Quelle potion magique pour le secteur maladif de l’éducation ?



Quelle potion magique pour le secteur maladif de l’éducation ?
A l’instar de secteur de la santé, celui de l’éducation est très délabré, avec presque les mêmes symptômes chez l’un comme chez l’autre.

C’est également là un véritable défi pour l’actuel pouvoir qui est conscient des énormes efforts que l’Etat doit consentir dans les plus brefs délais pour dispenser un enseignement de qualité aux citoyens.

A l’état actuel, le système éducatif est agonisant et ne peut être laissé à lui-même au risque de se trouver à la prochaine rentrée scolaire dépourvu de toute efficience et efficacité.

Il y en effet, une nécessité urgente de lui donner un nouveau souffle et une réelle énergie pour le redresser et l’adapter aux exigences actuelles de tout secteur éducatif.

Parmi les grands maux dont souffre aujourd’hui, l’enseignement, dans toutes ses spécialités et catégories, on note essentiellement les conditions difficiles du corps professoral dont les émoluments mensuels ne leur permettent pas souvent de mener une vie paisible et non perturbée.

Ce sont ces conditions matérielles et financières difficiles qui sont à l’origine de l’asthénie scolaire chez les enseignants, qui se voient obligés de travailler dans les établissements privés pour pouvoir arrondir les fins de salaire.

D’ailleurs, d’autres professeurs et enseignants ont rompu depuis longtemps avec la craie et continuent de percevoir leurs salaires, alors qu’ils sont devenus des millionnaires grâce aux affaires, au commerce des voitures importées de Belgique ou du Japon.

D’autres sont devenus des détenteurs de grandes bourses d’automobiles, d’agences de location de voiture ou de vente de terrain, alors que des élèves sur les bancs attendent un enseignant dont le nom n’existe que sur le répertoire des effectifs globaux du ministère.

Devant les exigences du loyer, de la nourriture, du transport, de l’eau et de l’électricité, les enseignants n’ont pas d’autre choix, notamment dans la capitale où leur affectation n’obéit pas souvent à des critères de proximité avec leur lieu d’habitation.

Pour parer à ce mauvais portrait du système éducatif, la tutelle doit prendre un train de mesures capable d’optimiser son action pédagogique et académique fortement estropiée depuis plusieurs années.

Pour assurer un enseignement de qualité, le ministère de l’Education nationale doit donc commencer dés à présent à réfléchir sur une stratégie ambitieuse de mise à niveau du secteur, notamment à travers l’incitation du corps professoral, par des encouragements matériels et financiers, à se consacrer à l’exercice de cette mission pour laquelle ils a été formé et recruté par l’Etat.

Sur un autre plan, notons que notre enseignement ne peut être réellement fréquenté que si le Président de la République, le Premier ministre, les membres du gouvernement, les hommes d’affaires et toutes autres hautes et importantes personnalités envoient leurs enfants à l’école publique.

Le fait pour cette catégorie de gens de tourner le dos à l’enseignement dispensé par l’Etat à coup de milliards d’Um, ne peut s’expliquer que par la mauvaise qualité qui le caractérise et les gros effectifs qui greffent considérablement son rendement par tête scolarisée.

Face à ce triste constat, se rencontre également un autre paradoxe chez le Ministre qui, sur les antennes de la Télévision nationale promet d’apporter la potion magique nécessaire au redressement de notre système éducatif, alors qu’il envoie ses propres enfants dans le privé, au même titre d’ailleurs que le Directeur de cet établissement privé qui ne veut pas enseigner ses fils dans la structure scolaire relevant de ses compétences.

Enfin, convenons que les résultats catastrophiques des examens de fins d’année et d’obtention de diplômes (concours, brevet, bac, maîtrise) enregistrés chaque année dans les établissements scolaires ouverts par l’Etat, expliquent eux aussi ce grand exode des élèves vers le privé, même parmi les familles aux revenus faibles et moyens, qui préfèrent affecter quelques économies de leur panier mensuel de consommation à la bonne éducation de leurs enfants.

Haiba

Source :le veridique

Mardi 1 Septembre 2009
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