Moulaye Ould Mohamed Laghdaf était jeudi passé à l’Assemblée nationale face aux députés pour répondre à une question orale du député UFP, Mohamed Moustapha Ould Bedredine.
Ould Bedredine souhaitait savoir pourquoi le gouvernement a tardé à appliquer la partie de l’accord entre les pôles politiques protagonistes de la crise politique signé le 3 juin 2009 à Nouakchott, notamment le paragraphe 7 de l'article 4 de cet accord engageant la poursuite des négociations et du dialogue entre les différentes parties sur un ensemble de questions comprenant la relation entre le pouvoir et l'opposition, la situation des forces armées et de sécurité et les questions relatives à l'unité nationale et le système électoral.
D’emblée, l’auditoire s’attendait à une réponse plate et provocatrice, mais de tout cela il n’a rien été. Dans sa réponse, le chef du gouvernement s’est montré plutôt conciliant, affichant ainsi la volonté du chef de l’Etat de tenir langue avec son opposition. Selon lui, non seulement son gouvernement est ouvert au dialogue, mais aussi il le revendique. Sur ce point, le premier ministre a indiqué que l’Accord en question avait été « conclu entre les pôles politiques », que le gouvernement n’y avait pas participé et que « le cadre naturel de sa discussion c’est entre ces pôles ou entre les partis politiques ». L’Accord de Dakar, signé le 3 juin 2009 par les protagonistes de la scène nationale, avait permis de résoudre la crise politique issue du coup d’Etat du 6 août 2008 en Mauritanie. Ce coup d’Etat avait été conduit par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, vainqueur par la suite de l’élection présidentielle organisée le 18 juillet de la même année avec la participation de l’opposition.
Face aux députés Ould Mohamed Laghdaf a dit que « le président de la république, comme il est d’usage dans toutes les sociétés démocratiques, demande l’avis de l’opposition dans des cas spéciaux comme par exemple une déclaration de guerre, des élections législatives anticipées, une dissolution du Parlement ou des amendements constitutionnels ». Il a précisé au passage que le Président s'est déjà entretenu avec certains dirigeants de l'opposition et qu’il est prêt à rencontrer les autres pour discuter avec eux des questions d'intérêt commun. En outre, il a souligné l'importance du dialogue « même en l'absence d'accord » laissant entendre que cela fait partie du patrimoine culturel et de la mentalité mauritanienne. Le premier ministre a fait savoir « qu'il n'y a pas lieu de revenir sur l'élection présidentielle à laquelle l'opposition a participé et qui a été supervisée par le gouvernement d'union nationale et les observateurs qui en ont attesté la transparence". Pour sa part, le député de l’UFP s’est félicité de la volonté de dialogue du président estimant qu'il s'agissait d'une option nouvelle qui mérite d’être sincère. Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a également fait part aux députés, des excuses officielles de son gouvernement pour les agissements de certaines de nos ambassades, notamment celles de Dakar et de Damas à l’encontre du président de l’Assemblée nationale. Les deux chancelleries, on s’en rappelle, avaient ignoré le président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, lors de ses séjours récents dans ces deux capitales, ce qui avait suscité une vive protestation de l’Opposition, la semaine dernière. Le Premier Ministre qui répondait à une question orale du député APP de Nouadhibou, Bedahiya Ould Sbai, a promis que ce genre d’incident ne se répètera plus.
Apparemment le ton du discours du Premier Ministre a été bien apprécié par nos honorables députés, même si les points de vue des uns et des autres restent divergents. Espérons que cela marque un tournant dans les difficiles relations des deux bords politiques.
Moussa Diop
Ould Bedredine souhaitait savoir pourquoi le gouvernement a tardé à appliquer la partie de l’accord entre les pôles politiques protagonistes de la crise politique signé le 3 juin 2009 à Nouakchott, notamment le paragraphe 7 de l'article 4 de cet accord engageant la poursuite des négociations et du dialogue entre les différentes parties sur un ensemble de questions comprenant la relation entre le pouvoir et l'opposition, la situation des forces armées et de sécurité et les questions relatives à l'unité nationale et le système électoral.
D’emblée, l’auditoire s’attendait à une réponse plate et provocatrice, mais de tout cela il n’a rien été. Dans sa réponse, le chef du gouvernement s’est montré plutôt conciliant, affichant ainsi la volonté du chef de l’Etat de tenir langue avec son opposition. Selon lui, non seulement son gouvernement est ouvert au dialogue, mais aussi il le revendique. Sur ce point, le premier ministre a indiqué que l’Accord en question avait été « conclu entre les pôles politiques », que le gouvernement n’y avait pas participé et que « le cadre naturel de sa discussion c’est entre ces pôles ou entre les partis politiques ». L’Accord de Dakar, signé le 3 juin 2009 par les protagonistes de la scène nationale, avait permis de résoudre la crise politique issue du coup d’Etat du 6 août 2008 en Mauritanie. Ce coup d’Etat avait été conduit par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, vainqueur par la suite de l’élection présidentielle organisée le 18 juillet de la même année avec la participation de l’opposition.
Face aux députés Ould Mohamed Laghdaf a dit que « le président de la république, comme il est d’usage dans toutes les sociétés démocratiques, demande l’avis de l’opposition dans des cas spéciaux comme par exemple une déclaration de guerre, des élections législatives anticipées, une dissolution du Parlement ou des amendements constitutionnels ». Il a précisé au passage que le Président s'est déjà entretenu avec certains dirigeants de l'opposition et qu’il est prêt à rencontrer les autres pour discuter avec eux des questions d'intérêt commun. En outre, il a souligné l'importance du dialogue « même en l'absence d'accord » laissant entendre que cela fait partie du patrimoine culturel et de la mentalité mauritanienne. Le premier ministre a fait savoir « qu'il n'y a pas lieu de revenir sur l'élection présidentielle à laquelle l'opposition a participé et qui a été supervisée par le gouvernement d'union nationale et les observateurs qui en ont attesté la transparence". Pour sa part, le député de l’UFP s’est félicité de la volonté de dialogue du président estimant qu'il s'agissait d'une option nouvelle qui mérite d’être sincère. Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a également fait part aux députés, des excuses officielles de son gouvernement pour les agissements de certaines de nos ambassades, notamment celles de Dakar et de Damas à l’encontre du président de l’Assemblée nationale. Les deux chancelleries, on s’en rappelle, avaient ignoré le président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, lors de ses séjours récents dans ces deux capitales, ce qui avait suscité une vive protestation de l’Opposition, la semaine dernière. Le Premier Ministre qui répondait à une question orale du député APP de Nouadhibou, Bedahiya Ould Sbai, a promis que ce genre d’incident ne se répètera plus.
Apparemment le ton du discours du Premier Ministre a été bien apprécié par nos honorables députés, même si les points de vue des uns et des autres restent divergents. Espérons que cela marque un tournant dans les difficiles relations des deux bords politiques.
Moussa Diop
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