Mauritanie : le pari pas facile du ministre de la santé



Depuis sa nomination le ministre de la santé est sur les fronts de plusieurs mesures pour être au rendez-vous des 100 premiers jours du quinquennat de Ould Ghazouani. Dr Nadhirou Ould Hamed n’a pas ménagé ses efforts pour une nouvelle politique de santé fondée sur la production de résultats et l’obligation de rendre compte.

Secret de polichinelle. Plus de 80 pour cent des mauritaniens n’ont pas une couverture d’assurance maladie. C’est le pays également où les pharmacies poussent comme des champignons et où la qualité des soins est insuffisante aussi bien dans le secteur public que privé eu égard le manque d’hygiène des hôpitaux.

Ce qui fait que ce secteur souffre depuis longtemps d’un manque de volonté politique pour le restructurer. C’est conscient de cette difficulté que le nouveau ministre de la santé tente depuis sa nomination de prendre le mal à sa racine avec des mesures assez fortes dans le sens d’une culture fondée sur la production de résultats.

Parmi celles-ci l’octroi des soins nécessaires et examens indispensables aux patients en urgence dans tous les hôpitaux avant le paiement des frais médicaux prévus. C’est un geste en faveur des plus démunies pour accéder aux soins.

Le seul bémol c’est la non gratuité des soins aux populations précaires, qui ne répond pas à l’une des revendications fondamentales des médecins en grève l’année dernière. Dr Nadhirou Ould Hamed ne tardera pas à se retrouver devant les médias en mettant en garde les médecins contre les certificats médicaux complaisants.

C’est surtout la bataille engagée contre les faux médicaments avec en toile de fond la promesse de supprimer 1000 pharmacies, qui fait déjà beaucoup de bruits et de mécontents dans un pays où l’importation et la vente de faux médicaments sont légion sans que les contrevenants soient sanctionnés.

Dans cette lancée de transparence de son département et pour la première fois les médecins, infirmiers et sage femmes et tout le staff des hôpitaux sont mis devant leurs responsabilités. Des sanctions sont prévues contre toutes les négligences.

A cet effet des comptes rendus réguliers sont mis en place par le département. 100 premiers jours visibles en faveur du ministre de la santé qui a ouvert le quinquennat de Ould Ghazouani par la remise en cause de l’accord entre Nouakchott Medical Center et la CNAM sous le régime de Ould Aziz et qui a failli coûté plus cher aux contribuables.

Cherif Kane


Source : Kassataya (France)

Lundi 11 Novembre 2019
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