
« Je me comporterai pendant toute cette période comme je le faisais constamment en tant que citoyen soucieux de son pays et de la dignité de son peuple, mais en même temps comme un opposant ferme et objectif à l’actuelle majorité qui gouverne et à tout ce qui est de nature à compromettre l’intérêt de la Mauritanie. »
Ces mots de Messaoud Ould Boulkheir suffiront-ils pour que la pratique de l’opposition politique en Mauritanie garde sa ferveur après une année et demie de secousses ?
Intervenant à la faveur de l’ouverture parlementaire à l’Assemblée nationale dont il est le président, le leader de l’APP qui s’est farouchement opposé au coup d’Etat du 06 août 2008 et à ses effets, a donné l’impression d’un homme résigné après les échecs essuyés par l’opposition face au pouvoir actuel.
Le 18 juillet 2009, alors qu’ils se sont engagés dans une bataille électorale forcée, Messaoud Ould Boulkheir et Ahmed Ould Daddah, respectivement candidats du FNDD et du RFD protestaient énergiquement contre ce qu’ils ont appelé une parodie électorale. Accusant le camp du gagnant Ould Abdel Aziz de fraude chimique, les leaders de l’opposition avaient du mal à digérer comme le dit dans un langage courant une défaite pourtant bien programmée. Entre le 06 août 2008 et l’élection présidentielle de juillet 2009, rendue possible par les accords de Dakar, les raisons de croire qu’il était quasiment impossible de déboulonner le Général Ould Abdel Aziz converti en civil pour briguer la magistrature suprême et tout un système mis en place à cet effet ne manquaient pas.
Au commencement était la défaite
D’abord les positions du chef de file de l’opposition Ahmed Ould Daddah ont été perçues comme un facteur bloquant de la résistance au putsch. Sa bénédiction de ce qui lui d’abord paru être « une rectification » au lieu d’un coup de force condamnable a certainement ralenti, voire réduit, les ardeurs d’une opposition prise de court par le court-circuit infligé à l’ordre constitutionnel ; et ce, même si les symptômes d’une chute du pouvoir de Sidi Ould Cheikh Abdallahi étaient perceptibles dans une fronde engagée au sein de son propre camp.
Ensuite, les Etats Généraux, organisés de manière unilatérale, n’ont pas donné de résultats satisfaisants aux yeux de la classe politique, y compris le RFD qui y avait pris part. le calendrier électoral et la CENI qui en sont issus dans un premier temps avaient dissuadé davantage les adversaires d’Ould Abdel Aziz à s’engager dans une bataille où ils seraient « battus à coup sûr » (l’expression est d’Ahmed Ould Daddah).
Enfin les tentatives de rapprochement des protagonistes avaient failli être sapées par l’entrée en scène maladroite de Kadhafi. Celui-ci ayant cherché à faire adhérer le RFD et le FNDD au programme initial du Général Ould Abdel Aziz a créé un climat d’incertitude quant à l’avenir de la crise qui couvait encore.
Arrivent alors les négociations de Dakar et leurs effets : nouveau calendrier, nouvelle campagne électorale, réouverture des candidatures, nouvelle CENI, nouveau gouvernement dit de transition ou d’union nationale. Mais le temps et les moyens restaient toujours en faveur du tombeur d’Ould Cheikh Abdallahi même si un président intérimaire occupait le fauteuil en attendant de ‘départager’ les prétendants.
Et la suite est connue : présidentielle au forceps, victoire d’Ould Abdel Aziz qui a réussi à faire accepter sa candidature, contestation et recours non pris en compte du camp de l’opposition. Et puis, considérant que la Mauritanie est revenue à l’ordre constitutionnel, les partenaires internationaux renouent avec le pays.
Accepter et conserver les acquis
Il ne restait plus d’autre alternative à l’opposition que de s’opposer démocratiquement. Mais entre temps, une perte des troupes s’effectue avec les alliances et contre alliances : le Tawassoul tend la main au pouvoir, le RFD connait des revers à la grande satisfaction des partisans de l’UPR, le nouveau parti au pouvoir. Et l’APP, dont certains des militants considèrent qu’il est le seul véritable parti à avoir concrètement occupé la rue pour résister au coup d’Etat et à ses effets, se retrouve face à une équation : se radicaliser ou se faire conciliant. Les risques de la première option étant la perte de la direction de la seconde chambre du parlement et peut être d’autres sièges à travers une possible dissolution, la sagesse dictait dans un premier temps, une relativisation de la ligne de conduite issue des résultats du scrutin du 18 juillet. En effet, même si sur le coup, Messaoud Ould Boulkheir s’était affiché aux côtés d’Ahmed Ould Daddah qui estimait avoir été victime d’‘objets votant non identifiés’, son discours avait perdu une partie de la fougue des jours de contestation du coup d’Etat. On eut dit qu’une autocensure était devenue la règle. Le temps sans doute de murir les contenus du discours d’ouverture de l’assemblée. Une entrée en scène conciliante car le grand opposant au putsch dira tout simplement ceci : « « Je considère sincèrement que les résultats issus des élections, en dépit des réserves que j’ai personnellement exprimées au lendemain de leur parution, constituent un important acquis… »
Suffisant pour comprendre qu’à propos d’acquis à conserver, l’opposition passe pour accepter son sort : les élections pour le renouvellement du tiers du sénat ont tourné au profit du tout nouveau parti, l’UPR structuré pour renforcer l’actuel président de la République.
L’UPR, nouvelle bête noire
Côté réaction, c’est toujours le même style. Les déclarations tombent. Le RFD commence par sortir un communiqué daté du 10 novembre. Le parti d’Ahmed Ould Daddah fustige « un régime en manque de crédit et de légitimité populaires, » et du coup « le recours abusif à l'achat des consciences, l'usage des menaces, de la corruption et de la pression par tous les moyens de l'Etat » dont il rend coupable le parti UPR qui « afin de compenser ses tares et imposer l'élection de tous ses candidats dans les circonscriptions concernées par ce renouvellement partiel du sénat serait à ses yeux « un démenti cinglant des slogans, sans cesse ressassés, de lutte contre la corruption et la gabegie ».
Vient ensuite le communiqué conjointement signé avec le FNDD. Daté du 11 novembre cette déclaration note que les résultats des élections pour le renouvellement du tiers du Sénat (Groupe A) ont constitué un véritable choc pour l’opinion publique nationale. Et puis, les deux formations accusent le pouvoir d’instaurer à nouveau un système dictatorial et l’hégémonie du parti unique.
Pour situer les responsabilités de ce qui est retenu comme achat des voix le FNDD et le RFD estiment que le s trahisons de leurs militants sont de la responsabilité du pouvoir. Ce que l’UPR va bien entendu récuser. Arguant que « les résultats obtenus démontrent l'attachement du peuple mauritanien au choix du changement constructif après l'avoir vécu dans sa vie quotidienne », le parti d’Ould Abdel Aziz contre attaque en ces termes : « au lieu de reconnaître ses erreurs et de faire son autocritique, l'opposition saute à chaque échec et s'emporte contre la majorité et la considère responsable sans la moindre preuve tangible ou fiable ». Et l’UPR de remercier les « conseillers qui ont su résister aux pressions de toutes natures pour voter avec conviction en faveur de la réforme et du changement.» Un jeu de réponse du berger à la bergère dans lequel les uns et les autres se revoient la responsabilité des pressions sur électeurs. Achat de conscience ou pas, il y a eu dans ce virage électoral quelque chose de paradoxal : la perte de certaine circonscriptions de l’opposition et leur plongée dans le giron du pouvoir a quelque chose de pas très innocent ; le contexte politique et économique rendent très fragiles les principes. D’abord la dynamique de lutte contre les auteurs de gabegie peut se poser comme moyen de conviction ou de persuasion, si toutefois certains conseillers croient pouvoir jouir d’une quelconque protection du pouvoir actuel ; ensuite, l’atmosphère de crise et de dèche vécue à tous les niveaux par les populations ne laisse pas indifférent face à toute forme d’intéressement ; et visiblement c’est là où l’opposition a vu ses chances annulées ! Elle a connu d’autres adversaires : le PRDS avec Ould Taya, ADIL avec Sidi Ould C h. Abdallahi. La voilà confrontée à plus coriace peut-être : l’UPR. Celle dont les fondateurs auraient probablement rendu possible le vote des « objet votant non identifiés »
Le piège se referme
Du coup, l’ « intention de créer une commission d’enquête conjointe pour mener en diligence des investigations sur ce qui s’est passé » ne saurait aboutir à rien de concret. L’expérience de la présidentielle est là pour prouver que jamais les résultats d’une élection si contestable et si contestée fut-elle n’ont été réversibles. Du moins pas en Mauritanie.
Et même si le RFD et le FNDD affirment « la poursuite de leur alliance stratégique et leur de union face aux menées des Services de Renseignements visant la division de leur rang et la consécration d’un régime dictatorial qui ne sert que les intérêts de ceux qui le dirigent », force est de constater que l’opposition est déstructurée aujourd’hui.
Un parti comme le Tawassoul a déclaré être « toujours de l’opposition », Et ce, malgré ses dernières alliances avec l’UPR au cours de l’élection sénatoriale partielle. En reconnaissant suivre les « les intérêts électoraux de (son) parti » Jemil El Mansour saurait-il se montrer crédible au sein d’une opposition qu’il n’a pas choisi de soutenir directement à la veille du scrutin du 18 juillet alors-même qu’il fut de toutes les batailles contre le putsch entre le 06 août 2008 et cette date là ? C’est que pour le Président du RNRD Tawassoul les intérêts électoraux du parti « peuvent évoluer vers des alliances politiques, dans le cas où les conditions favorables sont réunies, notamment la volonté de créer une atmosphère de dialogue et d’échange entre les différents pôles politiques du pays ».
L’atmosphère de dialogue est justement perceptible à travers le discours du président de l’assemblée nationale, mais quel sera le destin de cette opposition qui se cherche ? Saura-t-elle utiliser les institutions pour retourner la situation à sa faveur ? Dans la foulée des débats parlementaires, ce ne seront pas les sujets à polémique qui lui manqueront…
Kissima
La Tribune (Mauritanie)
Source: Le divan
Ces mots de Messaoud Ould Boulkheir suffiront-ils pour que la pratique de l’opposition politique en Mauritanie garde sa ferveur après une année et demie de secousses ?
Intervenant à la faveur de l’ouverture parlementaire à l’Assemblée nationale dont il est le président, le leader de l’APP qui s’est farouchement opposé au coup d’Etat du 06 août 2008 et à ses effets, a donné l’impression d’un homme résigné après les échecs essuyés par l’opposition face au pouvoir actuel.
Le 18 juillet 2009, alors qu’ils se sont engagés dans une bataille électorale forcée, Messaoud Ould Boulkheir et Ahmed Ould Daddah, respectivement candidats du FNDD et du RFD protestaient énergiquement contre ce qu’ils ont appelé une parodie électorale. Accusant le camp du gagnant Ould Abdel Aziz de fraude chimique, les leaders de l’opposition avaient du mal à digérer comme le dit dans un langage courant une défaite pourtant bien programmée. Entre le 06 août 2008 et l’élection présidentielle de juillet 2009, rendue possible par les accords de Dakar, les raisons de croire qu’il était quasiment impossible de déboulonner le Général Ould Abdel Aziz converti en civil pour briguer la magistrature suprême et tout un système mis en place à cet effet ne manquaient pas.
Au commencement était la défaite
D’abord les positions du chef de file de l’opposition Ahmed Ould Daddah ont été perçues comme un facteur bloquant de la résistance au putsch. Sa bénédiction de ce qui lui d’abord paru être « une rectification » au lieu d’un coup de force condamnable a certainement ralenti, voire réduit, les ardeurs d’une opposition prise de court par le court-circuit infligé à l’ordre constitutionnel ; et ce, même si les symptômes d’une chute du pouvoir de Sidi Ould Cheikh Abdallahi étaient perceptibles dans une fronde engagée au sein de son propre camp.
Ensuite, les Etats Généraux, organisés de manière unilatérale, n’ont pas donné de résultats satisfaisants aux yeux de la classe politique, y compris le RFD qui y avait pris part. le calendrier électoral et la CENI qui en sont issus dans un premier temps avaient dissuadé davantage les adversaires d’Ould Abdel Aziz à s’engager dans une bataille où ils seraient « battus à coup sûr » (l’expression est d’Ahmed Ould Daddah).
Enfin les tentatives de rapprochement des protagonistes avaient failli être sapées par l’entrée en scène maladroite de Kadhafi. Celui-ci ayant cherché à faire adhérer le RFD et le FNDD au programme initial du Général Ould Abdel Aziz a créé un climat d’incertitude quant à l’avenir de la crise qui couvait encore.
Arrivent alors les négociations de Dakar et leurs effets : nouveau calendrier, nouvelle campagne électorale, réouverture des candidatures, nouvelle CENI, nouveau gouvernement dit de transition ou d’union nationale. Mais le temps et les moyens restaient toujours en faveur du tombeur d’Ould Cheikh Abdallahi même si un président intérimaire occupait le fauteuil en attendant de ‘départager’ les prétendants.
Et la suite est connue : présidentielle au forceps, victoire d’Ould Abdel Aziz qui a réussi à faire accepter sa candidature, contestation et recours non pris en compte du camp de l’opposition. Et puis, considérant que la Mauritanie est revenue à l’ordre constitutionnel, les partenaires internationaux renouent avec le pays.
Accepter et conserver les acquis
Il ne restait plus d’autre alternative à l’opposition que de s’opposer démocratiquement. Mais entre temps, une perte des troupes s’effectue avec les alliances et contre alliances : le Tawassoul tend la main au pouvoir, le RFD connait des revers à la grande satisfaction des partisans de l’UPR, le nouveau parti au pouvoir. Et l’APP, dont certains des militants considèrent qu’il est le seul véritable parti à avoir concrètement occupé la rue pour résister au coup d’Etat et à ses effets, se retrouve face à une équation : se radicaliser ou se faire conciliant. Les risques de la première option étant la perte de la direction de la seconde chambre du parlement et peut être d’autres sièges à travers une possible dissolution, la sagesse dictait dans un premier temps, une relativisation de la ligne de conduite issue des résultats du scrutin du 18 juillet. En effet, même si sur le coup, Messaoud Ould Boulkheir s’était affiché aux côtés d’Ahmed Ould Daddah qui estimait avoir été victime d’‘objets votant non identifiés’, son discours avait perdu une partie de la fougue des jours de contestation du coup d’Etat. On eut dit qu’une autocensure était devenue la règle. Le temps sans doute de murir les contenus du discours d’ouverture de l’assemblée. Une entrée en scène conciliante car le grand opposant au putsch dira tout simplement ceci : « « Je considère sincèrement que les résultats issus des élections, en dépit des réserves que j’ai personnellement exprimées au lendemain de leur parution, constituent un important acquis… »
Suffisant pour comprendre qu’à propos d’acquis à conserver, l’opposition passe pour accepter son sort : les élections pour le renouvellement du tiers du sénat ont tourné au profit du tout nouveau parti, l’UPR structuré pour renforcer l’actuel président de la République.
L’UPR, nouvelle bête noire
Côté réaction, c’est toujours le même style. Les déclarations tombent. Le RFD commence par sortir un communiqué daté du 10 novembre. Le parti d’Ahmed Ould Daddah fustige « un régime en manque de crédit et de légitimité populaires, » et du coup « le recours abusif à l'achat des consciences, l'usage des menaces, de la corruption et de la pression par tous les moyens de l'Etat » dont il rend coupable le parti UPR qui « afin de compenser ses tares et imposer l'élection de tous ses candidats dans les circonscriptions concernées par ce renouvellement partiel du sénat serait à ses yeux « un démenti cinglant des slogans, sans cesse ressassés, de lutte contre la corruption et la gabegie ».
Vient ensuite le communiqué conjointement signé avec le FNDD. Daté du 11 novembre cette déclaration note que les résultats des élections pour le renouvellement du tiers du Sénat (Groupe A) ont constitué un véritable choc pour l’opinion publique nationale. Et puis, les deux formations accusent le pouvoir d’instaurer à nouveau un système dictatorial et l’hégémonie du parti unique.
Pour situer les responsabilités de ce qui est retenu comme achat des voix le FNDD et le RFD estiment que le s trahisons de leurs militants sont de la responsabilité du pouvoir. Ce que l’UPR va bien entendu récuser. Arguant que « les résultats obtenus démontrent l'attachement du peuple mauritanien au choix du changement constructif après l'avoir vécu dans sa vie quotidienne », le parti d’Ould Abdel Aziz contre attaque en ces termes : « au lieu de reconnaître ses erreurs et de faire son autocritique, l'opposition saute à chaque échec et s'emporte contre la majorité et la considère responsable sans la moindre preuve tangible ou fiable ». Et l’UPR de remercier les « conseillers qui ont su résister aux pressions de toutes natures pour voter avec conviction en faveur de la réforme et du changement.» Un jeu de réponse du berger à la bergère dans lequel les uns et les autres se revoient la responsabilité des pressions sur électeurs. Achat de conscience ou pas, il y a eu dans ce virage électoral quelque chose de paradoxal : la perte de certaine circonscriptions de l’opposition et leur plongée dans le giron du pouvoir a quelque chose de pas très innocent ; le contexte politique et économique rendent très fragiles les principes. D’abord la dynamique de lutte contre les auteurs de gabegie peut se poser comme moyen de conviction ou de persuasion, si toutefois certains conseillers croient pouvoir jouir d’une quelconque protection du pouvoir actuel ; ensuite, l’atmosphère de crise et de dèche vécue à tous les niveaux par les populations ne laisse pas indifférent face à toute forme d’intéressement ; et visiblement c’est là où l’opposition a vu ses chances annulées ! Elle a connu d’autres adversaires : le PRDS avec Ould Taya, ADIL avec Sidi Ould C h. Abdallahi. La voilà confrontée à plus coriace peut-être : l’UPR. Celle dont les fondateurs auraient probablement rendu possible le vote des « objet votant non identifiés »
Le piège se referme
Du coup, l’ « intention de créer une commission d’enquête conjointe pour mener en diligence des investigations sur ce qui s’est passé » ne saurait aboutir à rien de concret. L’expérience de la présidentielle est là pour prouver que jamais les résultats d’une élection si contestable et si contestée fut-elle n’ont été réversibles. Du moins pas en Mauritanie.
Et même si le RFD et le FNDD affirment « la poursuite de leur alliance stratégique et leur de union face aux menées des Services de Renseignements visant la division de leur rang et la consécration d’un régime dictatorial qui ne sert que les intérêts de ceux qui le dirigent », force est de constater que l’opposition est déstructurée aujourd’hui.
Un parti comme le Tawassoul a déclaré être « toujours de l’opposition », Et ce, malgré ses dernières alliances avec l’UPR au cours de l’élection sénatoriale partielle. En reconnaissant suivre les « les intérêts électoraux de (son) parti » Jemil El Mansour saurait-il se montrer crédible au sein d’une opposition qu’il n’a pas choisi de soutenir directement à la veille du scrutin du 18 juillet alors-même qu’il fut de toutes les batailles contre le putsch entre le 06 août 2008 et cette date là ? C’est que pour le Président du RNRD Tawassoul les intérêts électoraux du parti « peuvent évoluer vers des alliances politiques, dans le cas où les conditions favorables sont réunies, notamment la volonté de créer une atmosphère de dialogue et d’échange entre les différents pôles politiques du pays ».
L’atmosphère de dialogue est justement perceptible à travers le discours du président de l’assemblée nationale, mais quel sera le destin de cette opposition qui se cherche ? Saura-t-elle utiliser les institutions pour retourner la situation à sa faveur ? Dans la foulée des débats parlementaires, ce ne seront pas les sujets à polémique qui lui manqueront…
Kissima
La Tribune (Mauritanie)
Source: Le divan