Premier essai réussi pour Kane Ousmane



Premier essai réussi pour Kane Ousmane
Rompu aux us et aux usages du domaine, Kane Ousmane a su convaincre le FMI d’ouvrir une nouvelle page de coopération avec la Mauritanie. Certes, le ministre des Finances n’a pu obtenir que 80 millions de dollars américains en droits de tirages spéciaux, mais il s’agit d’un bon résultat compte tenu de la dégradation des rapports entre la Mauritanie et ses partenaires étrangers. Comme l’a rappelé le ministre à la presse, cette décision du FMI a été instantanée, prise « avant même qu’on en fasse la demande ».
En bon avocat des bailleurs de fonds occidentaux, le fonds s’est borné durant sa mission entamée le 8 septembre, à forcer les nouvelles autorités à engager des réformes pour la maîtrise des dépenses publiques. A l’image des mauritaniens durant le ramadan, l’Etat devrait adopter une diète pour perdre du poids et augmenter les investissements productifs. La lutte contre la pauvreté, la corruption et les détournements des deniers publics sont les conditions sine qua none d’un futur plan d’action triennal entre la Mauritanie et le FMI. Reste à estimer –ce dont le FMI n’a pas connaissance- tous les coûts et les risques politiques d’une remise en question de tout un système oligarchique qui trouve son jus dans le désordre actuel. Voilà le vrai défi de Mohamed Abdel Aziz qui ne compte pas que des saints parmi ses soutiens.
Bref, Amor Tahiri, le chef de la mission du FMI a déjà pris l’engagement de la conclusion d’un nouveau programme, relevant au passage des signaux positifs, notamment en ce qui concerne le taux d’inflation, ramené à 3% contre 10% il y a deux ans. Cette information surprend beaucoup d’observateurs qui concluaient à une inflation record, compte tenu de la flambée des prix et de la dépréciation de la monnaie mauritanienne par rapport à plusieurs devises internationales. Plus étonnant encore, les propos du nouveau gouverneur de la BCM, Sid’ahmed Ould Rayesse, pour qui les réserves monétaires disponibles au niveau de la banques «n’ont jamais été aussi élevées qu’à l ‘heure actuelle ». Si tel était le cas, la Banque centrale devrait procéder à l’injection de l’argent frais pour détendre l’activité économique nationale qui souffre de stress de liquidités.

M.S


Source:

Mauritanies

Samedi 19 Septembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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