Très prochainement à la TVM le ministre de l’emploi et de l’insertion professionnelle sera l’invité de la semaine. Sachant que la croissance moyenne prévisionnelle sur la période 2010-2015 (de l’ordre de 5%), ne conduit, aucunement, à penser que la reprise économique par l’emploi sera atteinte sur la période susmentionnée, quelles sont alors les mesures adéquates planifiées et chiffrées qu’on nous propose pour rattraper le retard du pays en matière de lutte contre le chômage ? Son département représente sans contraste un département sensible, moteur de la relance économique.
Toutefois, un constat amer à signaler : 31 % voire 32% de la population est sans emploi. Le taux de chômage en Mauritanie est l’un des taux les plus élevés au monde, il est deux fois plus élevé que dans le reste des Pays du Maghreb. Celui de ces derniers constitue, en tout cas, une référence mondiale en cette période de crise financière internationale. Ce qui dénote d’une stabilité économique, probablement, plus au moins acceptable et acceptée selon les analystes. A titre d’illustration, en Tunisie, il est de 14,2% d’après une étude effectuée en 2010 par UGTT, l’Union Générale Tunisienne du Travail. Néanmoins, « à 14,2%, le taux de chômage reste élevé (…) particulièrement chez les femmes (16%), les moins de 25 ans (30%) et les diplômés de l'enseignement supérieur”.
En Algérie, « la classe moyenne est consolidée (le PIB par Habitant a été multiplié par trois, le chômage est réduit de deux tiers (de 33% en 1999, il a été ramené à moins de 12% en 2009) et l’extrême pauvreté (personnes vivant avec moins de 1,08 dallors par jour) concerne à peine 10% de la population- la même proportion qu’en Allemagne ». explique l’hebdomadaire indépendant- jeune Afrique-.
Au Maroc, le taux de chômage avoisine, quant à lui, les 9%. Officiellement, en milieu urbain, il a atteint 13,8% contre 14, 7%, alors qu'en milieu rural, il s'est stabilisé à 4. « L'économie nationale du Maroc a généré 95.100 emplois nets en 2009, permettant ainsi au taux de chômage de reculer à 9,1 % au niveau national au lieu de 9,6 % en 2008.» (www.mediaterranee.com).
En outre, le débat sur l’économie nationale devrait, à mon avis, se focaliser sur l’absorption des demandeurs d’emploi. Je reviens, à cet égard, sur une récente mesure fiscale déplorée par certains de nos intellectuels et « à laquelle le directeur des impôts en Mauritanie a procédé illégalement, pour contraindre des supermarchés et des grossistes à Nouakchott à payer des impôts formels à l’Etat », précisent-ils. Hormis cette boutade économique, qu’est ce qui coûte à nos petites et moyennes entreprises formelles ou informelles, soient-elles, de faire travailler, chacune, un comptable et une secrétaire ?
De fait, étant donné que 24,6 % de la population mauritanienne s’occupe du commerce[1], une structure commerciale qui réalise un chiffre d’affaires dépassant les 2 millions d’ouguiyas peut bel et bien être dans l’obligation de tenir une comptabilité même si elle n’est pas soumise au régime réel d’imposition (25% du bénéfice pour une société qui réalise un chiffre d’affaires au delà de 3 millions). Ce qui permettra, tout simplement, d’insérer un bon nombre de demandeurs d’emploi.
En gros, soumettre les entreprises nationales et étrangères à des mécanismes plus réfléchis d’insertion des chômeurs tout en les insistant à investir représente la clé de voûte pour relancer les activités économiques. Il faut, cependant, alléger les procédures de création des entreprises tout en luttant contre la fraude fiscale et ‘l’informalisation’ des unités de création d’emploi.
m_barrada@yahoo.fr
Source : La Tribune n°509
Toutefois, un constat amer à signaler : 31 % voire 32% de la population est sans emploi. Le taux de chômage en Mauritanie est l’un des taux les plus élevés au monde, il est deux fois plus élevé que dans le reste des Pays du Maghreb. Celui de ces derniers constitue, en tout cas, une référence mondiale en cette période de crise financière internationale. Ce qui dénote d’une stabilité économique, probablement, plus au moins acceptable et acceptée selon les analystes. A titre d’illustration, en Tunisie, il est de 14,2% d’après une étude effectuée en 2010 par UGTT, l’Union Générale Tunisienne du Travail. Néanmoins, « à 14,2%, le taux de chômage reste élevé (…) particulièrement chez les femmes (16%), les moins de 25 ans (30%) et les diplômés de l'enseignement supérieur”.
En Algérie, « la classe moyenne est consolidée (le PIB par Habitant a été multiplié par trois, le chômage est réduit de deux tiers (de 33% en 1999, il a été ramené à moins de 12% en 2009) et l’extrême pauvreté (personnes vivant avec moins de 1,08 dallors par jour) concerne à peine 10% de la population- la même proportion qu’en Allemagne ». explique l’hebdomadaire indépendant- jeune Afrique-.
Au Maroc, le taux de chômage avoisine, quant à lui, les 9%. Officiellement, en milieu urbain, il a atteint 13,8% contre 14, 7%, alors qu'en milieu rural, il s'est stabilisé à 4. « L'économie nationale du Maroc a généré 95.100 emplois nets en 2009, permettant ainsi au taux de chômage de reculer à 9,1 % au niveau national au lieu de 9,6 % en 2008.» (www.mediaterranee.com).
En outre, le débat sur l’économie nationale devrait, à mon avis, se focaliser sur l’absorption des demandeurs d’emploi. Je reviens, à cet égard, sur une récente mesure fiscale déplorée par certains de nos intellectuels et « à laquelle le directeur des impôts en Mauritanie a procédé illégalement, pour contraindre des supermarchés et des grossistes à Nouakchott à payer des impôts formels à l’Etat », précisent-ils. Hormis cette boutade économique, qu’est ce qui coûte à nos petites et moyennes entreprises formelles ou informelles, soient-elles, de faire travailler, chacune, un comptable et une secrétaire ?
De fait, étant donné que 24,6 % de la population mauritanienne s’occupe du commerce[1], une structure commerciale qui réalise un chiffre d’affaires dépassant les 2 millions d’ouguiyas peut bel et bien être dans l’obligation de tenir une comptabilité même si elle n’est pas soumise au régime réel d’imposition (25% du bénéfice pour une société qui réalise un chiffre d’affaires au delà de 3 millions). Ce qui permettra, tout simplement, d’insérer un bon nombre de demandeurs d’emploi.
En gros, soumettre les entreprises nationales et étrangères à des mécanismes plus réfléchis d’insertion des chômeurs tout en les insistant à investir représente la clé de voûte pour relancer les activités économiques. Il faut, cependant, alléger les procédures de création des entreprises tout en luttant contre la fraude fiscale et ‘l’informalisation’ des unités de création d’emploi.
m_barrada@yahoo.fr
Source : La Tribune n°509
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