Direction de la Pêche Artisanale et côtière : De la difficulté d’organiser l’informel



Direction de la Pêche Artisanale et côtière : De la difficulté d’organiser l’informel
Logée au Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime, cette institution joue un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de la politique de l’Etat dans le secteur halieutique. Ainsi, tous les jours qui passent, le bureau du directeur ne désemplit pas de visiteurs. Ces visiteurs sont constitués en majorité d’opérateurs économiques dans le secteur de la pêche artisanale qui fait vivre une grande partie de notre population.

Pour monsieur, Lô Mamadou Boubou, directeur de la pêche artisanale et côtière, tout le mal du secteur s’explique par le fait que la pêche artisanale demeure encore une activité informelle. Et tant qu’elle le reste, on ne pourra jamais l’organiser. Néanmoins, le ministère des pêches déploie tous les efforts pour changer la donne. Pour disposer d’une embarcation, il faut d’abord acquérir une licence. Idem pour l’importation. L’embarcation doit être obligatoirement munie d’une immatriculation pour son identification. Toutes les formalités à remplir sont gratuites pour le citoyen qui désire acquérir une embarcation afin d’opérer dans le secteur de la pêche artisanale déclare M. Lô. Par contre pour l’obtention de la licence, le requérant doit s’acquitter d’un montant de 5000 UM auprès du trésor public représentant le droit d’accès et verser une somme équivalente auprès de la surveillance maritime. Malgré la faiblesse du montant des taxes, les opérateurs du secteur le juge très élevé s’est étonné M. Lô en martelant au passage : « c’est ridicule ». La recette journalière pour l ’Etat ne représente que 13 Ouguiyas par jour s’est exclamé le DPAC. Notre pays dispose suffisamment d’embarcations pour ne pas faire appel aux étrangers en la matière.
La pêche artisanale dit-il est pratiquée dans deux zones différentes : le nord (céphalopodes) et la zone centre-sud où l’on pratique la pêche à la ligne qui exige beaucoup d’efforts physiques. Raison pour laquelle, il sera difficile de procéder à la Mauritanisation des emplois dans le secteur artisanale. La pêche à la ligne et la pêche à la scelle peut durer en moyenne 24 heures voire 48 heures en mer. Avec des conditions à bord précaire. Un facteur décourageant pour beaucoup de nationaux fait-il remarquer. L’introduction des balises a permis sans doute de renforcer le système de surveillance maritime et de réduire les conflits entre les pêcheurs artisanaux et les pêcheurs industriels. Pour Dia Amadou Bocar du service de la pêche artisanale et maritime, les pêcheurs artisanaux constitués majoritairement d’analphabètes ignorent souvent la réglemention en vigueur en matière de pêche artisanale et côtière. Et pour faire face à cette situation, la DPAC s’emploie à vulgariser les textes à travers des réunions de sensibilisation auprès des pêcheurs artisanaux

Synthèse de Thièrno Souleymane



Source: Le Quotidien Nouakchott

Mardi 13 Juillet 2010
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