Les Echos de La Tribune Par Mohamed Fouad Barrada



Les Echos de La Tribune Par Mohamed Fouad Barrada
Réactions

La question de la fraude électorale revient à tort ou à raison de plus belle et elle reste en conséquence largement ouverte. De par les réactions des principaux candidats en lice qui ont fini de mettre en place une commission pour le suivi de la véracité des résultats du premier tour tout en déposant un recours devant le Conseil constitutionnel, de par l’avis favorable du bon déroulement du processus électoral des observateurs internationaux, des amis et des lecteurs m’ont dit- par écrit, qu’ils souhaitent que j’analyse leurs observations. A terme, oui, certainement; mais ce n’est pas ce que je souhaite dans l’immédiat. Cette fois-ci, je mettrai en relief ce qu’ils pensent ; ce qu’ils croient être vrai. Je transmets aux autres fidèlement leurs commentaires, leurs visions des choses.

· En effet, « comment un militaire arrivé à la tête du pays grâce à un coup d'état s'achète une virginité électorale en devenant un président confortablement élu au suffrage universel ? Ça laisse rêver … Chapeau l'artiste !!!! La grave crise constitutionnelle risque de perdurer au détriment de la bonne marche du pays qui souffre de son isolement politique depuis bientôt un an…Le grand perdant est le peuple mauritanien, pas ces hommes politiques, tous les hommes politiques mauritaniens qui sèment le chaos au quotidien. Tu sais mon cher ami, quand je te dis que je pleure mon Afrique, j'ai mal pour ce continent, mon continent natal…Ces hommes qui nous gouvernent n'ont pas cette maturité politique qui font d'eux des hommes d'état…Des grands Hommes qui marqueront l'histoire avec un grand H. Seul Nelson Mandela est…Et restera un grand Africain. Je te renvoie au discours d'Obama lors de son récent séjour au Ghana où il mettait tous les hommes politiques africains dos à dos et face à leur responsabilité. », argue en substance une franco-sénégalaise.

· Par ailleurs, « à mon avis la démocratie en Mauritanie n’est guère pour demain tant que:

- notre armée n’est pas convaincue de la démocratie (elle a saboté le régime du président sidi par le relâchement sécuritaire même s'il y a des insuffisances rien n'a justifié jusqu'a présent le putsch). Je pense que c'est un combat de longue haleine.
Les enjeux en Mauritanie ne sont pas d’ordre économique, mais ils sont plutôt d’ordre stratégique (l'Immigration vers l'E.U, le terrorisme, la drogue…).Je compte sur vous pour analyser mon point de vue. Mes remerciements les plus sincères », martèle un autre internaute.

· Ainsi, « à ma surprise arrivée au consulat ou je m étais inscrit, mon nom ne figure pas dans la liste du consulat mauritanien à Bissau ni encore ma femme… C’est curieux et la CENI et ces ministères confondus vont dire que les élections sont transparentes… S’ il vous plait cessons la magouille enfin … Nous sommes des êtres humains quelque soit la couleur de notre peau. Je me pose deux questions: les personnes mises en place ne sont pas compétentes? Ou ils ont volontairement omis des individus parce qu’ils savent d’avance pour qui ils vont voter? », S’interroge un mauritanien résident à Bissau.

D’autant qu’une quatrième réaction évoque un vraisemblable dévoilement d’une manipulation électorale en faveur de Aziz. « Des bulletins de vote avaient la particularité et la spécificité occulte de faire disparaitre tout signe qui n’est pas en faveur du général démissionnaire et cela par l’effet d’une manipulation chimique bizarre et complexe sur ces mêmes bulletins », explique-t-on.

Ces réactions ont été influencées en partie par des objections formulées par le camp de l’opposition. Surtout par celles qui ont été communiquées publiquement par le Front pour la Défense de la Démocratie et le Rassemblement pour la Démocratie. Des pôles qui se sont opposés au putsch malgré que l’un de ces deux ait soutenu au départ le coup d’Etat du 6 août 2008.

m_barrada@yahoo.fr

Source : La Tribune n°461

Mardi 28 Juillet 2009
Boolumbal Boolumbal
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