CIPDH : Nouakchott , capitale des droits de l’homme



« Nouakchott est devenue depuis sept ans la capitale des droits de l’homme. C’est une chance pour elle de voir d’éminents avocats présenter sur des sujets osés et récurrents de violations de droits de l’homme. Ce concours a permis lors des six dernières éditions aux avocats mauritaniens et ceux venus d’autres pays de faire étalage de leur talent, tout en pointant du doigt les violations des droits de l’Homme à travers le monde », a affirmé Me Bah Ould M’bareck, avocat au Barreau de Nouakchott, représentant l’Ordre National des Avocats.
Dans le sillage, Jonas Bochet, directeur de l’Institut international des droits de l’Homme et de la Paix de Caen a souligné que « l’organisation depuis sept ans à Nouakchott du Concours International de plaidoiries pour les droits de l’Homme a permis de mesurer un engouement certain et un vif intérêt aussi bien des autorités mauritaniennes, de la société civile que des jeunes scolaires ».
Me Bah Ould M’bareck, Bochet et J- Pierre-Yves Bertrand, conseiller de coopération et d'Action Culturelle à l’Ambassade de France en Mauritanie ont, ce mardi 3 décembre, fait face à la presse, à la veille de la tenue du Concours. « 15 pays ont postulé durant la première phase. Ce qui a permis au concours de connaître un rayonnement
international et d’étendre son influence internationale. Le concours renvoie à «une photographe des thématiques de violations des droits de l’Homme au cours de l’année», se réjouit Bochet.
Pour le rendez-vous de Nouakchott, cinq pays seront représentés. Les thématiques d’actualité seront la liberté d’expression et les enfants djihadistes.
Pour Bochet, ce concours a un double objectif à savoir « mettre en lumière le travail de l’avocat dans la défense et le respect des droits de l’homme, l’affermissement de l’Etat de droit en attirant l’attention sur les violations gravissimes des droits de l’Homme».
Mais aussi « vulgariser et rendre accessible l’argument juridique, en permettant au grand public de s’emparer et de comprendre ». Bochet a déploré la poursuite d’attaques contre les avocats : « Malheureusement, la défense est toujours mise en difficulté. Les attaques et les harcèlements contre les avocats sont d’actualité d’où l’importance de continuer à organiser ce concours ».
Enfin, le conseiller de coopération et d’Action culturelle et par ailleurs directeur de l’Institut Français de Mauritanie J.Pierre-Yves Bertrand a soutenu que «le concours International de plaidoirie pour les droits de l’Homme de Mauritanie est quelque chose d’emblématique pour nous, le Service de Coopération et d’Action Culturelle. Parce qu’il associe les institutions et la société civile et, du coup, s’inscrit dans notre travail de renforcement des capacités des institutions. C’est un microcosme fertile ».
Signalons que le concours démarre, ce mercredi à 10 h, au palais de justice de Nouakchott Ouest. Les finalistes du concours sont Me Fakhr Eddine BERAHNA (Avocat au Barreau d’Alger) ; Me Ahmedou Bakar SNEIBA, Avocat au Barreau de Mauritanie dont la plaidoirie est « Le cas Samba Thiam où l’historique d’un appareil de sécurité suranné », Me Reem H.K NASRA avocate au Barreau de Palestine, Me Nabil BOUDI Avocat au Barreau de Paris, Me Mustapha TEURKI Avocat au Barreau d’Alger, Me Josette M. ATADE-TOPANOU Avocate au Barreau du Bénin, Me Vincent BRACHET, Avocat au Barreau de Caen.Et Me El Moctar MAOULOUD (Mauritanie) dont la plaidoirie est « Le droit à la santé, dérobé »

Source: http://www.lecalame.info

Mercredi 4 Décembre 2019
Boolumbal Boolumbal
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