L’un de ces quatre sera le futur Président de la Mauritanie (Photos)

« Bien que de nombreux participants aient requis l’amendement de l’article 28, personnellement, je n’ai jamais demandé sa modification, sous quelque prétexte que ce soit, comme je n’ai jamais manifesté un désir quelconque pour un troisième mandat » a déclaré dernièrement le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

L’homme fort de Nouakchott s’exprimait à la cérémonie de clôture du dialogue national inclusif, lancé fin septembre dernier et sanctionné par la signature d’un accord politique entre la majorité et quelques partis d’opposition.

Au final, plusieurs révisions constitutionnelles ont été retenues, mais pas la suppression de la limitation des mandats présidentiels, l’article 28 qui limite le nombre de mandats à deux.

Depuis les supputations vont bon train sur le futur successeur du Président mauritanien à la tête du pays, après le départ de Ould Abdel Aziz de la magistrature suprême, fort probablement, au terme d’élections présidentielles attendues en 2019.

Toujours est-il que quatre noms sont déjà cités, à propos des personnalités les plus attendues pour prendre la prochaine relève :

I. Le Général de division Ould Ghazouani

Le Chef des Etats Majors Généraux des Armées, le Général de division Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Cheikh El Ghazouani est parmi ces personnalités. C’est un frère d’armes, un cousin et un ami sûr au Chef de l’Etat mauritanien.

Ould Ghazouani, l’un des hauts gradés les plus fidèles à Ould Abdel Aziz, est également l’un des officiers instigateurs du coup d’Etat de 2008 contre le pouvoir démocratiquement élu.

Originaire de la wilaya (préfecture) de l’Assaba, dans le Sud, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit Ould Ghazouani, est le fils d’un chef spirituel de la tribu maraboutique Ideiboussat, des Berbères à qui l’on prête des pouvoirs mystiques. Entre soufisme et commerce d’importation (change de devises, vente de véhicules, thé, tissus, céréales…), ils ont acquis une grande – mais discrète – influence dans le pays. Ould Ghazouani, par ailleurs très bon connaisseur de la carte tribale mauritanienne, est à leur image : respecté (on ne lui connaît pas d’ennemi, chose rare à Nouakchott) et réservé.

Rappelons par ailleurs que le Chef des Etats Majors Généraux des Armées avait assuré de facto l’intérim du président Ould Abdelaziz depuis « l’accident » du tir à la balle amie.

II. Le Général des douanes Ould Mamy

C’est un autre haut gradé auquel le Chef de l’Etat mauritanien Ould Abdel Aziz voue un respect considérable et une confiance sans frontière. En effet, le Général Dah Ould Hamady Ould El Mamy, directeur Général de la Douane, n’a cessé de renflouer, année après année, et de manière inédite les caisses de l’Etat, grâce à la performance des douanes sous sa direction. Ainsi, 135,4 milliards d’Ouguiyas ont été encaissés au titre des recettes du corps de la Douane en 2015.

III. Dr Moulaye Ould Mohamed Laghaf

L’artisan du dialogue et de son couronnement Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf est un cadre chevronné et un bras droit du Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Il a été nommé au poste de Premier ministre du premier gouvernement sous Ould Abdel Aziz.

Mohamed Ould Mohamed Laghdhaf, docteur en sciences appliquées, est né en 1957 à Néma (sud-est). Il est ingénieur des mines et de génie chimique et titulaire d’un master en management. Ancien ambassadeur de Mauritanie à Bruxelles et auprès de l’Union européenne (UE) de 2006 à 2008, ce fidèle du président Aziz, s, parle arabe, français et anglais.

IV.Yahya Ould Hademine

L’actuel Chef du gouvernement, l’ingénieur Yahya Ould Hademine figure par les quatre (4) favoris qui bénéficient de la confiance et de l’estime du Président mauritanien pour lui succèder. Yahya Ould Hademine continue de poursuivre son ascension. Après avoir travaillé au sein de la Société nationale industrielle et minière (SNIM), et occupé tour à tour les fonctions de directeur de la Société arabe du fer et de l’acier en Mauritanie (SAFA), de directeur de l’entreprise dénommée Assainissement travaux transport et maintenance (ATTM) et de ministre de l’Equipement et des Transports, il a été désignié Premier ministre août 2014.

Né en 53, il décroche le bac en 74 et s’envole pour le Canada d’où il sort ingénieur de l’Ecole polytechnique de Montréal en 79, indique son Curriculum vitae.


Source: http://maurijet.info