Ça n’arrive qu’aux autres ! En Mauritanie, on ne peut plus se permettre de lancer ce cri lorsqu’il s’agit d’évoquer la question du terrorisme. Car depuis quelques années, le phénomène frappe notre pays en plein dans le mille. Cela a commencé le 6 juin 2005, avec l’attaque meurtrière contre la garnison militaire de Lemgheity qui nous a couté 15 morts, 2 disparus, 17 blessés.
Depuis, l’AQMI, nous a déclaré la guerre. Cela s’est poursuivi avec la seconde attaque contre quatre touristes français abattu près de la ville d’Aleg. Le fait marquant de cette tuerie, c’est d’avoir montré que les terroristes recrutés par l’AQMI peuvent frapper désormais partout en Mauritanie.
Deux jours plus tard, la violence s’est abattue sur le poste militaire d’El Ghallaouiya faisant un bilan de quatre morts parmi nos troupes. Puis est survenu l’attaque contre l’ambassade d’Israël à Nouakchott, ensuite l’attaque meurtrière de Tourine et l’assassinat du citoyen américain Christopher Languet.
Tout cela a permis de montrer aux autorités militaires du pays qu’il y a véritablement un problème de sécurité. Le phénomène s’est accentué depuis l’opération kamikaze menée près de l’ambassade de France.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment les nouvelles autorités du pays vont elles s’en prendre pour faire face à ce phénomène planétaire qui fait de plus en plus de mal dans les pays du Maghreb Arabe notamment l’Algérie et la Mauritanie mais aussi dans d’autres pays de la sous région comme le Mali et le Niger.
Des pays où écument de nombreux groupuscules terroristes se revendiquant de la nébuleuse Al Qaida vi bilad Al Maghrib Al Islami. En tout cas, ce n’est pas en plaçant dans les différents carrefours de la ville des policiers masqués et surarmés qu’on arrivera à éradiquer ce pernicieux cancer.
Certes les éléments de nos forces armées et de sécurité ont réussi quelques prouesses en procédant à l’arrestation de plusieurs personnes dans différents quartiers périphériques de Nouakchott mais la guerre contre le terrorisme est de longue haleine.
Le premier enseignement qu’on puisse tirer des arrestations des terroristes et de l’identification du jeune kamikaze qui s’est donné la mort devant l’ambassade de France, s’est qu’il s’agit de jeunes issus des quartiers pauvres et des zones enclavées. C’est dans cette catégorie de la population que la branche locale d’AQMI multiplie les recrutements.
Ould Abdel Aziz devrait en conséquence accélérer son offensive envers les milieux pauvres. Certes, il a déjà accomplis certaines réalisations qui lui ont d’ailleurs valu le surnom de président des pauvres mais il gagnerait davantage à instruire ses ministres pour élaborer des programmes susceptibles de lutter efficacement et rapidement contre la pauvreté.
Il reste vrai que cela nécessite de gros moyens financiers que notre pays ne possède malheureusement pas. C’est pourquoi, l’aide des pays comme la France, les Etats-Unis d’Amérique est plus qu’indispensable.
Signe encourageant : ces deux Etats ont montré des signes de bonne volonté lors des travaux de la dernière rencontre des chefs des état majors des armées d’Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger tenue à Tamanrasset(Sud de l’Algérie) le 12 août courant. Au cours de cette rencontre un plan sou-régional de lutte contre le terrorisme a été mis en place.
Selon ce plan, la Mauritanie devra mettre sur pied un contingent de 4000 hommes avec comme mission de sécuriser la partie mauritanienne du Sahara. De quels moyens financiers et militaires disposent notre pays pour jouer cette mission ? Tout dépendra de l’apport des deux puissances occidentales que sont la France et les Etats-Unis d’Amérique.
En plus pour lutter contre le terrorisme, une vaste campagne de communication devrait être enclenchée pour dénoncer les pratiques terroristes en expliquant aux jeunes qu’ils sont égarés.
Les Imams de mosquées, les Oulémas, les partis politiques, la société civile, les journalistes doivent s’investir activement dans ce combat. Il faudra que chacun d’entre nous rappelle aux jeunes que les préceptes tolérants de l’Islam prônent la fraternité et le respect de l’intégrité morale et physique de la personne humaine.
Source: Le Verdique
Depuis, l’AQMI, nous a déclaré la guerre. Cela s’est poursuivi avec la seconde attaque contre quatre touristes français abattu près de la ville d’Aleg. Le fait marquant de cette tuerie, c’est d’avoir montré que les terroristes recrutés par l’AQMI peuvent frapper désormais partout en Mauritanie.
Deux jours plus tard, la violence s’est abattue sur le poste militaire d’El Ghallaouiya faisant un bilan de quatre morts parmi nos troupes. Puis est survenu l’attaque contre l’ambassade d’Israël à Nouakchott, ensuite l’attaque meurtrière de Tourine et l’assassinat du citoyen américain Christopher Languet.
Tout cela a permis de montrer aux autorités militaires du pays qu’il y a véritablement un problème de sécurité. Le phénomène s’est accentué depuis l’opération kamikaze menée près de l’ambassade de France.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment les nouvelles autorités du pays vont elles s’en prendre pour faire face à ce phénomène planétaire qui fait de plus en plus de mal dans les pays du Maghreb Arabe notamment l’Algérie et la Mauritanie mais aussi dans d’autres pays de la sous région comme le Mali et le Niger.
Des pays où écument de nombreux groupuscules terroristes se revendiquant de la nébuleuse Al Qaida vi bilad Al Maghrib Al Islami. En tout cas, ce n’est pas en plaçant dans les différents carrefours de la ville des policiers masqués et surarmés qu’on arrivera à éradiquer ce pernicieux cancer.
Certes les éléments de nos forces armées et de sécurité ont réussi quelques prouesses en procédant à l’arrestation de plusieurs personnes dans différents quartiers périphériques de Nouakchott mais la guerre contre le terrorisme est de longue haleine.
Le premier enseignement qu’on puisse tirer des arrestations des terroristes et de l’identification du jeune kamikaze qui s’est donné la mort devant l’ambassade de France, s’est qu’il s’agit de jeunes issus des quartiers pauvres et des zones enclavées. C’est dans cette catégorie de la population que la branche locale d’AQMI multiplie les recrutements.
Ould Abdel Aziz devrait en conséquence accélérer son offensive envers les milieux pauvres. Certes, il a déjà accomplis certaines réalisations qui lui ont d’ailleurs valu le surnom de président des pauvres mais il gagnerait davantage à instruire ses ministres pour élaborer des programmes susceptibles de lutter efficacement et rapidement contre la pauvreté.
Il reste vrai que cela nécessite de gros moyens financiers que notre pays ne possède malheureusement pas. C’est pourquoi, l’aide des pays comme la France, les Etats-Unis d’Amérique est plus qu’indispensable.
Signe encourageant : ces deux Etats ont montré des signes de bonne volonté lors des travaux de la dernière rencontre des chefs des état majors des armées d’Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger tenue à Tamanrasset(Sud de l’Algérie) le 12 août courant. Au cours de cette rencontre un plan sou-régional de lutte contre le terrorisme a été mis en place.
Selon ce plan, la Mauritanie devra mettre sur pied un contingent de 4000 hommes avec comme mission de sécuriser la partie mauritanienne du Sahara. De quels moyens financiers et militaires disposent notre pays pour jouer cette mission ? Tout dépendra de l’apport des deux puissances occidentales que sont la France et les Etats-Unis d’Amérique.
En plus pour lutter contre le terrorisme, une vaste campagne de communication devrait être enclenchée pour dénoncer les pratiques terroristes en expliquant aux jeunes qu’ils sont égarés.
Les Imams de mosquées, les Oulémas, les partis politiques, la société civile, les journalistes doivent s’investir activement dans ce combat. Il faudra que chacun d’entre nous rappelle aux jeunes que les préceptes tolérants de l’Islam prônent la fraternité et le respect de l’intégrité morale et physique de la personne humaine.
Source: Le Verdique
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