J'ai diffusé un texte de martin Luther King que je soumets en partage de lecture.
Abdoulaye,
Kâ parle d'unité et n'est pas totalement opposé à toi. L'unité dans l'action et dans la convergence pour la résolution de nos problèmes constitue le meilleur moyen pour nous de gagner et par conséquent faire gagner la Mauritanie. Comment conquérir cette unité reste aujourd'hui la question fondamentale qui se pose à nous. Nous noirs de Mauritanie d'abord car c'est la grande masse des victimes au premier plan.
Je vous livre ici en partage de lecture des réflexions et argumentaires de Martin Luther King Junior. Méditez les.
Je le cite .
"Les Noirs ne supportent plus les compromis ; cela ne les intéresse plus. Car l'histoire américaine est remplie de compromis. Quelle que soit leur beauté, les termes de la Déclaration d'indépendance ne laissent d'être inquiétants quand on sait que leur phraséologie originale fut changée et qu'on y supprima une condamnation du régime esclavagiste de la monarchie britannique.
L'histoire américaine nous parle du compromis du Missouri, qui permit d'étendre l'esclavage à d'autres Etats; du compromis Hayes-Tilden, qui ordonna le retrait des troupes fédérales hors des Etats du Sud et donna le signal de la fin de la Reconstruction; du compromis de la Cour suprême a propos du cas Plessy contre Ferguson, qui énonça la fameuse doctrine infamante: «Séparés mais égaux.»
Toutes ces mesures ont compromis l'intégrité de l’Amérique, en plus de celle de l'homme noir.
En 1963, année ou la colère des Noirs a éclaté, le mot «compromis» est devenu impie et pernicieux. Presque toutes les autorités noires sont des adversaires convaincus du compromis. Et même sans cela, aucun leader noir n'aurait désormais le pouvoir de changer la direction du mouvement ou sa progression irrésistible.
Un grand nombre de nos frères blancs se méprennent la dessus ; beaucoup se trompent dans leur interprétation de la Révolution noire. Certains croient qu'elle est l'œuvre d'habiles agitateurs qui ont le pouvoir d'ouvrir ou de fermer les vannes à volonté. Un tel mouvement, s'il pouvait être manœuvre ainsi par quelques personnages habiles, ne serait pas une véritable révolution. Or, c'est une vraie révolution, car elle a pris naissance à la source même de tous les soulèvements sociaux, à savoir des conditions de vie et une situation intolérables.
Dans de telles circonstances, aucun leader, aucun groupe de leaders même, n'a le pouvoir de transformer une satisfaction passive en une vague de colère décidée à passer à l'action.
Les seuls meneurs sont les ségrégationnistes qui provoquèrent et attisèrent par leur cynisme et leur dureté la légitime fureur des Noirs. A ce propos, je me souviens des paroles que me dit le président Kennedy quand il me reçut a la Maison-Blanche, juste après la signature de l'accord de Birmingham: «Ne condamnons pas trop sévèrement Bull Connor, me dit-il, car après tout, il a fait a sa manière beaucoup pour faire avancer, cette année, la législation des droits civiques ! »
C'est le peuple qui a influence ses chefs et non l'inverse. Evidemment, notre armée, comme toutes les armées, eut ses généraux. Mais le poste de commandement était dans le cœur de millions de Noirs. Quand un tel peuple se met en marche, il crée lui-même sa doctrine, façonne son destin et choisit les chefs qui partagent sa philosophie. Un leader digne de sa mission sait qu'il doit être sensible à la colère, à l'impatience, au besoin et à la détermination qui se sont libérés au sein de son peuple.
Tout leader qui tente de museler ces émotions risque d'être anéanti lorsqu'elles se déchaîneront.
Quelques commentateurs ont insinué qu'une bande de militants avaient pris les commandes du mouvement et que les leaders «sains et sensés» se laissaient entrainer malgré eux pour ne pas perdre le contrôle de leurs troupes. II est exact qu'il entraînerait un recul et le Noir ne veut pas régresser, bien plus: il refuse même de rester sur place. Dans les plans de cette Révolution, on n'a pas prévu de retraite. Ceux qui ne se laissent pas prendre dans le mouvement verront bientôt qu'ils ont été définitivement dépassés.
Quelqu'un a écrit: «Quand on a raison, on n'est jamais trop radical. Quand on se trompe, on n'est jamais assez conservateur.»
Le Noir sait qu'il a raison. II ne cherche pas à conquérir un butin ou à réduire en esclavage ceux qui lui ont fait du mal. Son but n'est pas de s'approprier ce qui appartient à autrui. II veut simplement ce qui lui appartient à lui. Et si, quand il réclame ces droits et ces privilèges dont il a été privé si longtemps, on l'accuse d'être trop gourmand, et indigne de telles récompenses,
le Noir n'aura désormais qu'une réponse: «Si cela doit être une trahison, qu' elle soit au moins complète ! »
Plus vite notre société admettra que la Révolution n'est pas une explosion momentanée (destinée à retrouver bientôt sa passivité placide), plus facile sera notre avenir à tous.
La nation se trouve devant mille taches de première urgence, mais il en est une, plus pressante encore que les autres: il ne suffit pas de transformer radicalement son attitude envers les Noirs, sous la pression des évènements ; le pays doit aussi envisager des compensations aux handicaps que les Noirs ont subis dans le passé. II est impossible d'envisager l'avenir sans tenir compte du fait que, pendant des siècles, notre société a agi contre les Noirs. Comment pourraient-ils maintenant s'intégrer dans le courant de la vie américaine, si nous ne faisons pas quelque chose pour eux, afin de rétablir l'équilibre et leur permettre d'entrer dans la compétition sur des bases justes et équitables ?
Chaque fois que nous faisons allusion au problème de cette politique préférentielle et compensatoire, certains de nos amis la repoussent avec effroi. Ils sont d'accord pour que le Noir obtienne l'égalité, mais rien de plus. Cela peut paraitre raisonnable à première vue, mais ce n'est pas une opinion réaliste. II est évident, pourtant, que si un homme a trois cents ans de retard sur un autre, il devra réaliser un tour de force impossible pour le rattraper.
"
Fin de citation
Enlevez le mot noir et remplacez le par hartani, abd, maccudo, diam, komo et elle aura en Mauritanie tout sons sens. En plus dans ça que ça soit le hartani, le maccudo, le diam, le komo et j’oubliai peut-être le DION ils sont tous noirs. Ajoutez à cette masse de victimes ceux qui ne font pas partie de cette catégorie de frères, ceux que les années de braises n’ont point épargnés et nous reviendrons tout simplement au noir dans sa totalité. Je ne créée rien c’est tout simplement un constat, un fait. Ne pas le reconnaître et le traiter en tant que tel serait, une erreur monumentale.
Le mouvement sera forcément déclenché avec l’unité requise de cette large majorité.
N’en déplaise elle est noire. Arrêtons la fuite en avant et traitons-la.
Nous n'avons pas le choix le mouvement est enclenché et la masse des victimes finira par, dans sa prise de conscience et de révolution choisir ses dirigeants.
Les dockers se plaignent.
Les veuves réclament leur dû,
L'esclave réclame sa liberté,
Le hartani réclame émancipation, la dette séculaire.
Le déporté de retour réclame ses terres.
Les fonctionnaires déportés de retours réclament leur réinsertion avec rétroactivité.
En un mot les victimes réclament que les passifs et séculaires et récents soient traités.
Il y a vingt ans un mouvement est né. Vingt ans après un autre mouvement naît. Ils réclament au fond tous la même chose la réhabilitation de l'homme noir dans ce pays majoritairement noir. La communauté des victimes s'est réveillée. En conscience, unie, elle ne peut que vaincre.
Djibril BA
Abdoulaye,
Kâ parle d'unité et n'est pas totalement opposé à toi. L'unité dans l'action et dans la convergence pour la résolution de nos problèmes constitue le meilleur moyen pour nous de gagner et par conséquent faire gagner la Mauritanie. Comment conquérir cette unité reste aujourd'hui la question fondamentale qui se pose à nous. Nous noirs de Mauritanie d'abord car c'est la grande masse des victimes au premier plan.
Je vous livre ici en partage de lecture des réflexions et argumentaires de Martin Luther King Junior. Méditez les.
Je le cite .
"Les Noirs ne supportent plus les compromis ; cela ne les intéresse plus. Car l'histoire américaine est remplie de compromis. Quelle que soit leur beauté, les termes de la Déclaration d'indépendance ne laissent d'être inquiétants quand on sait que leur phraséologie originale fut changée et qu'on y supprima une condamnation du régime esclavagiste de la monarchie britannique.
L'histoire américaine nous parle du compromis du Missouri, qui permit d'étendre l'esclavage à d'autres Etats; du compromis Hayes-Tilden, qui ordonna le retrait des troupes fédérales hors des Etats du Sud et donna le signal de la fin de la Reconstruction; du compromis de la Cour suprême a propos du cas Plessy contre Ferguson, qui énonça la fameuse doctrine infamante: «Séparés mais égaux.»
Toutes ces mesures ont compromis l'intégrité de l’Amérique, en plus de celle de l'homme noir.
En 1963, année ou la colère des Noirs a éclaté, le mot «compromis» est devenu impie et pernicieux. Presque toutes les autorités noires sont des adversaires convaincus du compromis. Et même sans cela, aucun leader noir n'aurait désormais le pouvoir de changer la direction du mouvement ou sa progression irrésistible.
Un grand nombre de nos frères blancs se méprennent la dessus ; beaucoup se trompent dans leur interprétation de la Révolution noire. Certains croient qu'elle est l'œuvre d'habiles agitateurs qui ont le pouvoir d'ouvrir ou de fermer les vannes à volonté. Un tel mouvement, s'il pouvait être manœuvre ainsi par quelques personnages habiles, ne serait pas une véritable révolution. Or, c'est une vraie révolution, car elle a pris naissance à la source même de tous les soulèvements sociaux, à savoir des conditions de vie et une situation intolérables.
Dans de telles circonstances, aucun leader, aucun groupe de leaders même, n'a le pouvoir de transformer une satisfaction passive en une vague de colère décidée à passer à l'action.
Les seuls meneurs sont les ségrégationnistes qui provoquèrent et attisèrent par leur cynisme et leur dureté la légitime fureur des Noirs. A ce propos, je me souviens des paroles que me dit le président Kennedy quand il me reçut a la Maison-Blanche, juste après la signature de l'accord de Birmingham: «Ne condamnons pas trop sévèrement Bull Connor, me dit-il, car après tout, il a fait a sa manière beaucoup pour faire avancer, cette année, la législation des droits civiques ! »
C'est le peuple qui a influence ses chefs et non l'inverse. Evidemment, notre armée, comme toutes les armées, eut ses généraux. Mais le poste de commandement était dans le cœur de millions de Noirs. Quand un tel peuple se met en marche, il crée lui-même sa doctrine, façonne son destin et choisit les chefs qui partagent sa philosophie. Un leader digne de sa mission sait qu'il doit être sensible à la colère, à l'impatience, au besoin et à la détermination qui se sont libérés au sein de son peuple.
Tout leader qui tente de museler ces émotions risque d'être anéanti lorsqu'elles se déchaîneront.
Quelques commentateurs ont insinué qu'une bande de militants avaient pris les commandes du mouvement et que les leaders «sains et sensés» se laissaient entrainer malgré eux pour ne pas perdre le contrôle de leurs troupes. II est exact qu'il entraînerait un recul et le Noir ne veut pas régresser, bien plus: il refuse même de rester sur place. Dans les plans de cette Révolution, on n'a pas prévu de retraite. Ceux qui ne se laissent pas prendre dans le mouvement verront bientôt qu'ils ont été définitivement dépassés.
Quelqu'un a écrit: «Quand on a raison, on n'est jamais trop radical. Quand on se trompe, on n'est jamais assez conservateur.»
Le Noir sait qu'il a raison. II ne cherche pas à conquérir un butin ou à réduire en esclavage ceux qui lui ont fait du mal. Son but n'est pas de s'approprier ce qui appartient à autrui. II veut simplement ce qui lui appartient à lui. Et si, quand il réclame ces droits et ces privilèges dont il a été privé si longtemps, on l'accuse d'être trop gourmand, et indigne de telles récompenses,
le Noir n'aura désormais qu'une réponse: «Si cela doit être une trahison, qu' elle soit au moins complète ! »
Plus vite notre société admettra que la Révolution n'est pas une explosion momentanée (destinée à retrouver bientôt sa passivité placide), plus facile sera notre avenir à tous.
La nation se trouve devant mille taches de première urgence, mais il en est une, plus pressante encore que les autres: il ne suffit pas de transformer radicalement son attitude envers les Noirs, sous la pression des évènements ; le pays doit aussi envisager des compensations aux handicaps que les Noirs ont subis dans le passé. II est impossible d'envisager l'avenir sans tenir compte du fait que, pendant des siècles, notre société a agi contre les Noirs. Comment pourraient-ils maintenant s'intégrer dans le courant de la vie américaine, si nous ne faisons pas quelque chose pour eux, afin de rétablir l'équilibre et leur permettre d'entrer dans la compétition sur des bases justes et équitables ?
Chaque fois que nous faisons allusion au problème de cette politique préférentielle et compensatoire, certains de nos amis la repoussent avec effroi. Ils sont d'accord pour que le Noir obtienne l'égalité, mais rien de plus. Cela peut paraitre raisonnable à première vue, mais ce n'est pas une opinion réaliste. II est évident, pourtant, que si un homme a trois cents ans de retard sur un autre, il devra réaliser un tour de force impossible pour le rattraper.
"
Fin de citation
Enlevez le mot noir et remplacez le par hartani, abd, maccudo, diam, komo et elle aura en Mauritanie tout sons sens. En plus dans ça que ça soit le hartani, le maccudo, le diam, le komo et j’oubliai peut-être le DION ils sont tous noirs. Ajoutez à cette masse de victimes ceux qui ne font pas partie de cette catégorie de frères, ceux que les années de braises n’ont point épargnés et nous reviendrons tout simplement au noir dans sa totalité. Je ne créée rien c’est tout simplement un constat, un fait. Ne pas le reconnaître et le traiter en tant que tel serait, une erreur monumentale.
Le mouvement sera forcément déclenché avec l’unité requise de cette large majorité.
N’en déplaise elle est noire. Arrêtons la fuite en avant et traitons-la.
Nous n'avons pas le choix le mouvement est enclenché et la masse des victimes finira par, dans sa prise de conscience et de révolution choisir ses dirigeants.
Les dockers se plaignent.
Les veuves réclament leur dû,
L'esclave réclame sa liberté,
Le hartani réclame émancipation, la dette séculaire.
Le déporté de retour réclame ses terres.
Les fonctionnaires déportés de retours réclament leur réinsertion avec rétroactivité.
En un mot les victimes réclament que les passifs et séculaires et récents soient traités.
Il y a vingt ans un mouvement est né. Vingt ans après un autre mouvement naît. Ils réclament au fond tous la même chose la réhabilitation de l'homme noir dans ce pays majoritairement noir. La communauté des victimes s'est réveillée. En conscience, unie, elle ne peut que vaincre.
Djibril BA
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