Mauritanie : Bâ Ousmane candidat de l’UFP en Europe à Kassataya

« La première mesure pour laquelle je me battrai serait de rétablir la diaspora dans ses droits civiques et politiques dont elle est encore exclue comme on le voit en matière électorale avec la concentration de toute la machine électorale et de tout le processus électoral à Paris »



Candidat à la députation pour les élections de mai prochain, Bâ Ousmane, fédéral de l’UFP en Europe a l’ambition s’il est élu de rétablir les droits civiques et politiques des Mauritaniens de la diaspora notamment l’amélioration de l’Etat-civil et de la loi sur la double nationalité. Il confie à Kassataya qu’il est favorable pour débattre de son programme avec les autres partis en compétition.

– Pouvez-vous vous présentez ?

Je suis Bâ Ousmane né à Tokomadji au Gorgol oú j’ai passé mes études primaires et le collège puis le lycée à Kaédi J’ai suivi des études professionnelles dans le domaine de l’hôtellerie et du tourisme à l’Ecole hotellière de Marrakech au Maroc. Militant du MND à partir de 1978, j’ai été membre fondateur de l’UFD puis de l’UFP. Installé au Portugal depuis 2009, je travaille actuellement en France dans le secteur hôtelier. Fédéral de l’UFP en Europe et élu membre du conseil national du parti depuis le dernier congrès du parti en 2020.

« Je ferai en sorte qu’à l’assemblée nationale les principales commissions aient chacune un volet diaspora »

– Qu’est-ce vous proposez pour améliorer la vie des Mauritaniens de la diaspora ?

Concernant mes propositions pour améliorer la situation de la diaspora en France, je dois dire ici qu’il s’agit de trouver des solutions à certaines questions de fond qui affectent la vie des Mauritaniens de la diaspora et que notre parti pose depuis de très longues années. Ces problèmes ne trouvent toujours pas les solutions adéquates malgré toutes les promesses des différents régimes qui se sont succédé au pays.

Il s’agit d’abord des questions qui touchent à l’état civil puisque le recensement des Mauritaniens a toujours été une épouvantable épreuve. Avec mon parti, je me battrai donc pour qu’il y’ait une vraie administration dédiée à cette opération en permanence et qui serait dotée des moyens et des compétences nécessaires pour assurer un service public de proximité pouvant se déplacer suivant un agenda défini à l’avance dans les différentes zones de concentration des Mauritaniens et non plus seulement à Paris. Elle aura la charge de gérer la délivrance des passeports.

Je lutterai pour que les services consulaires soient rétablis et renforcés dans leur rôle d’accompagnement de nos compatriotes. Y compris avec une cellule en charge d’aider nos compatriotes qui désirent investir au pays. Avec nos camarades nous lutterons avec détermination pour assurer à nos compatriotes la sécurité nécessaire sur la base de la réciprocité des avantages dont bénéficient les ressortissants français en Mauritanie. Je ferai en sorte qu’à l’Assemblée nationale les principales commissions aient chacune un volet diaspora pour assurer l’intégration de cette importante composante du pays la place qui lui revient à l’instar de la situation qui lui est faite dans certains pays voisins.

– Si vous êtes élu quelle sera votre priorité ?

La première mesure pour laquelle je me battrai serait de rétablir la diaspora dans ses droits civiques et politiques dont elle est encore exclue comme on le voit en matière électorale avec la concentration de toute la machine électorale et de tout le processus électoral à Paris. Je ferai en sorte de rendre effectives les dispositions de la loi qui reconnaît la double nationalité mais dont l’application est encore très précaire.

– Etes-vous favorable à un débat de votre programme avec les autres partis en compétition ?

Je suis évidemment prêt à débattre à tout moment de mon programme que je publierai incessamment avec tout parti politique ou toute personnalité sans exception.

– Quelle lecture faites-vous des inscriptions ratées dans certaines communes en Mauritanie ?

L’inscription sur les listes électorales en Mauritanie est confuse et suspecte. Le gouvernement s’y est pris tardivement tout en réduisant sans raison les délais pour la tenue des élections.

– Ne craignez-vous pas que le pays se dirige vers des élections non transparentes ?

Le Gouvernement malgré les promesses est resté sur la vieille tradition des élections décidées unilatéralement et donc peu fiables. On attend de voir comment les contacts entre toutes les forces d’opposition et la CENI pourraient permettre de lever certains obstacles très importants à la tenue d’élections, libres, démocratiques et transparentes. Personnellement je crains fort la main lourde du ministère de l’intérieur et la poursuite de la vieille tradition des élections jouées d’avance.


Propos recueillis par Chérif Kane, journaliste



Source : https://kassataya.com

Lundi 13 Mars 2023
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