Mauritanie-Gabon (2-4) : Une rêve de victoire qui n’a duré que 9 minutes



Le rêve de victoire des Mourabitounes au CHAN 2014 devant le Gabon n’aura duré que 9 minutes entre la 85e et la 94ème minute. Le temps pour les Gabonais de visiter à trois reprises (85è , 91è, et 94è) les camps des Mourabitounes gardés, cette fois-ci par le jeune Boubacar Touré. Neuf minutes suffisantes pour voir apparaître les faiblesses d’une défense désorganisée, étirée, et surtout toujours mal placée.

Mis à part la confirmation du talent du jeune Moulaye Ahmed dit Bessam, élu meilleur joueur du mach par la CAF (malgré la défaite de son équipe) et auteur de deux buts mauritaniens (3è et 64è), un bon réveil de Abdoulaye Silèye Gueye dit Palaye, de bons prémices pour le jeune El Hacen Ide, c’est la carence défensive qui prendre le pas sur tout le reste sans vouloir accabler l’attaque qui en trois matchs a réussi à inscrire 4 buts ce qui n’est pas mal.

Un secteur défensif à la dérive

Malgré les changements apportés par Neveu dans le secteur défensif avec les entrées de Varajou (à la place de Cheikh), Abderrahmane Niass (à la place Mamadou Wade) et Aziz Lo dans l’axe de la défense avec Yacoub Fall sur le côté gauche. Les prémices de la dérive étaient clairs dés le début de la rencontre.

Yacoub Fall qui a perdu l’habitude d’évoluer au poste d’arrière gauche, était complètement largué et Niass n’arrivait pas à se placer. D’autre part, le bloc défensif, comme pour les deux matchs précédents, était toujours écartelé au replis défensif ce qui facilitait les infiltrations aux attaquants Gabonais. En somme c’était tellement perméable que les rares ballons Gabonais constituaient un danger permanent sur le camp du jeune, Boubacar Touré, qui malgré son courage (ses sorties), a manqué d'expérience et de jugement.

La responsabilité du sélectionneur

De l’avis général, les Mourabitounes ont perdu à cause de leur défense qui a constitué l’handicap au cours des trois sorties. La responsabilité de cette défense incombe à Patrice Neveu qui a choisi ses joueurs et qui a défendu ses choix, malgré les nombreuses critiques. A l’heure du bilan du CHAN 2014, il doit assumer ses choix et accepter l’autocritique.

Notre intention est de ne pas nous immiscer dans son travail mais plutôt comprendre pourquoi il s’est accroché à cette défense de quatre « gauchers » et surtout pourquoi il n’a pas ouvert les portes de la sélection à d’autres joueurs qui étaient susceptibles d’apporter quelque chose à ce secteur vital pour une équipe.

Autant de questions auxquelles le sélectionneur national, qui a eu le mérite de qualifier les Mourabitounes pour une compétition majeure, doit répondre devant le public sportif mauritanien? Par exemple, le voyage inutile de Abdel Sao (remplacé à la dernière minute par El Mamy) Denna (Concorde), Samba (TVZ), Pape Sagho (Concorde) qui n’ont finalement pas joué.

Sans risque de se faire démentir, on peut dire que l’Etat a joué sa partition en organisant un téléthon (au risque de se faire critiquer dans le pays) au profit de l’équipe nationale, la Fédération a fait ce qu’il fallait pour mettre l’équipe dans les meilleurs conditions (multitudes de stages, primes conséquentes, équipements, etc). Pour le reste, c’est le staff technique qui gère l’équipe sur le terrain et sur le terrain on ne triche pas.

Les Mourabitounes n’ont certes pas été ridicules mais ils pouvaient faire et c’est cela que nous ne cautionnons plus parce qu’il n’est plus admissible de toujours dire «on pouvait gagner » parce qu’il faut gagner et cela se était possible. Bloemfontein est un mauvais souvenir pour la France il le sera certainement aussi pour les Mourabitounes qui vont se remémorer longtemps leur défaite devant les Gabonais.

Mohamed Feily dit Antar


Source : Mohamed Feily Samba Vall

Vendredi 24 Janvier 2014
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