Le parti de l’Union des Forces de Progrès, que préside depuis sa mise en place en 1998, Mohamed Ould Maouloud, s’agrippe encore à l’atmosphère postélectorale pour justifier son osmose au sein du Front national pour la défense de la démocratie. Mais l’UFP ne veut pas se faire oublier, et revient sur certains événements accusant la Communauté internationale d’avoir failli à ses devoirs. Dans cette réunion du Bureau national de l’Ufp, la France, l’Allemagne et l’Espagne ne sont pas, non plus, épargnées. Les trois pays européens auraient renoncé « au respect des principes démocratiques pour la préservation, en définitive précaire, de leurs intérêts propres ».
L’Union des Forces de Progrès de Ould Maouloud est à l’heure du bilan. Plutôt de l’évaluation. Le constat est amer. Le parti s’est fondu depuis plusieurs mois au sein du Front national pour la défense de la démocratie. Il a littéralement été phagocyté. Il n’a pu présenter un candidat crédible à la présidentielle 2009. Depuis l’entrée officielle de Sarr en politique, en 2007, son électorat est plus que jamais désengagé ou démobilisé en faveur d’IMS. Mais puisqu’il ne s’agit pas de faire son mea culpa, l’Ufp pourtant assise sur la base d’une intelligentsia nationale, révolutionnaire, détachée des avatars de notre société, devrait se remettre en question. Pourquoi son discours ne porte-t-il plus? Où se situe la déception de ses électeurs dont une majorité a changé de camp ? Où sont les blocages au sein de ce parti ? Cette stagnation tient-elle du fait d’un manque de renouvellement du leadership? De la peur des conséquences d’un renouvellement des structures de base ? Une implantation qui pourrait tout dévoiler…Pour l’heure l’Ufp préfère jouer la politique de l’autruche et s’en tenir à des lectures dépassées des raisons d’une crise aujourd’hui également dépassée institutionnellement au moins. Mais au lieu de ces questions, le « polit Bureau ».
Face à l’impasse dans laquelle le parti de Ould Maouloud s’est volontairement engouffré, les espoirs d’une remise en cause et de l’équipe dirigeante et de la stratégie jusqu’ici suivie sont marginaux.
Et pour se donner bonne conscience en dépit de tant de choix hasardeux et surtout de l’élimination «visuelle » du parti au profit d’autres plus consistants comme l’App au sein du Fndd, a constitué le coup de grâce que Ibrahima Mokhtar Sarr avait déjà commencé à infliger depuis l’élection présidentielle de 2007. Alors le Bureau National de l’UFP continue sur le vieux disque rouillé d’une remise en cause du retour à l’ordre constitutionnel. Le bureau national s’est réuni dix jours durant pour faire la genèse du coup d’Etat et les différentes péripéties qui l’ont marqué. Pas un mot sur les inondations. Par contre toute une litanie et une diatribe véhémente contre le rôle la Communauté internationale et certains pays européens, soupçonnés par l’Ufp d’accointances avec le général Mohamed Ould Abdelaziz. Le BN de l’UFP reviendra encore sur les accords de Dakar. Une affaire ressassée maintes fois. Une occasion pour pointer du doigt la Communauté internationale. Mais c’est une opportunité pour tirer le chapeau à Ould Maould présenté comme l’artisan du rapprochement entre le FNDD-RFD et le camp de Aziz. Un rapprochement qui n’empêchera pas le BN de qualifier les élections du 18 juillet 2009 de «scandaleuses ».
En réalité, depuis le 1er juin 2007, la résolution du 2 août 2009 est, exception faite de la résolution de soutien à Hanevy face à Ibrahima Sarr, la seule résolution que le Bureau national ait adoptée, si l’on en croit à la pageweb du parti et sa vitrine pour le reste du monde. En fait, depuis son entrée au gouvernement Waghef 1, l’UFP est prise comme d’un malaise que le coup d’Etat, et la perte de ses deux portefeuilles ministériels ont aggravé, précipité et renversé. Depuis la formation de Ould Maouloud semble incapable de prendre d’initiative et même de marquer son «terrain ». Après avoir joué à fond la carte de la crise et accepté à contrecœur de nouer certaines alliances, elle se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Un signe qui ne trompe pas !
JD
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L’Union des Forces de Progrès de Ould Maouloud est à l’heure du bilan. Plutôt de l’évaluation. Le constat est amer. Le parti s’est fondu depuis plusieurs mois au sein du Front national pour la défense de la démocratie. Il a littéralement été phagocyté. Il n’a pu présenter un candidat crédible à la présidentielle 2009. Depuis l’entrée officielle de Sarr en politique, en 2007, son électorat est plus que jamais désengagé ou démobilisé en faveur d’IMS. Mais puisqu’il ne s’agit pas de faire son mea culpa, l’Ufp pourtant assise sur la base d’une intelligentsia nationale, révolutionnaire, détachée des avatars de notre société, devrait se remettre en question. Pourquoi son discours ne porte-t-il plus? Où se situe la déception de ses électeurs dont une majorité a changé de camp ? Où sont les blocages au sein de ce parti ? Cette stagnation tient-elle du fait d’un manque de renouvellement du leadership? De la peur des conséquences d’un renouvellement des structures de base ? Une implantation qui pourrait tout dévoiler…Pour l’heure l’Ufp préfère jouer la politique de l’autruche et s’en tenir à des lectures dépassées des raisons d’une crise aujourd’hui également dépassée institutionnellement au moins. Mais au lieu de ces questions, le « polit Bureau ».
Face à l’impasse dans laquelle le parti de Ould Maouloud s’est volontairement engouffré, les espoirs d’une remise en cause et de l’équipe dirigeante et de la stratégie jusqu’ici suivie sont marginaux.
Et pour se donner bonne conscience en dépit de tant de choix hasardeux et surtout de l’élimination «visuelle » du parti au profit d’autres plus consistants comme l’App au sein du Fndd, a constitué le coup de grâce que Ibrahima Mokhtar Sarr avait déjà commencé à infliger depuis l’élection présidentielle de 2007. Alors le Bureau National de l’UFP continue sur le vieux disque rouillé d’une remise en cause du retour à l’ordre constitutionnel. Le bureau national s’est réuni dix jours durant pour faire la genèse du coup d’Etat et les différentes péripéties qui l’ont marqué. Pas un mot sur les inondations. Par contre toute une litanie et une diatribe véhémente contre le rôle la Communauté internationale et certains pays européens, soupçonnés par l’Ufp d’accointances avec le général Mohamed Ould Abdelaziz. Le BN de l’UFP reviendra encore sur les accords de Dakar. Une affaire ressassée maintes fois. Une occasion pour pointer du doigt la Communauté internationale. Mais c’est une opportunité pour tirer le chapeau à Ould Maould présenté comme l’artisan du rapprochement entre le FNDD-RFD et le camp de Aziz. Un rapprochement qui n’empêchera pas le BN de qualifier les élections du 18 juillet 2009 de «scandaleuses ».
En réalité, depuis le 1er juin 2007, la résolution du 2 août 2009 est, exception faite de la résolution de soutien à Hanevy face à Ibrahima Sarr, la seule résolution que le Bureau national ait adoptée, si l’on en croit à la pageweb du parti et sa vitrine pour le reste du monde. En fait, depuis son entrée au gouvernement Waghef 1, l’UFP est prise comme d’un malaise que le coup d’Etat, et la perte de ses deux portefeuilles ministériels ont aggravé, précipité et renversé. Depuis la formation de Ould Maouloud semble incapable de prendre d’initiative et même de marquer son «terrain ». Après avoir joué à fond la carte de la crise et accepté à contrecœur de nouer certaines alliances, elle se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Un signe qui ne trompe pas !
JD
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