La police chargée de la lutte contre les crimes économiques et financiers veut entendre cinq propriétaires de banques nationales



La police chargée de la lutte contre les crimes économiques et financiers veut entendre cinq propriétaires de banques nationales
La police chargée de la lutte contre les crimes économiques et financiers aurait demandé, ce dimanche après-midi, à entendre cinq des gestionnaires et propriétaires de certaines banques nationales, au sujet de l'ancien gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie, Sid’El Moctar Ould Nagi, interpellé mercredi dernier.

Les concernés seraient :
- Chriv Ould Abdallahi, président-directeur général de la BAMIS
- Mohamed Ould Bouamatou, président-directeur général de la Générale de Banque de Mauritanie (GBM)
- Isselmou Ould Tajedine, président-directeur général de la Banque de l'Industrie et du Commerce (BCI)
- Ahmed Salem Ould Bouna Moctar, président-directeur général de la Banque de l'Habitat
- Le directeur général de la banque mauritano-libyenne, Chinguitti Bank
- Sidi Mohamed Ould El Hadj Sidi, directeur de la comptabilité à la BCM pendant la période de Sid'El Moctar Ould Nagi
- Abdou ould Maham, homme d'affaires
- Mohamed Ould Oumar, ancien gouverneur adjoint de la BCM

Selon des sources policières, l’affaire porterait sur des transferts opérés de façon illégale à certaines de ces banques, par Ould Nagi alors qu’il était gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie.

Selon des sources dignes de foi, cette affaire qui est à l’origine de l’interpellation de Sid’El Moctar Ould Nagi remonterait à 2000-2001, lorsque des transferts importants avaient été opérés de la BCM pour des personnalités et des entreprises nationales via des banques intermédiaires. En 2004 et après la nomination de Zein Ould Zidane comme gouverneur de la banque centrale, une enquête avait été confiée à l’inspecteur Isselmou Ould Sidi.
La direction de la Banque Nationale de Mauritanie aurait, en son temps, refusé de répondre à l’inspecteur, lequel lui avait fixé une période spécifique, sous menace de retirer l’autorisation de la banque.

Après avoir terminé son enquête, l’inspecteur a remis son rapport au gouverneur de la BCM de l’époque, M. Zein Ould Zeidane, en suggérant deux propositions. La première était de convoquer les particuliers et les entreprises qui ont bénéficié desdits transferts pour exiger le remboursement des fonds, estimés alors à environ 20 milliards d'ouguiyas. La deuxième proposition est que les montants soient déduits des comptes des banques intermédiaires où ont atterri ces sommes. L’enquête a été achevée sans que Zein Ould Zeidane n’agisse pour des raisons considérées alors liées à la gravité du dossier.

En octobre dernier, la BCM a dépêché une mission d'inspection chez ces banques et a renvoyé un rapport selon lequel les montants ont atteint environ 24 milliards d'ouguiya. La Banque centrale a porté plainte contre les auteurs qui sont le gouverneur de la Banque centrale de l’époque et ses collaborateurs, les participants au processus (les banques) et les bénéficiaires qui sont les particuliers et des entreprises auxquels les montants ont été transférés.
Suite à ces plaintes la police chargée de la lutte contre les crimes économiques et financiers avait procédé, mercredi dernier à l’interpellation de l’ancien gouverneur de la BCM, M. Sid’El Moctar Ould Nagi, et a demandé à s’informer auprès d’un certain nombre de banquiers, d’hommes d’affaires et des fonctionnaires de la Banque Centrale de Mauritanie.

Il est à rappeler que la direction de la campagne de l’actuel Président Mohamed Ould Abdel Aziz, avait, au cours de la dernière campagne électorale, soulevé la question de ces transferts et avait appelé à l’ouverture d’une enquête.

Source: ANI

Lundi 16 Novembre 2009
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