L’institution militaire et les hommes politiques



L’institution militaire et les hommes politiques
Partout dans les pays où la démocratie est fortement enracinée, l’institution militaire jouit d’une image prestigieuse. Il doit en être ainsi en Mauritanie, surtout si l’on sait que c’est cette honorable institution qui est à l’origine de la démocratisation en Mauritanie.

En effet, lorsqu’en 1978 les forces armées et de sécurité avaient déposé le régime civil de l’époque, le pays vivait depuis son indépendance d’ailleurs, sous un parti unique, le fameux PPM.

Depuis, les officiers supérieurs qui se sont succédés sur les rennes du pouvoir, ont essayé chacun à sa manière et avec plus ou moins de bonheur à mener un pas vers la démocratie.

Si en fait, les militaires se sont éternisés au pouvoir, plus qu’il n’en faut !, c’est parce que la classe politique mauritanienne était tout simplement…carante.

Face aux vingt ans de pouvoir sans partage du règne totalitaire de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, les partis politiques ont été incapables de prendre leur responsabilité en main et de le pousser vers la porte de sortie.

Il a fallu attendre que l’institution militaire intervienne le 3 août 2005 pour débarrasser le pays des excentricités d’un chef d’Etat qui par son autoritarisme, menait le pays vers la dérive. Les civils piétinés à tout bout de champ, n’avaient jamais eu le courage de faire bouger le plus petit doigt.

C’est donc les forces armées et de sécurité qui veillaient au grain et intervenaient à chaque fois qu’il y avait risque de menace sur la démocratie. Cela est d’autant plus vrai que les jeunes officiers supérieurs aujourd’hui en vue, n’ont jamais manifesté un quelconque appétit pour le pouvoir.

Ce sont les initiateurs du coup de force du 3 août 2005 ; ceux là mêmes qui ont sacrifié leur vie pour que le pays retrouve les délices de la démocratie. Ceux là qui ont décidé de quitter le pouvoir alors que rien ne les y obligeaient et qui ont organisé des élections libres et transparentes qui ont permis au premier président mauritanien démocratiquement élu d’occuper le palais ocre.

C’est également la même institution qui a mis terme à ce régime lorsque le président démocratiquement élu a commencé à faire un mélange des genres.

Autant dire que chaque fois que la stabilité et la démocratie sont menacées, l’Armée intervient pour corriger le tir. Cette armée-là mérite donc respect et estime.

Mohamed Salem Ould Haiba

Source : Le veridique

Samedi 27 Juin 2009
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