’Etat ;
au gouvernement mauritanien de procéder au recensement dans les meilleurs délais de toutes les victimes de 1989- 1991 pour la régularisation de leur situation ;
une accélération de la mise en œuvre des projets réellement intégrateurs en faveurs des rapatriés et des populations d’accueil ;
Enfin, le Fonadh, a souhaité une plus grande mobilisation de l’opinion publique mauritanienne (toutes les composantes confondues) autour de cette importante question du devenir de notre pays.
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