Des négociations secrètes pour un gouvernement élargi



Des négociations secrètes pour un gouvernement élargi
Selon des indiscrétions dignes de foi que le journal Le Véridique a pu obtenir, des négociations secrètes seraient en cours entre le président de la République et certaines forces politiques nationales. Ces négociations viseraient, selon les mêmes sources, la formation d’un gouvernement élargi aux partis de l’opposition, du moins ceux qui veulent bien participer à la réalisation du projet de société proposé aux Mauritaniens par Mohamed Ould Abdel Aziz ; lequel projet a reçu l’adhésion de la majorité des mauritaniens comme en témoignent les résultats du scrutin présidentiel du 18 juillet 2009.

C’est ce qui explique que dans les différentes manifestations qu’il organise, le parti au pouvoir l’Union pour la République évoque sa disponibilité à négocier avec toutes les forces qui veulent bien adhérer à son projet de société.

A en croire les indiscrétions que notre journal a pu glaner, le parti Tewassoul que dirige le jeune islamiste Jemil Mansour aurait déjà accepté le principe de participation au futur gouvernement qui pourrait être mis en place dès le mois de janvier de l’année prochaine. Il faut dire que l’expérience de ce parti avec le parti au pouvoir lors du dernier renouvellement partiel du Sénat augure de cette lune de miel qui vraisemblablement a de beaux jours devant elle.

En effet, ce parti on s’en souvient avait présenté lors de ce scrutin plusieurs listes communes avec l’UPR ; stratégie qui lui a permis d’obtenir deux sénateurs. Le parti ADIL dont les principaux membres du directoire ne sont pas des opposants dans « l’os », et qui donc peu habitués à de longues traversées de désert, aurait manifesté leur désir d’entrer en négociation avec le pouvoir pour participer au prochain gouvernement. Cependant à en croire des sources proches de la présidence de la République, le chef de l’Etat n’aurait pas fait montre d’un grand enthousiasme à l’endroit des dirigeants de ce parti politique.

De fait, cette formation traîne un péché originel à savoir que la plupart des symboles de la gabegie que le président de la République combat activement dans sa politique d’assainissement et de moralisation, se retrouve dans les instances de ADIL. Autant dire que le mariage entre les deux parties est quasiment impossible.

Cependant, certaines personnalités jugés acceptables en haut lieu pourraient être récupérées de ce parti à l’image de l’ancien ministre de l’Intérieur Mohamed Ould Rzeizim nommé Ambassadeur. On parle également de la nomination prochaine de Yahya Ould El Waghf comme ambassadeur de la Mauritanie à Washington.

Reste que les négociations visent surtout les autres formations politiques dites de l’opposition traditionnelle. Le président opte pour une politique d’ouverture tout azimut avec ce pôle pour l’impliquer à la construction nationale du pays. Face aux nombreux défis qui se posent actuellement, il importe à toutes les forces vives de la Nation à apporter chacune sa pierre à l’édifice.

Le renouvellement du tiers du Sénat qui vient de se dérouler a clairement établi les rapports de forces entre les différents partis politiques. Même s’il s’agit d’un scrutin indirect, cela a l’avantage de faciliter les négociations si chaque force politique quantifie son assise populaire.

L’opposition traditionnelle doit changer de stratégie et accepter de participer au prochain gouvernement, il en va de sa crédibilité. Selon les informations que nous avons pu glaner, les instances dirigeantes de certains partis seraient divisées entre pro participationnistes et tenant du boycottage. En tout cas, l’histoire nous montre qu’il n’est pas contradictoire pour une force de l’opposition d’entrer dans un gouvernement si la situation du pays l’exige.

L’actuel président du Sénégal voisin, grand opposant devant l’Eternel du parti socialiste sénégalais, a par le passé accepté de participer à différents gouvernement pour apporter sa pierre à la construction nationale. Plus récemment encore, la France nous a donné un exemple avec l’entrée au gouvernement français du très tonitruant socialiste Bernard Kouchner au gouvernement proposé par Nicolas Sarkozy.

Aux Etats-Unis, le président Obama n’a pas hésiter une seconde à conserver l’actuel ministre de la Défense à son poste alors que ce dernier est un cacique du régime de Georges D. Bush. Les exemples peuvent être multipliés !

Cette ouverture aux forces politiques pourrait provoquer de fortes secousses au sein des partis de l’opposition car entre les pro participationnistes et les pro boycottage la guerre fait rage. Si un terrain d’attente n’est pas vite trouvé, il faudra s’attendre à de fortes scissions au sein de ses partis politiques de l’opposition…

Source:Leveridique

Samedi 14 Novembre 2009
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