Le FRUD démolit le régime : "Le doute n’a pas de place. C’est un échec total", juge Diop Amadou Tidjane



Le Front Républicain pour l’Unité et la Démocratie(FRUD) fait sa rentrée politique. Après une absence de la scène en raison d’un travail de proximité sur le terrain et pour ratisser large, le FRUD retrouve les feux des projecteurs, à la faveur de la sortie médiatique de son leader.

Diop Amadou Tidjane s’est félicité, samedi 11 septembre, à Sebkha, lors d'une conférence de presse, de la large confiance que les mauritaniens ont placée en sa formation politique qui s’est traduite par "l’élargissement de la base de son organisation politique à travers des multiples adhésions".

Le président du FRUD a annoncé la tenue imminente du congrès avec la constitution des instances définitives.

Réprouvant avec force la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires de base devenue, selon lui un "phénomène grave", Diop Amadou Tidjane n’a pas manqué d’affirmer que, compte tenu de la détérioration des conditions de vie de la population, la famine pointera bientôt à nos portes. Et la FAO sera appelée à venir au chevet des couches démunies. Pour Bekaye Samba, cadre du FRUD,‘’l’Etat n’existe plus.

Les dirigeants ont failli face au pouvoir des commerçants. Au temps de Ould Abdel Aziz, les prix des denrées étaient abordables, maintenant la situation est catastrophique. Le gouvernement est incapable de mettre fin à la spirale de la spéculation.

Concrètement, cette impuissance constitue un signe de la montée en flèche du pouvoir des commerçants dans le pays qui semblent faire fi des appels répétés du gouvernement à une baisse drastique. "Le pouvoir en Mauritanie est détenu depuis par les commerçants. Désormais, nos dirigeants sont devenus des hommes d’affaires et sont détenteurs de monopoles d’importation des denrées alimentaires", lâche un autre dirigeant du FRUD.

Par ailleurs, le président du FRUD a tiré à boulets rouges sur le régime de Ould Ghazouani. "Si l’on compare les engagements pris par le candidat président et ses réalisations, le doute n’a pas de place. C’est un échec total. Il n’a pas opéré de rupture totale par rapport à la forme de gouvernance. Son bilan est négatif", assène Diop Amadou Tidjane sous les vivats de ses militants. Invité à comparer le pouvoir de Ould Ghazouani et celui de son prédécesseur Ould Abdel Aziz, Diop Amadou Tidjane a estimé que "les problèmes sont devenus plus récurrents avec le règne de Ould Ghazouani avec une exacerbation du racisme d’Etat, et l’exclusion qui empire…"

Abordant le cas de l’ancien président, Diop Amadou Tidjane a préconisé un "traitement purement judiciaire", loin de toute politisation. "Ould Abdel Aziz doit jouir pleinement de ses droits. Si sa culpabilité est clairement établie, les sanctions prévues dans le code pénal doivent lui être appliquées. Si au contraire, si son innocence est prouvée, il doit recouvrer sa liberté". Le président du FRUD a qualifié le dossier de la gabegie de "règlement de compte entre les barons du système". Malheureusement, soutient-il, "c’est le peuple mauritanien qui est perdant".

Toutefois, Diop disqualifie le pouvoir actuel dont 80 % de cadres ont servi durant la décennie écoulée (selon le taux avancé par le Chef de l’Etat). "L’alternance doit prévaloir à tous les niveaux de l’administration et dans tous les secteurs. Elle ne peut être que d’ordre politique", a recommandé Diop.

Abordant le passif humanitaire, Diop Amadou Tidjane a réclamé le jugement des génocidaires dont la culpabilité est avérée avant de réitérer son soutien aux veuves et orphelins. Demandant une abrogation de la loi d’amnistie de 1993, Diop a affirmé que le voile doit être levé sur tout ce qui s’est passé durant les années de braise.

Il a exigé du gouvernement de faire la lumière et d’édifier les mauritaniens sur le chemin qu’ont pris les fonds collectés pour la lutte contre le covid-19. Selon lui, si ces fonds avaient judicieusement servi, on allait restreinte le nombre de victimes.

Diop a demandé à Ould Ghazouani "de prêter une oreille attentive aux revendications légitimes d’officialisation et d’intégration des langues nationales dans le système éducatif."

Enfin, Diop a étalé son incompréhension face aux tergiversations du pouvoir à permettre aux victimes de l’escroquerie ourdie par Cheikh Ridha de recouvrer leurs droits après les aveux de l’instigateur. Il dit ne peut comprendre le soutien et la protection dont bénéficie Cheikkh Ridha auprès du pouvoir. Diop a réitéré son soutien aux familles qui dorment depuis à la belle étoile.

Source : Le Calame

Vendredi 17 Septembre 2021
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