Jamais un rapport n'a été aussi loin dans la description de la réalité économique et sociale profonde de la Mauritanie que celui que vient de rendre le rapporteur des Nations Unies sur l'extrême pauvreté et les Droits de l'Homme M. Alston, après une visite de terrain dans le pays.
Rapport accablant, sans appel, sur ce qu'est le quotidien des grandes masses du peuple ravagées par la misère absolue, à plus de 44% pour la population rurale. Le passage du discours de Nema du Chef de l'Etat accusant les pauvres, surtout descendants d'esclaves, d'être à l'origine de leur propre misère prend un relief particulier, à la lecture de ce rapport.
La "politique de charité" suivie par le régime du "Président des pauvres" camoufle à peine une réalité quotidienne cruelle bâtie notamment sur la marginalisation des harratines, l'accaparement de terres des paysans de la vallée, des injustices et des inégalités en tous genres dont on ne compte plus les victimes- sur fond de "réalisations" en tape-à-l’œil comme cette école "digne du Taj Mahal" estimée à plus de 80 millions qui ne servira pas à grand chose, dans un océan de misère en pleine campagne...
Le rapport met le doigt sur l'exclusion active par l'Etat, de catégories entières de la population surtout les harattines et les négro-africains qui sont devenus les principales cibles des politiques discriminatoires pratiquées à grande échelle par le gouvernement mauritanien. Les richesses du pays sont inéquitablement reparties et sont accaparées par diverses clientèles affiliées au pouvoir comme le dénoncent depuis longtemps ceux qui se penchent un tant soit peu sur les conditions d'existence de plus en plus difficile du peuple mauritanien dans son ensemble.
S'adressant sans doute à des sourds, le rapport estime que "Le gouvernement doit fournir d'avantage d'efforts pour tenir sa promesse de lutter contre les séquelles de l'esclavage, et doit aller au-delà d'une approche de charité pour aller vers une approche qui reconnaît que chaque mauritanien a un droit fondamental à l'eau, aux soins de santé, à l'éducation, et à l'alimentation". Le rapport se fait d'autant plus insistant que pour lui, il ne fait pas de doute que "La Mauritanie risque l'instabilité si ses richesses ne sont pas mieux reparties...".
Pour toute "réponse" le régime pointe ses missiles et les lâche sur le pauvre rapporteur dont les remarques et conclusions sont réduites en bouillie par ses rampes de lancement traditionnelles que sont le "Haut commissariat des Droits de l'Homme", l' Agence Mauritanienne d'Information, la "Plate forme" des ONG gouvernementales et autres annexes du pouvoir, pris de court par une telle et rare absence de langue de bois de la part d'expert onusien.
Mais si le régime le prend de cette manière, s' en offusque et le fait savoir bruyamment, il se peut qu'il n'en soit pas ainsi pour le reste de la planète puisque le Rapporteur spécial rendra tout de même son rapport complet avec l'ensemble de ses conclusions et recommandations au Conseil des droits de l'homme en juin 2017.....
Source: Gourmo Abdoul Lo
Rapport accablant, sans appel, sur ce qu'est le quotidien des grandes masses du peuple ravagées par la misère absolue, à plus de 44% pour la population rurale. Le passage du discours de Nema du Chef de l'Etat accusant les pauvres, surtout descendants d'esclaves, d'être à l'origine de leur propre misère prend un relief particulier, à la lecture de ce rapport.
La "politique de charité" suivie par le régime du "Président des pauvres" camoufle à peine une réalité quotidienne cruelle bâtie notamment sur la marginalisation des harratines, l'accaparement de terres des paysans de la vallée, des injustices et des inégalités en tous genres dont on ne compte plus les victimes- sur fond de "réalisations" en tape-à-l’œil comme cette école "digne du Taj Mahal" estimée à plus de 80 millions qui ne servira pas à grand chose, dans un océan de misère en pleine campagne...
Le rapport met le doigt sur l'exclusion active par l'Etat, de catégories entières de la population surtout les harattines et les négro-africains qui sont devenus les principales cibles des politiques discriminatoires pratiquées à grande échelle par le gouvernement mauritanien. Les richesses du pays sont inéquitablement reparties et sont accaparées par diverses clientèles affiliées au pouvoir comme le dénoncent depuis longtemps ceux qui se penchent un tant soit peu sur les conditions d'existence de plus en plus difficile du peuple mauritanien dans son ensemble.
S'adressant sans doute à des sourds, le rapport estime que "Le gouvernement doit fournir d'avantage d'efforts pour tenir sa promesse de lutter contre les séquelles de l'esclavage, et doit aller au-delà d'une approche de charité pour aller vers une approche qui reconnaît que chaque mauritanien a un droit fondamental à l'eau, aux soins de santé, à l'éducation, et à l'alimentation". Le rapport se fait d'autant plus insistant que pour lui, il ne fait pas de doute que "La Mauritanie risque l'instabilité si ses richesses ne sont pas mieux reparties...".
Pour toute "réponse" le régime pointe ses missiles et les lâche sur le pauvre rapporteur dont les remarques et conclusions sont réduites en bouillie par ses rampes de lancement traditionnelles que sont le "Haut commissariat des Droits de l'Homme", l' Agence Mauritanienne d'Information, la "Plate forme" des ONG gouvernementales et autres annexes du pouvoir, pris de court par une telle et rare absence de langue de bois de la part d'expert onusien.
Mais si le régime le prend de cette manière, s' en offusque et le fait savoir bruyamment, il se peut qu'il n'en soit pas ainsi pour le reste de la planète puisque le Rapporteur spécial rendra tout de même son rapport complet avec l'ensemble de ses conclusions et recommandations au Conseil des droits de l'homme en juin 2017.....
Source: Gourmo Abdoul Lo