Bilan catastrophique de l'éducation nationale (2019-2025) et pistes pour une réforme draconienne



Bureau du Député à l’Assemblée Nationale de Mauritanie
Biram Ould Dah Ould Abeid

Ouverture des Classes pour l’Année Scolaire 2025-2026
Octobre 2025

Note d’Alerte

Pour une Refondation Urgente du Système Éducatif Mauritanien :

Constats et
Propositions

Destinataires : Opinion publique, acteurs et partenaires
Bureau du Député à l’Assemblée Nationale de Mauritanie
Biram Ould Dah Ould Abeid

Ouverture des Classes pour l’Année Scolaire 2025-2026
Octobre 2025

Note d’Alerte

Pour une Refondation Urgente du Système Éducatif Mauritanien :

Constats et
Propositions

Destinataires : Opinion publique, acteurs et partenaires

Bilan catastrophique de l'éducation nationale (2019-2025) et pistes pour une réforme draconienne
Une semaine après le début de l’année studieuse en Mauritanie, des enseignants en nombre significatif, ne sont pas encore arrivés à leurs lieux de travail ou d’affectations. Certains s’absenteront des jours, des semaines, des mois, voire pour toujours. Ces faits graves, font parties des réalités choquantes et à la fois banales, de l’école mauritanienne. Sur les réseaux sociaux, combien d’entité villageoises ou urbaines, ont exposé publiquement le spectacle écœurant et très désolant que constitue l’impossibilité pour leurs enfants d’entamer leur année scolaire à cause du manque de salle de classe ou de vêtements scolaires; les enfants des populations mauritaniennes démunies, sont jetés à leurs et condamnés à la fleur de l’âge, à l’échec scolaire et son corollaire de délinquance. Le système scolaire mauritanien est foncièrement inégalitaire et ségrégationniste.
En effet, l’éducation en Mauritanie n'est plus simplement une priorité: elle constitue une urgence de
salut public. Le régime en place a démontré son incapacité à assurer cette mission régalienne fondamentale. La jeunesse mauritanienne mérite mieux qu’un système qui la broie et la marginalise, la coupant ainsi du marché mondial des compétences et des échanges.
Depuis 2019, nous suivons avec une attention critique la politique éducative de ce régime.
Le constat, évalué au regard de la formation et de l’insertion professionnelle de nos jeunes,
est sans appel: le système éducatif mauritanien est en faillite totale. Il compromet chaque jour l’avenir de près de 1,4 million d’enfants et hypothèque le développement de notre nation.
Les données du RGPH (Recensement Général des Populations et de l’Habitat) 2024, qui situent la population à 4 927 532 habitants, rendent ce bilan encore plus alarmant. Cette
note propose un état des lieux véridique et accablant, ainsi que les fondements d’une
refondation urgente et nécessaire.

I. Un Constat Accablant : L'Échec Institutionnalisé
1. L'Hécatombe du Système Général
● Échec Scolaire Massif et Surréaliste : Sur les 140 000 enfants qui entrent chaque année en première année du cycle fondamental, seuls 8 000 environ parviennent à réussir au baccalauréat, comme en 2022.
● Taux d'Échec Structurel : Ce parcours éducatif révèle qu’environ 94 % des enfants sont rejetés par le système sans obtenir de diplôme de fin de cycle secondaire. Cette
majorité est livrée à elle-même, sans qualification, constituant un terreau propice au chômage, à la précarité, au désœuvrement et à la délinquance.
● Au niveau de l’Enseignement Professsionnel, on note :
- Intégration dans le corps des formateurs de profils totalement étrangers à la formation professionnelle( maître d’arabe, professeurs adjoints d’histoire-
géographie et d’instruction islamique…)
- Clientélisme et autres considérations subjectives dans les nominations/désignations des responsables de centres de formation professionnelles
- Tous les centres régionaux de formation professionnelle(16) sont aujourd’hui dirigés par des éléments d’une seule communauté(Arabo-berbères)
- Les 10 centres de Nouakchott sont dirigés par des Arabo-berbères
- Dans les 25 écoles et projets d’écoles, on ne compte que deux dirigés par
des Haratines et une seule école dirigée par un Négro-africain
* Au niveau de l’Enseignement Supérieur, on note :
- En ce concerne le système LMD(licence, master, doctorat) il souffre du manque d’adéquation de
plusieurs programmes agréés avec le marché du travail, ainsi que de
l’absence de régulation du nombre d’étudiants par salle de classe; alors qu’il est prévu un ratio étudiants/ classe de 30, on en dénombre 150 dans certaines spécialités, 300 à 400 dans les départements d’anglais, de droit et
d’économie. Cette juxtaposition de dizaines voire de centaines d’étudiants dans une seule salle de classe, empêche le recrutement de beaucoup de docteurs en
chômage.
- On note une absence de formation continue des profs du Supérieur, de l’échange d’expériences avec leurs pairs étrangers dans un contexte
mondial marqué par un progrès scientifique rapide. Il peut s’écouler cinq voire dix ans sans qu’aucun colloque ou conférence scientifique n’y soient organisés.
- Enfin la faiblesse du budget alloué à la recherche scientifique et au soutien des enseignants, comparée aux dépenses universitaires peu profitables pour
la science et les étudiants, a eu un impact négatif sur le fonctionnement des laboratoires et des unités de rcherche, allant jusqu’à paralyser leurs activités.
2. L'Imposture de l'Enseignement Privé
● Un Poids Financier Faramineux et Insupportable :
Les 300 000 élèves du secteur privé représentent un coût énorme pour leurs familles, estimé à 51 milliards de MRO par an. La moyenne de 17 000 MRO par mois et par enfant constitue un lourd sacrifice pour des résultats très médiocres.
● Retour sur Investissement Nul :
Les performances de ces établissements aux examens nationaux restent faibles.
Les parents paient pour une illusion de qualité, démontrant que le secteur privé, dans l'état actuel, n’est pas la solution miracle, mais souvent une exploitation de la
détresse des familles cherchant à échapper au public.
3. La Corruption Endémique : Le Scandale des Tables-Bancs
L’affaire des 30 000 tables-bancs non conformes ou non livrées, représentant une perte de
près d'un milliard de MRO, est symptomatique du mal profond qui ronge notre administration, et n’en constitue que le côté visible de l’iceberg.
● Question 1 : D'où proviennent les tables-bancs des 900 écoles privées qui ne les importent pas directement ?
● Question 2 : Pourquoi l’État ne fait-il pas appel aux menuisiers mauritaniens ou aux centres de formation professionnelle ?
Cette absence de recours à l’économie locale prouve que l’objectif n’est pas l’efficacité du
service public, mais bien la captation des ressources publiques par des réseaux de corruption à travers des marchés d’importation douteux, comme le montre le scandale de la
fausse craie.
II. Analyse : Un Système qui Consacre les Inégalités
Le système actuel fonctionne comme une machine à exclure :
● Il prive la majorité des enfants du savoir, les laissant sur le chemin de l’échec.
● Il exclut les économies locales (artisans, menuisiers) des marchés publics.
● Il marginalise les familles modestes, les poussant à s’endetter pour un service privé souvent défaillant.
Au moment où des pays mieux dotés que nous dans le domaine éducatif, tels que Myanmar,
Madagascar ou le Maroc, connaissent des revendications civiles contre la gabegie et pour
un enseignement de qualité, la jeunesse et le peuple mauritaniens doivent exiger des réformes concrètes.
III. Propositions pour une Refondation Urgente
Face à ce désastre, des mesures radicales et immédiates s’imposent.
1. Une Gouvernance Assainie et Transparente
● Audit National: Lancer immédiatement un audit indépendant et public sur les
dépenses pharaoniques et stériles dans le secteur éducatif (construction d’écoles,
achats de craies, uniformes, ardoises, livres, tables-bancs…).
● Justice Exemplaire : Mettre en œuvre des poursuites judiciaires et des sanctions administratives contre tous les responsables identifiés dans l’audit et autres détournements.
● Commande Publique Locale: Obligation pour le ministère de s’approvisionner en
priorité auprès des artisans et PME mauritaniens pour tous les équipements scolaires.
2. Une Révolution Pédagogique et Structurelle
● Refonte des Programmes: Réorienter l’enseignement vers les compétences pratiques, le numérique, les langues nationales et les métiers porteurs.
● Allouer à l’Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales(IPELAN) un budget conséquent pour lui permettre de jouer pleinement
son rôle.
● Procéder sans tarder à la généralisation de l’enseignement des langues nationales
● Décider dans les meilleurs délais de l’officialisation des langues nationales
● Démultiplication de la Formation Professionnelle : L’effectif actuel de 40 000 élèves est dérisoire. Il est nécessaire de créer un réseau national d’instituts de formation
professionnelle d’excellence, en partenariat avec le secteur économique, pour accueillir les élèves quittant le système général, et atteindre 200 000 enfants par an,
avec des formations de 2 à 4 mois.
● Soutien Scolaire : Mettre en place des programmes de soutien intensif dès les premières classes pour limiter l’échec précoce.
● Formation des enseignants : Assurer une formation continue et une évaluation rigoureuse de tous les enseignants.
● Améliorer les conditions de travail des enseignants tout en leur octoyant un salaire adéquat et décent, tenant compte de la chéreté de la vie actuelle.
● Bien étudier la politique du logement des enseignant afin de leur permettre de
disposer d’habitats confortables en évitant le farce qui prévoit de les recaser dans les prétendues maisons construites par Teazour et dont la qualité laisse à désirer.
● Accélérer la construction des salles de classes dans le Fondamental, qui accueille de
plus en plus d’élèves en provenance du Privé et envisager un ratio élève/ classe de
40 élèves au maximum, l’idéal se situant entre 25 et 30.
● Faire supporter le coût de l’uniforme scolaire, dont le port est rendu obligatoire, par
les communes, pour les enfants issus de milieux indigents.
● Porter le budget du MERSE à 25 % du budget total national, étant éntendu qu’il se
situe actuellement autour de 12 %.
3. Un Pacte National pour l'École
● École de Proximité : Garantir la gratuité de l’enseignement public, en prenant en charge tous les frais (manuels, tenues, cantine) pour les familles les plus démunies.
● Contrôle Qualité du Privé: Instaurer un régime strict de contrôle des résultats et des
tarifs des écoles privées, avec la possibilité de fermeture des établissements non performants ou pratiquant des tarifs abusifs. À noter que dans notre projet de société, dans le terme le plus court possible, l’école privée doit être abolie pour céder la place à une école unique, véritablement obligatoire et très proprement gratuite.

Conclusion
L’éducation en Mauritanie n’est plus une priorité : elle est une urgence de salut public. Le régime actuel a démontré son incapacité à remplir cette mission régalienne essentielle. La jeunesse mauritanienne mérite mieux qu’un système qui la broie et la rejette.
Nous nous engageons à faire de la refondation de l’école mauritanienne, fondée sur l’égalité des chances, la méritocratie, la transparence et l’efficacité, la pierre angulaire de notre projet de société.
L’avenir de nos 4 927 532 concitoyens en dépend.
Par ailleurs, malgré l’échec cuisant de la politique éducative du chef de l’Etat Mohamed Ould Ghazouani, nous constatons que durant sa période, le
nombre d’enseignants est passé de 11 000 à 26 000 et celui des salles de classe de 9 000 à
14 000. Mais, à quel prix et à quelle quantité ?

14 Octobre 2025Bilan catastrophique de l'éducation nationale (2019-2025) et pistes pour une réforme draconienne
Une semaine après le début de l’année studieuse en Mauritanie, des enseignants en nombre significatif, ne sont pas encore arrivés à leurs lieux de travail ou d’affectations. Certains s’absenteront des jours, des semaines, des mois, voire pour toujours. Ces faits graves, font parties des réalités choquantes et à la fois banales, de l’école mauritanienne. Sur les réseaux sociaux, combien d’entité villageoises ou urbaines, ont exposé publiquement le spectacle écœurant et très désolant que constitue l’impossibilité pour leurs enfants d’entamer leur année scolaire à cause du manque de salle de classe ou de vêtements scolaires; les enfants des populations mauritaniennes démunies, sont jetés à leurs et condamnés à la fleur de l’âge, à l’échec scolaire et son corollaire de délinquance. Le système scolaire mauritanien est foncièrement inégalitaire et ségrégationniste.
En effet, l’éducation en Mauritanie n'est plus simplement une priorité: elle constitue une urgence de
salut public. Le régime en place a démontré son incapacité à assurer cette mission régalienne fondamentale. La jeunesse mauritanienne mérite mieux qu’un système qui la broie et la marginalise, la coupant ainsi du marché mondial des compétences et des échanges.
Depuis 2019, nous suivons avec une attention critique la politique éducative de ce régime.
Le constat, évalué au regard de la formation et de l’insertion professionnelle de nos jeunes,
est sans appel: le système éducatif mauritanien est en faillite totale. Il compromet chaque jour l’avenir de près de 1,4 million d’enfants et hypothèque le développement de notre nation.
Les données du RGPH (Recensement Général des Populations et de l’Habitat) 2024, qui situent la population à 4 927 532 habitants, rendent ce bilan encore plus alarmant. Cette
note propose un état des lieux véridique et accablant, ainsi que les fondements d’une
refondation urgente et nécessaire.

I. Un Constat Accablant : L'Échec Institutionnalisé
1. L'Hécatombe du Système Général
● Échec Scolaire Massif et Surréaliste : Sur les 140 000 enfants qui entrent chaque année en première année du cycle fondamental, seuls 8 000 environ parviennent à réussir au baccalauréat, comme en 2022.
● Taux d'Échec Structurel : Ce parcours éducatif révèle qu’environ 94 % des enfants sont rejetés par le système sans obtenir de diplôme de fin de cycle secondaire. Cette
majorité est livrée à elle-même, sans qualification, constituant un terreau propice au chômage, à la précarité, au désœuvrement et à la délinquance.
● Au niveau de l’Enseignement Professsionnel, on note :
- Intégration dans le corps des formateurs de profils totalement étrangers à la formation professionnelle( maître d’arabe, professeurs adjoints d’histoire-
géographie et d’instruction islamique…)
- Clientélisme et autres considérations subjectives dans les nominations/désignations des responsables de centres de formation professionnelles
- Tous les centres régionaux de formation professionnelle(16) sont aujourd’hui dirigés par des éléments d’une seule communauté(Arabo-berbères)
- Les 10 centres de Nouakchott sont dirigés par des Arabo-berbères
- Dans les 25 écoles et projets d’écoles, on ne compte que deux dirigés par
des Haratines et une seule école dirigée par un Négro-africain
* Au niveau de l’Enseignement Supérieur, on note :
- En ce concerne le système LMD(licence, master, doctorat) il souffre du manque d’adéquation de
plusieurs programmes agréés avec le marché du travail, ainsi que de
l’absence de régulation du nombre d’étudiants par salle de classe; alors qu’il est prévu un ratio étudiants/ classe de 30, on en dénombre 150 dans certaines spécialités, 300 à 400 dans les départements d’anglais, de droit et
d’économie. Cette juxtaposition de dizaines voire de centaines d’étudiants dans une seule salle de classe, empêche le recrutement de beaucoup de docteurs et
chômage.
- On note une absence de formation continue des profs du Supérieur, de l’échange d’expériences avec leurs pairs étrangers dans un contexte
mondial marqué par un progrès scientifique rapide. Il peut s’écouler cinq voire dix ans sans qu’aucun colloque ou conférence scientifique n’y soient organisés.
- Enfin la faiblesse du budget alloué à la recherche scientifique et au soutien des enseignants, comparée aux dépenses universitaires peu profitables pour
la science et les étudiants, a eu un impact négatif sur le fonctionnement des laboratoires et des unités de rcherche, allant jusqu’à paralyser leurs activités.
2. L'Imposture de l'Enseignement Privé
● Un Poids Financier Faramineux et Insupportable :
Les 300 000 élèves du secteur privé représentent un coût énorme pour leurs familles, estimé à 51 milliards de MRO par an. La moyenne de 17 000 MRO par mois et par enfant constitue un lourd sacrifice pour des résultats très médiocres.
● Retour sur Investissement Nul :
Les performances de ces établissements aux examens nationaux restent faibles.
Les parents paient pour une illusion de qualité, démontrant que le secteur privé, dans l'état actuel, n’est pas la solution miracle, mais souvent une exploitation de la
détresse des familles cherchant à échapper au public.
3. La Corruption Endémique : Le Scandale des Tables-Bancs
L’affaire des 30 000 tables-bancs non conformes ou non livrées, représentant une perte de
près d'un milliard de MRO, est symptomatique du mal profond qui ronge notre administration, et n’en constitue que le côté visible de l’iceberg.
● Question 1 : D'où proviennent les tables-bancs des 900 écoles privées qui ne les importent pas directement ?
● Question 2 : Pourquoi l’État ne fait-il pas appel aux menuisiers mauritaniens ou aux centres de formation professionnelle ?
Cette absence de recours à l’économie locale prouve que l’objectif n’est pas l’efficacité du
service public, mais bien la captation des ressources publiques par des réseaux de corruption à travers des marchés d’importation douteux, comme le montre le scandale de la
fausse craie.
II. Analyse : Un Système qui Consacre les Inégalités
Le système actuel fonctionne comme une machine à exclure :
● Il prive la majorité des enfants du savoir, les laissant sur le chemin de l’échec.
● Il exclut les économies locales (artisans, menuisiers) des marchés publics.
● Il marginalise les familles modestes, les poussant à s’endetter pour un service privé souvent défaillant.
Au moment où des pays mieux dotés que nous dans le domaine éducatif, tels que Myanmar,
Madagascar ou le Maroc, connaissent des revendications civiles contre la gabegie et pour
un enseignement de qualité, la jeunesse et le peuple mauritaniens doivent exiger des réformes concrètes.
III. Propositions pour une Refondation Urgente
Face à ce désastre, des mesures radicales et immédiates s’imposent.
1. Une Gouvernance Assainie et Transparente
● Audit National: Lancer immédiatement un audit indépendant et public sur les
dépenses pharaoniques et stériles dans le secteur éducatif (construction d’écoles,
achats de craies, uniformes, ardoises, livres, tables-bancs…).
● Justice Exemplaire : Mettre en œuvre des poursuites judiciaires et des sanctions administratives contre tous les responsables identifiés dans l’audit et autres détournements.
● Commande Publique Locale: Obligation pour le ministère de s’approvisionner en
priorité auprès des artisans et PME mauritaniens pour tous les équipements scolaires.
2. Une Révolution Pédagogique et Structurelle
● Refonte des Programmes: Réorienter l’enseignement vers les compétences pratiques, le numérique, les langues nationales et les métiers porteurs.
● Allouer à l’Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales(IPELAN) un budget conséquent pour lui permettre de jouer pleinement
son rôle.
● Procéder sans tarder à la généralisation de l’enseignement des langues nationales
● Décider dans les meilleurs délais de l’officialisation des langues nationales
● Démultiplication de la Formation Professionnelle : L’effectif actuel de 40 000 élèves est dérisoire. Il est nécessaire de créer un réseau national d’instituts de formation
professionnelle d’excellence, en partenariat avec le secteur économique, pour accueillir les élèves quittant le système général, et atteindre 200 000 enfants par an,
avec des formations de 2 à 4 mois.
● Soutien Scolaire : Mettre en place des programmes de soutien intensif dès les premières classes pour limiter l’échec précoce.
● Formation des enseignants : Assurer une formation continue et une évaluation rigoureuse de tous les enseignants.
● Améliorer les conditions de travail des enseignants tout en leur octoyant un salaire adéquat et décent, tenant compte de la chéreté de la vie actuelle.
● Bien étudier la politique du logement des enseignant afin de leur permettre de
disposer d’habitats confortables en évitant le farce qui prévoit de les recaser dans les prétendues maisons construites par Teazour et dont la qualité laisse à désirer.
● Accélérer la construction des salles de classes dans le Fondamental, qui accueille de
plus en plus d’élèves en provenance du Privé et envisager un ratio élève/ classe de
40 élèves au maximum, l’idéal se situant entre 25 et 30.
● Faire supporter le coût de l’uniforme scolaire, dont le port est rendu obligatoire, par
les communes, pour les enfants issus de milieux indigents.
● Porter le budget du MERSE à 25 % du budget total national, étant éntendu qu’il se
situe actuellement autour de 12 %.
3. Un Pacte National pour l'École
● École de Proximité : Garantir la gratuité de l’enseignement public, en prenant en charge tous les frais (manuels, tenues, cantine) pour les familles les plus démunies.
● Contrôle Qualité du Privé: Instaurer un régime strict de contrôle des résultats et des
tarifs des écoles privées, avec la possibilité de fermeture des établissements non performants ou pratiquant des tarifs abusifs. À noter que dans notre projet de société, dans le terme le plus court possible, l’école privée doit être abolie pour céder la place à une école unique, véritablement obligatoire et très proprement gratuite.

Conclusion

L’éducation en Mauritanie n’est plus une priorité : elle est une urgence de salut public. Le régime actuel a démontré son incapacité à remplir cette mission régalienne essentielle. La jeunesse mauritanienne mérite mieux qu’un système qui la broie et la rejette.
Nous nous engageons à faire de la refondation de l’école mauritanienne, fondée sur l’égalité des chances, la méritocratie, la transparence et l’efficacité, la pierre angulaire de notre projet de société.
L’avenir de nos 4 927 532 concitoyens en dépend.
Par ailleurs, malgré l’échec cuisant de la politique éducative du chef de l’Etat Mohamed Ould Ghazouani, nous constatons que durant sa période, le
nombre d’enseignants est passé de 11 000 à 26 000 et celui des salles de classe de 9 000 à
14 000. Mais, à quel prix et à quelle quantité ?

14 Octobre 2025

Mercredi 15 Octobre 2025
Boolumbal Boolumbal
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