Quand nos soldats nous volent



Quand nos soldats nous volent
Une maxime issue de notre sagesse populaire pose cette question- colle aux relents de catastrophe : « Si la clameur vient de la montagne où est alors le refuge ? » Dans le cas précis, si nos soldats en charge de notre sécurité et de notre sérénité commettent des hold-up sur nos échoppes, on est en droit et en devoir de dire « Faites vos jeux rien ne va plus »
Tout le monde a dû l’apprendre à sa grande déception, deux soldats du BASEP sont entrés par effraction le 31 juillet dans la boutique d’un paisible commerçant de Tavrag Zeina et lui ont extorqué la somme de 200.000 de nos ouguiyas, la valeur de 300.000UM sous forme de cartes de recharges. Une fortune avec les temps qui courent ! Cet événement est d’autant plus choquant que les auteurs de la mise à sac sont des hommes de l’unité d’élite qui a fait coulé trop de salive ces derniers temps.



Réputée être la plus équipée et la mieux formée de nos forces armées, disons qu’elle est seulement la mieux payée. Comme toutes nos autres unités, elle accuse tout genre de déficit. Le principal critère de recrutement pour cette unité étant le loyalisme et le dévouement au président en selle, on ne pouvait que fermer l’œil sur les autres qualités requises. A l’instar des autres formations, elle a besoin de perfectionnement sur tous les plans. Le déclin de la moralité au sein des Armées est consécutif, essentiellement, aux facteurs suivant :

1°-La guerre du Sahara : au commencement de celle-ci, les effectifs étant extrêmement réduits et les combats faisant rage, ont était obligé de recruter à tour de bras .Il fallait tout simplement avoir de la chair à canon. Pour toute instruction, la recrue tire 200 cartouches et elle est jetée sur le front .De là avait commencé le mépris des critères de recrutement.

2°- La crise de l’enseignement

Le secteur de l’enseignement ayant produit trop de déchets scolaires, l’Armée fut le recours pour les familles voulant récupérer leurs enfants ratés scolaires et, le plus souvent, délinquants de surcroit.
Beaucoup de ses enfants irréductibles n’ont pu être transformés par une Armée, elle-même en proie aux difficultés que l’on sait.

3°-La démocratisation

Paradoxalement l’Armée a été la principale victime de notre simulacre de démocratie. Alors, Maawiya et ses stratèges ont cru que la longévité au pouvoir, passe par une institution militaire délabrée, pour réduire la possibilité de coup d’Etat. Une terrible illusion qui a rendu les officiers et sous officiers vulnérables à plus forte raison les hommes de troupes.


Brahim Ould Bakar Ould Sneiba




Lundi 31 Août 2009
Boolumbal Boolumbal
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