L’offre de dialogue du pouvoir à l’opposition, qui défraie la chronique, sent le goût d’inachevé d’une stratégie politique scenario-suicide pour le camp opposé. Scénario plausible si les adversaires de Mohamed Ould Abdel Aziz acceptent de prendre langue avec le pouvoir en piétinant le titre 7 de l’accord de Dakar.
Un dialogue qui ne prend pas comme source les principes bases de cet accord est une voie vers l’aplatissement politique d’une opposition plus réactionnaire qu’un véritable pôle politique d’action. Un dialogue juste et équitable doit, à notre humble avis, s’exprimer autour des clauses déjà paraphées, fondements de l’actuelle Mauritanie. Les clauses que le Président Aziz, au lendemain du 18 juillet, avait balayées d’un revers de main : le dialogue inclusif sur les questions essentielles du devenir du pays; questions politiques, institutionnelles, sécuritaires, etc.
Définir ensemble les règles du futur jeu politique. Moraliser la scène politique pour mettre à terme le vagabondage politique de nos élus.
Initier des voies et moyens pour bannir à jamais la fraude indirecte longtemps entretenue par les grands électeurs… et enfin discuter de l’armée dans sa personnalité et son rôle dans un pays démocratique, c’est là des questions parmi d’autres qui doivent occuper nos politiques. Particulièrement, cette institution militaire qui doit être complètement dépolitisée. Mais comment? Un véritable casse tête chinois…
Aziz et ses adversaires savent-ils comment résoudre cette dernière question? Lui, le Président, qui tire toute sa force de cette situation, comment pourrait-il s’en prendre à cette institution sur laquelle repose sa force?
En tout cas, le statu quo politique, qui n’arrive pas à s’ébrouer, s’oriente inéluctablement vers une fin tragique pour le pays et sa démocratie. Et si le dialogue entre Aziz et la COD ne tournera qu’autour du partage du pouvoir, il serait mieux de demander de refaire le congrès de l’UPR afin d’intégrer les autres partis. Une retrouvaille dans l’optique de créer un parti unique et investir un Président de la République à vie. La Mauritanie de ces politiques ne peut mériter mieux. Et le pouvoir d’Aziz qui a trahi tous les espoirs - dixit la jeunesse du parti UPR au sortir du congrès passé – aura de beaux jours devant lui. Le Président des pauvres, d’un pays complètement à genou, n’a qu’à remercier le ciel pour ce nouveau cadeau. Si son pouvoir bat de l’aile, son opposition est aussi parfois inconstante et inconséquente, voire chancelante.
Le dialogue tant réclamé par l’opposition et qui occupe l’actualité, mal pensé, pourrait être fatal à cette opposition. Ould Abdel Aziz a alors à gagner plus que ses adversaires qui peuvent tout perdre, et consolider un pouvoir au désarroi. Car l’époque d’Aziz s’apparente pour la population à un fond des ténèbres. Il n’arrive pas à décoller… ses ailes semblent être complètement brisées, on ne sait par quoi… Alors que les partisans du pouvoir disent que le pays ne manque de rien, il s’installe au contraire dans le noir. Jour après jour.
Seydi Moussa Camara La Nouvelle Expression N°94
Source: Taqadoumy
Un dialogue qui ne prend pas comme source les principes bases de cet accord est une voie vers l’aplatissement politique d’une opposition plus réactionnaire qu’un véritable pôle politique d’action. Un dialogue juste et équitable doit, à notre humble avis, s’exprimer autour des clauses déjà paraphées, fondements de l’actuelle Mauritanie. Les clauses que le Président Aziz, au lendemain du 18 juillet, avait balayées d’un revers de main : le dialogue inclusif sur les questions essentielles du devenir du pays; questions politiques, institutionnelles, sécuritaires, etc.
Définir ensemble les règles du futur jeu politique. Moraliser la scène politique pour mettre à terme le vagabondage politique de nos élus.
Initier des voies et moyens pour bannir à jamais la fraude indirecte longtemps entretenue par les grands électeurs… et enfin discuter de l’armée dans sa personnalité et son rôle dans un pays démocratique, c’est là des questions parmi d’autres qui doivent occuper nos politiques. Particulièrement, cette institution militaire qui doit être complètement dépolitisée. Mais comment? Un véritable casse tête chinois…
Aziz et ses adversaires savent-ils comment résoudre cette dernière question? Lui, le Président, qui tire toute sa force de cette situation, comment pourrait-il s’en prendre à cette institution sur laquelle repose sa force?
En tout cas, le statu quo politique, qui n’arrive pas à s’ébrouer, s’oriente inéluctablement vers une fin tragique pour le pays et sa démocratie. Et si le dialogue entre Aziz et la COD ne tournera qu’autour du partage du pouvoir, il serait mieux de demander de refaire le congrès de l’UPR afin d’intégrer les autres partis. Une retrouvaille dans l’optique de créer un parti unique et investir un Président de la République à vie. La Mauritanie de ces politiques ne peut mériter mieux. Et le pouvoir d’Aziz qui a trahi tous les espoirs - dixit la jeunesse du parti UPR au sortir du congrès passé – aura de beaux jours devant lui. Le Président des pauvres, d’un pays complètement à genou, n’a qu’à remercier le ciel pour ce nouveau cadeau. Si son pouvoir bat de l’aile, son opposition est aussi parfois inconstante et inconséquente, voire chancelante.
Le dialogue tant réclamé par l’opposition et qui occupe l’actualité, mal pensé, pourrait être fatal à cette opposition. Ould Abdel Aziz a alors à gagner plus que ses adversaires qui peuvent tout perdre, et consolider un pouvoir au désarroi. Car l’époque d’Aziz s’apparente pour la population à un fond des ténèbres. Il n’arrive pas à décoller… ses ailes semblent être complètement brisées, on ne sait par quoi… Alors que les partisans du pouvoir disent que le pays ne manque de rien, il s’installe au contraire dans le noir. Jour après jour.
Seydi Moussa Camara La Nouvelle Expression N°94
Source: Taqadoumy
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