La célébration de la fête nationale française qui coïncidait, cette année, avec le cinquantenaire des indépendances africaines, a été marquée par l’invitation des chefs d’Etat d’anciennes colonies françaises ainsi que par la parade de leurs troupes sur les Champs-Elysées. Face à cet événement, plus de quatre-vingt partis politiques et associations aussi bien français qu’africains, dont une animée par des militants mauritaniens (Assez-de-Coups-d’Etat : ACE) ont organisé une manifestation immense dans les rues de Paris pour protester contre la politique française en Afrique et particulièrement le rôle joué par les réseaux dits de la françafrique.
Pour les organisateurs de cette manifestation, la politique française en Afrique demeure essentiellement une politique néo-coloniale caractérisée par le soutien aux dictateurs, aux putschistes et par la préservation des intérêts des grandes firmes françaises au prix de guerres civiles ravageuses dans le continent, le cas échéant. Les chefs d’Etat et militaires invités à parader sont ceux-là même qui confisquent la volonté populaire par les putschs devenus un sport national sur le continent. Ils instaurent des régimes corrompus et autoritaires. Leurs armées comptant à leurs passifs des violations graves et massives des droits de l’Homme dont la moindre n’est pas l’enrôlement d’enfants-soldats dans leurs troupes.
Il faut noter que la résurgence des réseaux de la françafrique a été remarquable ces dernières années. On les a vus à la manœuvre en Mauritanie, Madagascar, Guinée, Gabon, Togo et au Sénégal.
Notons aussi que sur le plan du symbole la parade des soldats africains sur les Champs-Elysées serait une insulte à la mémoire de leurs ancêtres soldats africains venus d’outre-mer libérer la France de l’occupation nazie et qui, à la libération de Paris, seront interdits de défiler avec les armées victorieuses !
Dans leur appel à manifester (voir en bas), les organisateurs appellent à agir « contre le soutien de la France aux dictateurs qui vivent impunément des rapports néocoloniaux au détriment du développement de leurs pays et du bien-être des populations ». Ils appellent à agir pour « la démocratie et des élections libres et transparentes et le respect des droits humains ». Une semaine auparavant, les organisateurs avaient tenu une conférence de presse devant les représentants des grands médias français et internationaux. Dans le dossier de presse consacré aux armées africaines figuraient en bonne place l’armée mauritanienne présenté comme ‘’une armée réduite au rôle d’outil de conquête et de conservation du pouvoir’’.
A la fin de la manifestation, plusieurs orateurs se sont succédé à la tribune. Pour la Mauritanie, c’est Omar Ould Dedde Ould Hamady, coordinateur d’ACE qui a pris la parole. Il a indiqué que « les armées africaines venues à Paris ce 14 juillet n’aveint aucune raison de parader, coupables qu’elles sont des violations les plus graves des droits de l’Homme dans leurs pays. Elles sont incapables d’assurer l’intégrité territoriale de leurs pays respectifs. La seule mission dans laquelle elles excellent est celle de confisquer la volonté populaire librement exprimée à travers les urnes et ce par le biais de coups d’Etat ». Il a également indiqué que la françafrique « ce ne sont pas les intérêts de la France en Afrique. Ce sont des bandes, un réseau de lobbyistes, de mercenaires et de barbouzes qui se remplit les poches sur le dos des peuples de notre continent tout en décidant pour nous –plutôt contre nous- qui doit nous gouverner quand et comment ». Enfin Omar Ould Dedde Ould Hamady a indiqué que « les peuples africains, et la jeunesse africaine en particulier n’acceptera plus que son destin soit décidé dans les officines occultes de la françafrique et qu’ils se battront pour cela quel qu’en soit le prix ».
Source : Taqadoumy.
Pour les organisateurs de cette manifestation, la politique française en Afrique demeure essentiellement une politique néo-coloniale caractérisée par le soutien aux dictateurs, aux putschistes et par la préservation des intérêts des grandes firmes françaises au prix de guerres civiles ravageuses dans le continent, le cas échéant. Les chefs d’Etat et militaires invités à parader sont ceux-là même qui confisquent la volonté populaire par les putschs devenus un sport national sur le continent. Ils instaurent des régimes corrompus et autoritaires. Leurs armées comptant à leurs passifs des violations graves et massives des droits de l’Homme dont la moindre n’est pas l’enrôlement d’enfants-soldats dans leurs troupes.
Il faut noter que la résurgence des réseaux de la françafrique a été remarquable ces dernières années. On les a vus à la manœuvre en Mauritanie, Madagascar, Guinée, Gabon, Togo et au Sénégal.
Notons aussi que sur le plan du symbole la parade des soldats africains sur les Champs-Elysées serait une insulte à la mémoire de leurs ancêtres soldats africains venus d’outre-mer libérer la France de l’occupation nazie et qui, à la libération de Paris, seront interdits de défiler avec les armées victorieuses !
Dans leur appel à manifester (voir en bas), les organisateurs appellent à agir « contre le soutien de la France aux dictateurs qui vivent impunément des rapports néocoloniaux au détriment du développement de leurs pays et du bien-être des populations ». Ils appellent à agir pour « la démocratie et des élections libres et transparentes et le respect des droits humains ». Une semaine auparavant, les organisateurs avaient tenu une conférence de presse devant les représentants des grands médias français et internationaux. Dans le dossier de presse consacré aux armées africaines figuraient en bonne place l’armée mauritanienne présenté comme ‘’une armée réduite au rôle d’outil de conquête et de conservation du pouvoir’’.
A la fin de la manifestation, plusieurs orateurs se sont succédé à la tribune. Pour la Mauritanie, c’est Omar Ould Dedde Ould Hamady, coordinateur d’ACE qui a pris la parole. Il a indiqué que « les armées africaines venues à Paris ce 14 juillet n’aveint aucune raison de parader, coupables qu’elles sont des violations les plus graves des droits de l’Homme dans leurs pays. Elles sont incapables d’assurer l’intégrité territoriale de leurs pays respectifs. La seule mission dans laquelle elles excellent est celle de confisquer la volonté populaire librement exprimée à travers les urnes et ce par le biais de coups d’Etat ». Il a également indiqué que la françafrique « ce ne sont pas les intérêts de la France en Afrique. Ce sont des bandes, un réseau de lobbyistes, de mercenaires et de barbouzes qui se remplit les poches sur le dos des peuples de notre continent tout en décidant pour nous –plutôt contre nous- qui doit nous gouverner quand et comment ». Enfin Omar Ould Dedde Ould Hamady a indiqué que « les peuples africains, et la jeunesse africaine en particulier n’acceptera plus que son destin soit décidé dans les officines occultes de la françafrique et qu’ils se battront pour cela quel qu’en soit le prix ».
Source : Taqadoumy.
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