Le camp du Général réitère son refus de dissoudre le HCE



Le camp du Général réitère son refus de dissoudre le HCE
Après avoir menacé, hier, de quitter la table des négociations, Ould Horma est finalement revenu sur sa décision, suite à une demande insistante des médiateurs mais il a réitéré son refus de laisser dissoudre le Haut Conseil d’Etat (HCE), affirmant toutefois ne pas être opposé au changement d’appellation en Haut conseil de défense nationale, comme proposé par les facilitateurs.

« Cette institution est irremplaçable dans la situation que traverse la Mauritanie actuellement, caractérisée par l’existence de poches de terrorisme et de flux migratoire clandestin et de grands trafics perturbateurs pour l’activité économique et sociale », a indiqué à la presse Mohamed Yahya Ould Horma, chef de la délégation envoyée par le général Mohamed Abdel Aziz, auteur du coup d’Etat.

« Et cette structure, qui est à caractère militaire, ne doit pas faire l’objet de discussion. Et en tout état de cause, il ne figure pas dans l’accord cadre qui est le référentiel qui unit les différents pôles », a-t-il ajouté, expliquant que le Haut Conseil d’Etat ou le Conseil supérieur de défense nationale doit être placé sous l’autorité du président de la République et non celle du gouvernement tel que proposé par la facilitation.

« Le groupe de contact et la médiation sont interpellés et doivent appeler les autres parties à s’engager résolument et rapidement dans l’application de l’accord écrit au lieu de s’atteler à soulever des questions subsidiaires. Nous pensons que conformément à l’accord cadre, il est impératif que les élections se tiennent dans les délais », a-t-il lancé.

« Il y a un vide institutionnel et cela ne saurait durer », a-t-il dit, estimant que « personne n’est fondée à mettre des conditions à l’application de l’accord de Dakar ».

Un peu plus tôt dans la journée, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, a demandé l’accélération du processus de retour à l’ordre constitutionnel et donc au processus électoral, au deuxième jour des négociations entre acteurs politiques mauritaniens portant notamment sur le sort du Haut Conseil d’Etat mis en place au lendemain du coup d’Etat.

« On est parti de 47 jours et on est maintenant à 28 jours des élections (prévues le 18 juillet ndlr), il faut accélérer la cadence », avait-il déclaré M. Gadio à la presse.

Le Groupe de contact international sur la Mauritanie a fait dimanche soir, aux parties mauritaniennes, une proposition consistant à changer le nom du Haut Conseil d’Etat en Conseil supérieur de la défense nationale, qui fonctionnera sous l’autorité du gouvernement de transition à mettre en place.

La nouvelle structure sera composée, comme le Haut Conseil d’Etat, des différents chefs de corps d’armée, du ministre de la Défense et son homologue de l’Intérieur, de même que le directeur de la Sûreté nationale.

L’opposition a donné son accord à cette proposition mais le camp du général Mohamed Ould Abdelaziz, auteur du coup d’Etat du 6 août a adopté « une attitude de refus », selon un membre du Front national pour la défense de la démocratie (coalition de partis) qui participe aux pourparlers.

Les parties mauritaniennes signataires de l’accord de Dakar, le 4 juin dernier, se retrouvent depuis dimanche dans la capitale sénégalaise pour un nouveau round de négociations en vue de lever, sous l’égide du Sénégal, de l’Union africaine, et du Groupe de contact international, les derniers obstacles à la mise en œuvre.

L’accord de Dakar prévoit, entre autres, la formation d’un gouvernement d’union nationale, qui était attendue le 6 juin dernier au plus tard, la démission volontaire du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante.

Source: Tq

Mardi 23 Juin 2009
Boolumbal Boolumbal
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