Une organisation des droits de l’homme dénonce un nouveau cas d’esclavage dans les environs de Kaédi



Une organisation des droits de l’homme dénonce un nouveau cas d’esclavage dans les environs de  Kaédi
L’Organisation des droits de l’homme (Initiative pour l’Emancipation) affirme avoir découvert un nouveau cas d’esclavage dans le village de Hadad à 60 KM de Kaédi.
Il s’agit d’une mère sourde-muette et ses 5 enfants.

La famille est soumise à une situation d’esclavage de la part de ses maîtres, membres de la famille Ehl Kreich Ould Ethmane.
D’après Birame Ould Abeid, le président de l’organisation des droits de l’homme, la famille en question, dont la mère est âgée de 58 ans et ne possédant aucune pièce d’état civil, tente depuis 10 ans d’échapper à sa condition d’esclavage, mais ses tentatives sont réprimées par leurs maîtres avec la complicité du Kadi de la Mooghataa de Kaédi, qui considère que la femme et ses enfants ne sont pas encore en mesure de jouir pleinement de leur liberté.
D’après M. Birame Ould Abeid, il y a une semaine un jeune âgé d’un peu plus de 20 ans, appartenant à la famille d’esclaves est parvenu à fuir. Il a été retrouvé dans des conditions lamentables par des éléments d’une corvée de bois non loin de Kaédi.
Lorsque le Hakem a appris la nouvelle du fugitif, il a aussitôt envoyé des gendarmes pour l’arracher à ses protecteurs. M’Bareck, c’est son nom, a été conduit par les gendarmes jusqu’au village, pour d’après eux, s’informer de sa situation.
Arrivé au village de Haddad, ils ont découvert les conditions de vie déplorables de cette famille.
La mère Eghraimana, 58 ans, sa fille Sleilouma, 11ans, son deuxième fils, 26 ans et son frère Yarba, 24 ans, tous illettrés et ne savent pas s’ils possèdent un père ou non.
Ils vivent en plein air sans le moindre toit, exposés à la rigueur du climat de la région avec ses diverses variations.
Les maîtres ont reconnu que leurs esclaves ne jouissent d’aucun traitement mensuel et ne possèdent que quelques têtes de bétail (brebis notamment).
L’activiste Ould Abeide, déclare avoir informé les autres organisations de défense des droits de l’homme et il déplore que les autorités n’ont pris aucune mesure contre la famille esclavagiste.
Il a ajouté que son organisation est tenue à l’écart des victimes, mais qu’ils vont continuer leur combat jusqu’au rétablissement de la vérité.

Source: Taqadoumy

Lundi 10 Mai 2010
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