Déclaration du FONADH



Depuis quelques jours, le FONADH a constaté que l’opinion publique mauritanienne est marquée par des débats portant sur certains actes pris par les hautes instances du pays.

Il s’agit, entre autres, de :

- la publication du rapport de la Commission d’enquête parlementaire relatif à la gestion calamiteuse des deniers publics sous le règne de l’ancien Président Mohamed Abdel Aziz ;

- l’unité nationale ;

- la nomination d’un nouveau Gouvernement ;

- le coronavirus ;

- le mutisme de la Société Civile, etc.

Le FONADH tient tout d’abord à rappeler que la Mauritanie, comme tout Etat se voulant de droit, a l’obligation de respecter la dignité humaine et de protéger et promouvoir les droits de l’homme.

Pour sa part, en tant que société civile, le FONADH est tenu à l’obligation de remplir sa mission d’éducation citoyenne, de renforcement de la démocratie et de contrôle citoyen de l’action publique. Et pour ce faire, les acteurs composant le FONADH restent attentifs à toute décision d’importance prise par les autorités afin de fonder et donner leur avis, leur jugement et leurs observations au moment opportun…

Relativement à la COVID-19, le FONADH a, très tôt, montré sa disponibilité à participer à l’effort national contre cette pandémie, par tous moyens, notamment en s’intégrant au dispositif mis en place par l’Etat pour lutter dans la convergence de vue et d’efforts des uns et des autres. Malheureusement, aucune réponse ne lui a été donnée. Malgré que le Ministre de l’Intérieur nous ait mis en rapport avec le Président du patronat, ce dernier n’a pas voulu rencontrer les responsables du FONADH, et ce, sans donner la moindre raison. Devant cet état de fait, le FONADH a estimé que cela relève d’une volonté inavouée mais délibérée de l’exclure.

Le FONADH, tout en réalisant et continuant de réaliser ses activités de plaidoyer contre la pandémie, selon ses propres moyens, a tenu, par correspondance, à signifier, à l’autorité compétente le fait qu’il n’ait pas trouvé de répondant de la part des personnes concernées.

Aussi, en sus du problème évoqué ci-dessus, le FONADH rappelle que certaines questions préoccupantes et pour lesquelles il est urgent de trouver des solutions restent toujours en suspens.

Il s’agit, notamment, du passif humanitaire, de l’esclavage, de la discrimination et de l’exclusion de certaines composantes ; ces questions non encore résolues continuent d’affecter l’unité nationale et la cohésion sociale, alors que le Président de la république, dans son programme électoral « Taahoudaati », avait promis de trouver des solutions idoines pour que la paix et le développement durable soient une réalité.

Le FONADH se réjouit de l’effort fait par le Président de la République dans la recherche de l’équilibre social au niveau des nouvelles nominations, car dans cette Mauritanie plurielle, multiethnique et riche par sa diversité, chaque citoyen doit s’y retrouver et y trouver son compte.

Enfin, le FONADH recommande la poursuite des efforts pour l’ancrage du respect des droits des citoyens, y compris les droits de la femme qui, malheureusement, sont en régression ; ainsi que la protection des libertés et une meilleure culture de la redevabilité.

Fait à Nouakchott, le 11 Août 2020

Les signataires :

- Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH),

- Collectif des Anciens Fonctionnaires de la Police Victimes des Evénements de 1989

- Collectif des Rescapés, Amnistiés, Détenus Politiques Civils Torturés(CRADPOCIT)

- Collectif des Veuves,

- Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains en Mauritanie(CSVVDHM),

- Groupes d’Etudes et de Recherches sur le Démocratie et le Développement Economique et Social (GERRDES),

- Ligue Africaine des Droits de l’Homme (Section Mauritanie),

- Regroupement des Victimes des Evénements de 1989- 1991 (REVE),

- SOS – Esclaves,

- Association des Femmes Chefs de familles (AFCF),

- Association de la Femme Citoyenne Engagée (AFCE)

- Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE (AMPLCS),

- Association pour la Renaissance du Pulaar en RIM (ARPRIM),

- Association pour le Renforcement de la Démocratie et de l’Education Citoyenne (ARDEC),

- Association pour le Développement Intègre de L’Enfant (APDE),

- Association pour la Promotion de la Langue Wolof en RIM (APROLAWORIM),

- Association d’Appui au Développement à la Base (SALNDOU).

- Ligue Mauritanienne des Droits de l’homme (LMDH),

- Union Nationale des Rapatriés Mauritaniens du Sénégal (UNRMS)


Source : FONADH

Jeudi 13 Août 2020
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