La Mauritanie est actuellement au cœur d’une polémique politicienne où artisans des modifications constitutionnelles et adversaires d’un tripatouillage de certaines dispositions fondamentales se livrent une bataille acharnée sur fonds de crise postélectorale quasi- insurmontable.
Alors que le parlement vibre au rythme des débats houleux au sujet desdits changements, les citoyens ne savent pas où se situer. Ballotés entre les choix et « contre-choix » d’un président qui navigue à vue sans consacrer le moindre temps de réflexion afin de mettre de l’ordre dans ses pensées et les colères permanentes des leaders de l’opposition respirant la hargne contestatrice.
C’est en faisant le décompte de toutes ces années perdues pour rien, qu’on mesure l’ampleur des dégâts causés par les querelles de nos hommes politiques. Au final l’enjeu majeur est soit de conserver le pouvoir par les dirigeants actuels soit de le conquérir par les opposants.
Au grand dam du peuple qui vit impuissant un drame existentiel. Deux épisodes alternent ainsi ce grand tableau biscornu qui occupe le décor d’une démocratie goguenarde : la première partie va des accords de Dakar au premier mandat de Mohamed Ould Abdel Aziz marqué par des arrêts sur image gravissimes dans un pays souvent au bord de la catastrophe.
Des événements politiques et des mouvements sociaux de toutes sortes en plein printemps arabe, ont ébranlé le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz. Les émeutes de l’enrôlement ont ajouté une couche à cette crise qui commençait à entamer le fragile édifice démocratique. Le tir ami, les menaces terroristes sont autant de faits à inscrire sur ce décor sinistre.
L’instinct de conservation du pouvoir pousse à chaque fois l’ancien putschiste à chercher une porte de sortie. Un premier dialogue est lancé sans l’opposition « boycottiste » pour tenter de calmer le jeu politique. Des réformes institutionnelles prudentes sont adoptées sans grand bruit. Mais les incertitudes et contradictions tiennent en otage la machine démocratique.
En mal de légitimité face à ses opposants, le président tente de compenser ce déficit par un exercice de communication à chaque occasion qui s’offre. Les rideaux tombent sur le premier mandat jugé « nul » par ses adversaires et de « sans faute » par ses partisans. Sans laisser à d’éternels opposants le temps de se réorganiser pour passer à l’offensive, Aziz se lance dans la campagne pré-électorale en tendant une seconde main aux leaders de l’opposition à travers ses tournées dans le pays.
Pendant que les uns et les autres s’occupaient à épiloguer sur ce message qui flotte dans les airs d’un paysage politique sans vie, Aziz gagné par la folie des grandeurs d’être devenu un incontournable négociateur dans la sous-région se voit à l’aise dans le costume de grand leader. Seul maitre à bord d’une scène démocratique qu’il façonne à sa guise, il se présente contre son ombre et gagne sans coup férir son deuxième mandat.
Il revient sur ses pas et se regarde dans le miroir. Extraordinaire image d’un homme qui se dit adulé par son peuple. Ses tournées marathons sont désormais consacrées aux vieux clichés dédiés aux villes anciennes, aux figures de la résistance, aux grands « petits projets ». La seule fois où le président semble avoir encore abandonné la partie, un troisième mandat successif. Non sans trouver des engins pour miner le terrain à ses adversaires sur le chemin de son départ dans moins dans deux ans.
Il faut donc tuer les symboles à travers les changements du drapeau, de l’hymne national et éliminer les figures emblématiques de l’opposition. Avec les talents d’un parfait joueur de coups mortels….
Source:http://le-renovateur.net
Alors que le parlement vibre au rythme des débats houleux au sujet desdits changements, les citoyens ne savent pas où se situer. Ballotés entre les choix et « contre-choix » d’un président qui navigue à vue sans consacrer le moindre temps de réflexion afin de mettre de l’ordre dans ses pensées et les colères permanentes des leaders de l’opposition respirant la hargne contestatrice.
C’est en faisant le décompte de toutes ces années perdues pour rien, qu’on mesure l’ampleur des dégâts causés par les querelles de nos hommes politiques. Au final l’enjeu majeur est soit de conserver le pouvoir par les dirigeants actuels soit de le conquérir par les opposants.
Au grand dam du peuple qui vit impuissant un drame existentiel. Deux épisodes alternent ainsi ce grand tableau biscornu qui occupe le décor d’une démocratie goguenarde : la première partie va des accords de Dakar au premier mandat de Mohamed Ould Abdel Aziz marqué par des arrêts sur image gravissimes dans un pays souvent au bord de la catastrophe.
Des événements politiques et des mouvements sociaux de toutes sortes en plein printemps arabe, ont ébranlé le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz. Les émeutes de l’enrôlement ont ajouté une couche à cette crise qui commençait à entamer le fragile édifice démocratique. Le tir ami, les menaces terroristes sont autant de faits à inscrire sur ce décor sinistre.
L’instinct de conservation du pouvoir pousse à chaque fois l’ancien putschiste à chercher une porte de sortie. Un premier dialogue est lancé sans l’opposition « boycottiste » pour tenter de calmer le jeu politique. Des réformes institutionnelles prudentes sont adoptées sans grand bruit. Mais les incertitudes et contradictions tiennent en otage la machine démocratique.
En mal de légitimité face à ses opposants, le président tente de compenser ce déficit par un exercice de communication à chaque occasion qui s’offre. Les rideaux tombent sur le premier mandat jugé « nul » par ses adversaires et de « sans faute » par ses partisans. Sans laisser à d’éternels opposants le temps de se réorganiser pour passer à l’offensive, Aziz se lance dans la campagne pré-électorale en tendant une seconde main aux leaders de l’opposition à travers ses tournées dans le pays.
Pendant que les uns et les autres s’occupaient à épiloguer sur ce message qui flotte dans les airs d’un paysage politique sans vie, Aziz gagné par la folie des grandeurs d’être devenu un incontournable négociateur dans la sous-région se voit à l’aise dans le costume de grand leader. Seul maitre à bord d’une scène démocratique qu’il façonne à sa guise, il se présente contre son ombre et gagne sans coup férir son deuxième mandat.
Il revient sur ses pas et se regarde dans le miroir. Extraordinaire image d’un homme qui se dit adulé par son peuple. Ses tournées marathons sont désormais consacrées aux vieux clichés dédiés aux villes anciennes, aux figures de la résistance, aux grands « petits projets ». La seule fois où le président semble avoir encore abandonné la partie, un troisième mandat successif. Non sans trouver des engins pour miner le terrain à ses adversaires sur le chemin de son départ dans moins dans deux ans.
Il faut donc tuer les symboles à travers les changements du drapeau, de l’hymne national et éliminer les figures emblématiques de l’opposition. Avec les talents d’un parfait joueur de coups mortels….
Source:http://le-renovateur.net