
48h après les émeutes de la banlieue, les responsables du mouvement « touche pas à ma nationalité », ont organisé une conférence de presse pour faire un rappel des faits. Dans une déclaration rendue publique, ils accusent les autorités mauritaniennes « d’avoir attisé les braises en annonçant la poursuite des recensements pendant que Maghama n'avait pas encore enterré ses martyrs. ».
Le torchon continue de bruler entre les autorités et les militants du mouvement TPMN. Réunis le samedi 01 octobre dans les locaux du Fonadh, ces derniers accusent le gouvernement, en l‘occurrence le Président de la République, d’être responsable du chaos. Selon le porte-parole du mouvement Abdoul Birane Wane, la police a arrêté des étrangers à la Socogim PS, Basra, Sebkha, uniquement pour essayer de discréditer leur mouvement. Selon lui « Les forces de sécurité profitent de la situation pour mener des exactions dans les maisons des noirs. » Il a rappelé aussi que « leur mouvement n’est pas dirigé contre la communauté arabo-berbère. »
Abdoul Birane Wane revient sur les événements qui ont secoué le pays, cette semaine.
« Le 26 septembre, les jeunes de Maghama ont fait une sortie pour protester contre le recensement discriminatoire. Ils ont été dispersés par les éléments de la gendarmerie et de la police. Le lendemain, ces mêmes jeunes ont encore occupés la rue. Comme d’habitude les forces « de répression « ont utilisé des balles réelles contre des jeunes qui ne faisaient que revendiquer leur droits. Au cours de ce fusillade, il ya eu un mort et 7 blessés graves. Ce jeudi 29 septembre pendant que les militants de touche pas à ma nationalité se regroupaient pour dénoncer l'assassinat des jeunes de Maghama par la gendarmerie et remettre ensuite une lettre aux parlementaires devant l'assemblée nationale, des éléments de la police et de la garde ont une fois de plus déclenché la violence alors que les jeunes réunis étaient venus pour une marche pacifique. »
« Nous affichons notre ferme volonté de lutter contre ces recensements »
Il poursuit « toutes les conditions étaient réunies pour que la situation se dégrade. En plus des éléments de la police et de la garde en civil infiltrés parmi nos militants, la police a encore fait appel au service de prisonniers libérés uniquement pour semer le désordre. C’est dans ces conditions que la violence a éclaté par la faute des seules forces de sécurité. Cette manœuvre digne des régimes totalitaires et fascistes est tout simplement destinée à discréditer notre mouvement qui est pour une action pacifique..
Condamnant le discours du ministre de l’intérieur et de la décentralisation, il déclare
« Nous rendons responsables les autorités Mauritaniennes qui, par la voix du ministre de l'intérieur ont attisé les braises en annonçant la poursuite des recensements pendant que Maghama n'avait pas encore enterré ses martyrs. Cette attitude irresponsable est à l'origine de tout ce qui va arriver à la Mauritanie des nostalgiques du régime de terreur de ould taya dont le ministre de l'intérieur lui même poussent le pays vers le gouffre. Les forces de sécurité profitent de la situation pour mener des exactions dans les maisons des noirs. »
Demandant la poursuite des marches de protestation, il affirme « Devant une si grave situation, nous appelons la jeunesse Mauritanienne à se mobiliser contre la tyrannie et à défendre ses droits avec fermeté. Nous exhortons les élus, les chefs religieux et les chefs coutumiers à prendre leurs responsabilités en se prononçant clairement par rapport à cette situation de honte. En ces moments graves, le silence est une complicité. Une fois de plus nous affichons notre ferme volonté de lutter contre ces recensements racistes destinés à exclure les noirs de ce pays qu'ils ont construit . Notre lutte continue et elle sera renforcée par le sang de nos martyrs dont les noms sont à jamais gravés dans notre mémoire collective. »
Rappelons que quelques heurts ont eu lieu ce samedi à Sebkha et à El Mina entre quelques manifestants et les forces de l’ordre. Et qu’une marche pacifique était organisée le même jour à Rosso par quelques jeunes qui demandaient l’arrêt de l’enrôlement.
Compte rendu Dialtabé
Le torchon continue de bruler entre les autorités et les militants du mouvement TPMN. Réunis le samedi 01 octobre dans les locaux du Fonadh, ces derniers accusent le gouvernement, en l‘occurrence le Président de la République, d’être responsable du chaos. Selon le porte-parole du mouvement Abdoul Birane Wane, la police a arrêté des étrangers à la Socogim PS, Basra, Sebkha, uniquement pour essayer de discréditer leur mouvement. Selon lui « Les forces de sécurité profitent de la situation pour mener des exactions dans les maisons des noirs. » Il a rappelé aussi que « leur mouvement n’est pas dirigé contre la communauté arabo-berbère. »
Abdoul Birane Wane revient sur les événements qui ont secoué le pays, cette semaine.
« Le 26 septembre, les jeunes de Maghama ont fait une sortie pour protester contre le recensement discriminatoire. Ils ont été dispersés par les éléments de la gendarmerie et de la police. Le lendemain, ces mêmes jeunes ont encore occupés la rue. Comme d’habitude les forces « de répression « ont utilisé des balles réelles contre des jeunes qui ne faisaient que revendiquer leur droits. Au cours de ce fusillade, il ya eu un mort et 7 blessés graves. Ce jeudi 29 septembre pendant que les militants de touche pas à ma nationalité se regroupaient pour dénoncer l'assassinat des jeunes de Maghama par la gendarmerie et remettre ensuite une lettre aux parlementaires devant l'assemblée nationale, des éléments de la police et de la garde ont une fois de plus déclenché la violence alors que les jeunes réunis étaient venus pour une marche pacifique. »
« Nous affichons notre ferme volonté de lutter contre ces recensements »
Il poursuit « toutes les conditions étaient réunies pour que la situation se dégrade. En plus des éléments de la police et de la garde en civil infiltrés parmi nos militants, la police a encore fait appel au service de prisonniers libérés uniquement pour semer le désordre. C’est dans ces conditions que la violence a éclaté par la faute des seules forces de sécurité. Cette manœuvre digne des régimes totalitaires et fascistes est tout simplement destinée à discréditer notre mouvement qui est pour une action pacifique..
Condamnant le discours du ministre de l’intérieur et de la décentralisation, il déclare
« Nous rendons responsables les autorités Mauritaniennes qui, par la voix du ministre de l'intérieur ont attisé les braises en annonçant la poursuite des recensements pendant que Maghama n'avait pas encore enterré ses martyrs. Cette attitude irresponsable est à l'origine de tout ce qui va arriver à la Mauritanie des nostalgiques du régime de terreur de ould taya dont le ministre de l'intérieur lui même poussent le pays vers le gouffre. Les forces de sécurité profitent de la situation pour mener des exactions dans les maisons des noirs. »
Demandant la poursuite des marches de protestation, il affirme « Devant une si grave situation, nous appelons la jeunesse Mauritanienne à se mobiliser contre la tyrannie et à défendre ses droits avec fermeté. Nous exhortons les élus, les chefs religieux et les chefs coutumiers à prendre leurs responsabilités en se prononçant clairement par rapport à cette situation de honte. En ces moments graves, le silence est une complicité. Une fois de plus nous affichons notre ferme volonté de lutter contre ces recensements racistes destinés à exclure les noirs de ce pays qu'ils ont construit . Notre lutte continue et elle sera renforcée par le sang de nos martyrs dont les noms sont à jamais gravés dans notre mémoire collective. »
Rappelons que quelques heurts ont eu lieu ce samedi à Sebkha et à El Mina entre quelques manifestants et les forces de l’ordre. Et qu’une marche pacifique était organisée le même jour à Rosso par quelques jeunes qui demandaient l’arrêt de l’enrôlement.
Compte rendu Dialtabé