Les mauritaniens vivent-ils ou subissent-ils des transformations qui changent de plus en plus le cours de l’histoire politique en Mauritanie et avec elle le destin de tout un peuple ?Le veulent –ils tel que cela se passe ou au contraire se résignent-ils devant ce qui pourrait dans ce cas ressembler à un rouleau compresseur ?En Mauritanie , il est difficile de sonder l’opinion sur des questions qui pourtant engagent l’avenir de ce pays confronté à des problèmes d’instabilité institutionnelle que la démocratie a du mal à régler de façon durable.
Faute de forces nouvelles à la hauteur de ce défi. Cela tient au fait que c’est la propagande politique qui fabrique les idées et les fait avaler aux citoyens comme une amère pilule. Les effets de la longue période de gavage du discours officiel continuent encore d’habiter beaucoup d’esprits. Si bien que les reflexes d’antan se manifestent sous des formes dissimulées mais encore reconnaissables à travers les attitudes et les comportements. Il faut dire que les temps ont changé sur le plan de l’émancipation des consciences mais les vieilles habitudes demeurent vivantes. Et c’est en politique que les choses semblent le moins évoluer. L’opportunisme ici , est la chose la mieux partagée. C’est ce qui détermine le plus les amitiés politiques, les retournements de situations, les alliances contre-nature etc… il est rare de voir des hommes constants dans leurs principes, leurs projets politiques, leurs visions pour ce pays. Toujours ce sont les intérêts égoïstes qui prennent le pas sur les intérêts collectifs. Les mauritaniens eux aussi ne font que suivre l’opinion dominante, le système qui s’impose et leur impose sa volonté. Les partis politiques se fissurent quand le jeu politique change d’orientation. C’est à ce prix que nous avons subi un énième changement sans que les vrais germes d’un changement ne provoquent une rupture. Nous avons vu défiler les mêmes hommes motivés par les mêmes ambitions personnelles, développant les mêmes instincts et incarnant des idées vêtues de nouvelles fausses apparences. Ecouter le discours du locataire du palais brun change-t-il quelque chose dans le regard que nous portons sur nos dirigeants en termes d’espoirs, d’espérance de changement ? Quand un chef de parti de l’opposition s’exprime à une occasion particulière, avons-nous le sentiment de vivre dans des horizons encore plus lointains qui nous éloignent de son projet politique pour la Mauritanie de demain ? En portant un jugement sur nos hommes politiques, on n’a du mal à jeter un dévolu sur ceux qui incarnent les espoirs d’une Mauritanie réconciliée avec elle-même capable de drainer les forces du progrès et de se débarrasser ainsi des tares abominables qui se dressent sur le chemin de l’unité nationale. Combien y a –t-il donc de façons de vivre la Mauritanie politique, celle qui ouvre à chaque une parenthèse de changement pour se refermer dans un rêve qui crève au loin. En réalité vivons –nous dans notre conscience ce que nous espérons être l’ère des transformations positives ou au contraire ne faisons-nous que subir passivement ce qui s’opère à nos yeux et sous nos pieds et dont on n’a pas la force nécessaire de résistance ?
Cheikh Tidiane Dia
Faute de forces nouvelles à la hauteur de ce défi. Cela tient au fait que c’est la propagande politique qui fabrique les idées et les fait avaler aux citoyens comme une amère pilule. Les effets de la longue période de gavage du discours officiel continuent encore d’habiter beaucoup d’esprits. Si bien que les reflexes d’antan se manifestent sous des formes dissimulées mais encore reconnaissables à travers les attitudes et les comportements. Il faut dire que les temps ont changé sur le plan de l’émancipation des consciences mais les vieilles habitudes demeurent vivantes. Et c’est en politique que les choses semblent le moins évoluer. L’opportunisme ici , est la chose la mieux partagée. C’est ce qui détermine le plus les amitiés politiques, les retournements de situations, les alliances contre-nature etc… il est rare de voir des hommes constants dans leurs principes, leurs projets politiques, leurs visions pour ce pays. Toujours ce sont les intérêts égoïstes qui prennent le pas sur les intérêts collectifs. Les mauritaniens eux aussi ne font que suivre l’opinion dominante, le système qui s’impose et leur impose sa volonté. Les partis politiques se fissurent quand le jeu politique change d’orientation. C’est à ce prix que nous avons subi un énième changement sans que les vrais germes d’un changement ne provoquent une rupture. Nous avons vu défiler les mêmes hommes motivés par les mêmes ambitions personnelles, développant les mêmes instincts et incarnant des idées vêtues de nouvelles fausses apparences. Ecouter le discours du locataire du palais brun change-t-il quelque chose dans le regard que nous portons sur nos dirigeants en termes d’espoirs, d’espérance de changement ? Quand un chef de parti de l’opposition s’exprime à une occasion particulière, avons-nous le sentiment de vivre dans des horizons encore plus lointains qui nous éloignent de son projet politique pour la Mauritanie de demain ? En portant un jugement sur nos hommes politiques, on n’a du mal à jeter un dévolu sur ceux qui incarnent les espoirs d’une Mauritanie réconciliée avec elle-même capable de drainer les forces du progrès et de se débarrasser ainsi des tares abominables qui se dressent sur le chemin de l’unité nationale. Combien y a –t-il donc de façons de vivre la Mauritanie politique, celle qui ouvre à chaque une parenthèse de changement pour se refermer dans un rêve qui crève au loin. En réalité vivons –nous dans notre conscience ce que nous espérons être l’ère des transformations positives ou au contraire ne faisons-nous que subir passivement ce qui s’opère à nos yeux et sous nos pieds et dont on n’a pas la force nécessaire de résistance ?
Cheikh Tidiane Dia
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