
Après neuf années dans les hautes sphères de l’Etat, l’ancien commandant du BASEP, principal commanditaire du coup d’Etat contre Ould Taya, a bien fini par s’adapter au Pouvoir et à la richesse. Le Pouvoir ?... Parce qu’il est aujourd’hui l’homme fort du pays ! La richesse ?... Parce que, connu pour être très sobre juste capable d’assurer son quotidien, il serait aujourd’hui derrière une très forte fortune. Dans tous les cas, c’est le plus riche des chefs d’Etat que la Mauritanie ait connus depuis son indépendance, et même au-delà. Pour devenir ce qu’il est aujourd’hui, Mohamed Ould Abdel Aziz a son style. Une manière de faire inédite tirée de l’expérience de ses prédécesseurs notamment Ould Taya, Ely et Sidioca.
L’homme est atypique et procure à chaque situation, le traitement qui lui sied. Que ce soit avec les politiques "soft" qu’avec les politiques "light", que ce soit avec les hommes d’affaires ou les acteurs de la société civile, l’homme fort de Nouakchott se comporte toujours de la même manière : la carotte d’abord, et le bâton ensuite. Ses rapports avec ses interlocuteurs sont connus, le traitement qu’il leur réserve aussi : tous ceux qui s’opposent à lui et qui élèvent la voix pour contrer ses projets, mettre en doute ses orientations, critiquer sa méthode de gestion de la chose publique, passeront à la « cabane ». S’ils résistent, l’adversité sera encore plus grande et plus forte si elle n’est meurtrière.
Au finish, broyés par la colère du Chef, ils finiront forcément par passer à la trappe. Face au Chef à mille revolvers, les "récalcitrants" n’ont pas beaucoup de choix. Soit ils paieront cash ou seront étouffés à petit feu. Dans tous les cas, ils ne s’éclipseront jamais dans « (l’a)mémoire » collective avant de subir les campagnes de matraquage de la part des médias de l’Etat qui seront lâchés contre la "chienlit" inconséquente, corrompue, gabegiste, antipatriotique et peu reconnaissante. Voués aux gémonies, le peuple finira par les vomir, ces chacals opportunistes. S’ils sont des administrateurs, ils seront humiliés à tout jamais et devront passer le reste de leur vie à ramper, à moins que par un coup de baguette magique, le chef revienne à « ses raisons » .
S’ils sont des hommes d’affaires, ces "hors la loi" peuvent être confondus aux "conquérants" à l’assaut des biens de la collectivité. A ce titre, ils paieront l’insolence de leur concurrence à coups de tracasseries administratives et de contre-publicité malicieusement orchestrée par les officines du pouvoir. Si ces hommes d’affaire ont l’outrecuidance et le "culot" de marcher dans la ligne de l’opposition, fût-elle hésitante, feutrée et menée en sourdine de l’étranger, ils se feront abattre par les services du fisc.
L’objectif est d’éliminer les adversaires politiques extrémistes, les argentiers récalcitrants qui ont osé braver le pouvoir. Pour ces derniers, oubliées les faramineuses participations dans l’effort de développement national, tues les bienfaisances à la patrie et les décorations distinctives du plus grand ordre national. Oubliées les portes ouvertes à Dakar, Paris, Rabat et ailleurs pour qu’un acte soit transformé, par la magie de l’argent, en un acte héroïque grâce auquel ses auteurs sont venus à bout d’un Etat, maîtrisant tous ses rouages. Comme une ferme qui accueille, le temps d’une nuit, l’équipée de Django et sa bande dans la conquête de l’or et des zébus ! Oubliées aussi les amabilités entre cousins, entre frères et partenaires, oubliés les cérémonials qui vont avec.
Un trait noir, ou plutôt un trait noir foncé sur le passé. Quand le chef entre en guerre, c’est toute la République qui s’ébranle. Quand le chef entre en campagne, c’est la terre qui tremble ; ce sont les baraques qui brûlent, les khaïmas qui s’envolent dans les airs, les banques qui vacillent, les cimenteries qui connaissent des courts-circuits, les fondations de bienfaisance qui sont asséchées. Quand le chef se fâche, ce sont les hommes qui veulent être indépendants et penser autrement, après des années de complicité, qu’on asphyxie en ouvrant les registres et livrets des "comptes" du passé.
Le chef traque tous les sous. Et en cette matière aussi, comme en politique, le chef ne pardonne pas ! C’est justement parce qu’il est implacable, qu’il est puissant que tout le monde le suit aveuglément. C’est justement parce qu’il détient les rennes et les clés du Pouvoir et qu’on le confond à celui-ci, que ses disciples et le peuple tout entier lui font allégeance et collectent l’or à son honneur. Alors, politiques remontés, hommes d’affaires sidérés, acteurs de la société civile mécontents, cousins enivrés, évitez de frustrer le Chef. Evitez surtout de le déranger ; ses paroles sont d’or et ses désirs sont providentiels.
Vous, qui ne représentiez rien qui n’existeraient pas sans lui, restez à son service. Restez tranquilles si vous ne voulez subir la foudre. Buvez l’eau. S’il n’y a que celle de la mer, alors buvez-là, sans broncher. Sinon, quittez le pays. Telle est la règle qui vau dans ce pays : s’aplatir se soumettre ou trinquer !
Amar Ould Béjà
Source: http://lauthentic.info
L’homme est atypique et procure à chaque situation, le traitement qui lui sied. Que ce soit avec les politiques "soft" qu’avec les politiques "light", que ce soit avec les hommes d’affaires ou les acteurs de la société civile, l’homme fort de Nouakchott se comporte toujours de la même manière : la carotte d’abord, et le bâton ensuite. Ses rapports avec ses interlocuteurs sont connus, le traitement qu’il leur réserve aussi : tous ceux qui s’opposent à lui et qui élèvent la voix pour contrer ses projets, mettre en doute ses orientations, critiquer sa méthode de gestion de la chose publique, passeront à la « cabane ». S’ils résistent, l’adversité sera encore plus grande et plus forte si elle n’est meurtrière.
Au finish, broyés par la colère du Chef, ils finiront forcément par passer à la trappe. Face au Chef à mille revolvers, les "récalcitrants" n’ont pas beaucoup de choix. Soit ils paieront cash ou seront étouffés à petit feu. Dans tous les cas, ils ne s’éclipseront jamais dans « (l’a)mémoire » collective avant de subir les campagnes de matraquage de la part des médias de l’Etat qui seront lâchés contre la "chienlit" inconséquente, corrompue, gabegiste, antipatriotique et peu reconnaissante. Voués aux gémonies, le peuple finira par les vomir, ces chacals opportunistes. S’ils sont des administrateurs, ils seront humiliés à tout jamais et devront passer le reste de leur vie à ramper, à moins que par un coup de baguette magique, le chef revienne à « ses raisons » .
S’ils sont des hommes d’affaires, ces "hors la loi" peuvent être confondus aux "conquérants" à l’assaut des biens de la collectivité. A ce titre, ils paieront l’insolence de leur concurrence à coups de tracasseries administratives et de contre-publicité malicieusement orchestrée par les officines du pouvoir. Si ces hommes d’affaire ont l’outrecuidance et le "culot" de marcher dans la ligne de l’opposition, fût-elle hésitante, feutrée et menée en sourdine de l’étranger, ils se feront abattre par les services du fisc.
L’objectif est d’éliminer les adversaires politiques extrémistes, les argentiers récalcitrants qui ont osé braver le pouvoir. Pour ces derniers, oubliées les faramineuses participations dans l’effort de développement national, tues les bienfaisances à la patrie et les décorations distinctives du plus grand ordre national. Oubliées les portes ouvertes à Dakar, Paris, Rabat et ailleurs pour qu’un acte soit transformé, par la magie de l’argent, en un acte héroïque grâce auquel ses auteurs sont venus à bout d’un Etat, maîtrisant tous ses rouages. Comme une ferme qui accueille, le temps d’une nuit, l’équipée de Django et sa bande dans la conquête de l’or et des zébus ! Oubliées aussi les amabilités entre cousins, entre frères et partenaires, oubliés les cérémonials qui vont avec.
Un trait noir, ou plutôt un trait noir foncé sur le passé. Quand le chef entre en guerre, c’est toute la République qui s’ébranle. Quand le chef entre en campagne, c’est la terre qui tremble ; ce sont les baraques qui brûlent, les khaïmas qui s’envolent dans les airs, les banques qui vacillent, les cimenteries qui connaissent des courts-circuits, les fondations de bienfaisance qui sont asséchées. Quand le chef se fâche, ce sont les hommes qui veulent être indépendants et penser autrement, après des années de complicité, qu’on asphyxie en ouvrant les registres et livrets des "comptes" du passé.
Le chef traque tous les sous. Et en cette matière aussi, comme en politique, le chef ne pardonne pas ! C’est justement parce qu’il est implacable, qu’il est puissant que tout le monde le suit aveuglément. C’est justement parce qu’il détient les rennes et les clés du Pouvoir et qu’on le confond à celui-ci, que ses disciples et le peuple tout entier lui font allégeance et collectent l’or à son honneur. Alors, politiques remontés, hommes d’affaires sidérés, acteurs de la société civile mécontents, cousins enivrés, évitez de frustrer le Chef. Evitez surtout de le déranger ; ses paroles sont d’or et ses désirs sont providentiels.
Vous, qui ne représentiez rien qui n’existeraient pas sans lui, restez à son service. Restez tranquilles si vous ne voulez subir la foudre. Buvez l’eau. S’il n’y a que celle de la mer, alors buvez-là, sans broncher. Sinon, quittez le pays. Telle est la règle qui vau dans ce pays : s’aplatir se soumettre ou trinquer !
Amar Ould Béjà
Source: http://lauthentic.info