Les Echos Par Mohamed Fouad Barrada: Nomination en Mauritanie /récompense politique ou …



Les Echos Par Mohamed Fouad Barrada: Nomination en Mauritanie /récompense politique ou …
Des dirigeants ont été nommés, tout récemment, dans de grandes entreprises du pays notamment la SNIM, SOMELEC, SNDE, l’ADU, etc. L’ancien directeur de la SOMELEC est parachuté à la tête de la SNIM, la puissante et la plus importante structure du pays.

Pourtant, la SOMELEC qui réalise un chiffre d’affaires colossal a fait l’objet de vives critiques. Le délestage et les coupures d’électricité en sont les preuves. Le pays a besoin de dirigeants honnêtes et compétents soumis à un système juridique indépendant et des organes d’inspection dépassant la logique de la tolérance à l’égard des hommes proches du pouvoir.

D’ailleurs le fondement de notre système exige une action rapide. Le processus est simple. Les premiers à être sous contrôle régulateur sont les hommes occupant des postes de responsabilité.

Qu’ils soient militaires généraux, ministres, secrétaires du gouvernement, etc., ils ne sont guère à l’abri d’une inspection transparente ayant une autorité suprême qui favorise la préservation du bien public et la sanction sans aucune ingérence de la part du pouvoir exécutif. Ce qui sauve la Mauritanie, pour le moment, ce ne sont nullement ses fils.

C’est, incontestablement, le fait que les pays voisins évitent un désordre, chez nous, pouvant se ‘répercuter ‘ au bord de leurs frontières, au delà sur leur sécurité interne. D’ailleurs, ces voisins occidentaux risquent de transformer les pays les plus proches de l’Europe, notamment la Mauritanie, en des pays en confrontation avec les groupes salafistes considérés trop dangereux et difficilement maitrisables dans un terroir immense tel que l’Afrique subsaharienne et le Maghreb.

Les populations, quant à elles, observent impatiemment la démarche décisionnelle de l’actuel gouvernement. Elles veulent une opération chirurgicale rapide. Toutefois, au fond, la société est touchée par un dysfonctionnement qui gangrène son fondement. Le fonctionnaire fait rarement son travail, l’employeur exploite injustement ses subalternes et le citoyen respecte péniblement les réglementations étatiques. Qui peut parler de la justice dans un tel système ?

La conséquence est frappante : tout le monde critique tout le monde. Dans ce jeu de critique, pourtant obscur, l’esprit analytique ne peut qu’évoquer avec perplexité la question centrale qui taraude les esprits : les mauritaniens peuvent-ils construire un pays fiable ? Désormais, les dirigeants mauritaniens sont amenés à rassurer l’opinion publique afin que le fondement de l’équilibre de notre société soit pérennisé dans un environnement mondial souvent hostile à la stabilité politique.

Des questionnements s’imposent et se posent dans cette perspective. En effet, depuis à peu près 40 ans de l’existence de l’Etat moderne en Mauritanie, la décision gouvernementale a été affectée par des alliances scandaleuses, politiques, soient-elles ou tribales …

m_barrada@yahoo.fr



Source : La Tribune

Mardi 29 Septembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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