Assemblée nationale : Six millions d’ouguiyas partis en fumée



Assemblée nationale : Six millions d’ouguiyas partis en fumée
Lundi dernier, le questeur de l’assemblée nationale, le député de Ould Yenje, Sidi Mahmoud Ould Oumar, aurait convoqué son ami et ancien député de Boutilimitt (1992 à 1997) El Gharry Ould Ebou El Voutouh, qui depuis la fin de son mandat en 97, devient un employé simple au sein de l’Assemblée nationale, pour lui signifier son désir de l’envoyer à la banque pour lui retirer de l’argent qu’il gardera avec lui jusqu’à l’heure de la descente (vers 15 heures) et le lui remettre hors de l’enceinte de la chambre du parlement.

C’est avec plaisir que l’ex député, aujourd’hui employé à l’Assemblée nationale, accepte de rendre le service demandé par son ami et questeur. Ainsi, ce dernier lui émet un chèque BCI, de six millions d’ouguiyas en son nom. L’employé retire l’argent auprès de la banque, le fourre dans un sac qu’il enfermera, selon sa version, dans la malle arrière de sa voiture. Ensuite il quitte les lieux pour aller stationner son véhicule à l’assemblée nationale en attendant l’heure du rendez-vous prévue pour remettre l’argent au questeur et député d’Amourj. L’heure du rendez-vous arrivé, il est sur place au lieu indiqué. Il ouvre alors la malle arrière pour sortir le sac en vue de le remettre au questeur. Mais grande fut sa surprise, lorsqu’il constate que son sac n’y est plus, encore moins l’argent. Que s’est-il vraiment passé ? Une histoire qui suscitera beaucoup d’interrogations.
Dans une institution aussi prestigieuse que l’Assemblée Nationale, est ce qu’il revient au questeur d’émettre des chèques et remettre à qui il veut ? N’y a-t-il pas de procédures comptables ? N’y a- t-il pas un comptable, un trésorier pour ce genre d’opérations ? A qui et à quoi était destiné cette importante somme d’argent retirée en catimini et hors procédure au moment où tous les employés de cette structure démocratique, n’ont pas encore perçu leurs salaires du mois d’Août 2009 ? Pourquoi le questeur a-t-il fait appel à quelqu’un d’autre pour le retrait de ce chèque alors qu’elle n’a aucune qualité officielle pour cela, alors qu’il dispose d’un service de trésorerie habilité à exécuter cette sorte de travail ? Pourquoi une enquête n’est pas encore ouverte ? A ce jour, aucune visite de la police économique n’a encore eu lieu, ni les protagonistes ont été convoqués pour élucider cette affaire qui risque d’ébranler la chambre basse du Parlement alors que le président et son premier vice, respectivement, Messaoud Ould Boulkheir et Al ARBY Ould Jideine, observent un mutisme total sur cette affaire.
Nous y reviendrons

Sid’Ahmed. Beylilatou


Source: Le Quotidien de Nouakchott


Dimanche 6 Septembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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