La Mauritanie n’arrive pas encore à démanteler les réseaux du trafic de la drogue dans le pays, qui avaient longtemps sévi ces dernières années, mettant en danger l’économie nationale et faisant des ravages parmi les jeunes.
Les arrestations sporadiques de personnes impliquées dans ce dangereux commerce, dont celles survenues ces derniers jours, donnent bien de la matière à analyses aux spécialistes. Comparant la Mauritanie aux pays latino-américains, les analystes pensent que la Mauritanie restera encore pour longtemps une plaque tournante du trafic de la drogue.
La dernière arrestation de trafiquants de drogue dans le pays remonte à lundi dernier. En effet, à la suite d’une surveillance et d’un suivi soutenu de présumés trafiquants de la drogue, le bureau nationale de lutte contre la drogue et des substances psychotropes avait réussi à mettre la main sur 4 présumés vendeurs de drogue dans la Mougataa d’El Mina.
Une traque de grande envergure est menée depuis un mois par les services antidrogues, dont l’objectif est d’anéantir les cellules, encore résistantes, de vente et de consommation de la drogue à Nouakchott. Aucune information n’a été encore donnée sur la quantité de drogue saisie et les sommes d’argent trouvées entre les mains des caïds.
Le plus surprenant dans la présence de ces réseaux de trafic de la drogue, qui semblent être très implantés, revenant à l’assaut après chaque trêve ou chaque arrestation, est qu’en mars dernier, à Lemzarrebe, dans le nord du pays, un autre groupe de 20 éléments avait été arrêté aussi dont 3 ont été abattus dans leur tentative de résistance ou de fuite. .
Il a fallu une très rude bataille des unités de l'armée nationale pour avoir le dessus sur ces trafiquants armés jusqu’aux dents. Les militiares mauritaniens s sont intervenus suite à des renseignements faisant état de mouvements d'éléments suspects dans la zone de Lemzarrabe, frontalière avec le Mali et l'Algérie.
Les militaires avaient mis la main sur six véhicules 4x4 dont trois chargés de drogue, ainsi qu’un camion transportant cinq tonnes de drogue, du carburant et de la logistique nécessaire au convoi.
L'exercice Flintlock 2010 sera-t-il efficace pour juguler l’expansion des réseaux de la drogue ?
Outre, ses objectifs de parer aux enlèvements, aux rébellions touarègues et au développement de mouvements islamistes liés à al-Qaïda, l'AFRICOM, le commandement du Pentagone pour l'Afrique, qui organise actuellement l'exercice Flintlock 2010. (2 au 23 mai), compte lutter également contre le trafic des drogues dans la sous-région.
Encore, limité à des effectifs réduits, impliquant 300 soldats américains, ce haut Etat-major américain, saura-t-il débarrassé le MaIi, le Nigéria, le Sénégal et la Mauritanie de ces narcotrafiquants, que rien ne semble dissuader à renoncer à leurs viles activités ?
Avec leurs actuels dispositifs militaires, la Mauritanie et les pays amis, ne sont pas réellement en mesure de mener une lutte véritable contre les réseaux de trafic de la drogue, qui investissent des millions de dollars, pour faire passer leurs marchandises vers l’Europe, à travers les Etats africains, politiquement très fragiles.
Saisie record de plus de sept tonnes de résine de cannabis au Maroc
Le trafic de la drogue n’est pas l’apanage de la seule Mauritanie parmi les Etats de l’Afrique de l’Ouest, qui sont tous des vases communicants de ce produit très présent dans cet espace maghrébin. La preuve, est la saisie récente, faite par les autorités marocaines d’une quantité record de 7,4 tonnes de résine de cannabis à Nador (nord), qui étaient destinées au marché européen et notamment à l'Espagne.
Au cours de cette opération, la police a arrêté plusieurs trafiquants de drogue et saisi d'importants équipements comme des véhicules et de puissants zodiacs, embarcations pneumatiques qui devaient acheminer la drogue vers les côtes espagnoles. La valeur marchande de cette résine de cannabis est évaluée à 74 millions de dirhams (6,7 millions d'euros).
Il s'agit de la plus importante prise de haschisch réalisée en une seule opération en 2010. Mais, la question qui reste posée, est bien de savoir est-ce que cette saisie n’a pas transité par le territoire mauritanien, si elle n’a pas échappé à la vigilance des autorités, et même s’il n y a pas des cas de complicité ?
Enfin, toujours sur ce sujet, notons que la Cedeao se mobilise pour mener une lutte farouche contre le trafic de la drogue. En effet, depuis quelques années, le point d'entrée de la drogue en Afrique se trouve être le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, la Mauritanie et la Gambie. Ces pays sont aussi des pays de consommation de drogue dure et, pour certains, des producteurs.
Source: Le renovateur
Les arrestations sporadiques de personnes impliquées dans ce dangereux commerce, dont celles survenues ces derniers jours, donnent bien de la matière à analyses aux spécialistes. Comparant la Mauritanie aux pays latino-américains, les analystes pensent que la Mauritanie restera encore pour longtemps une plaque tournante du trafic de la drogue.
La dernière arrestation de trafiquants de drogue dans le pays remonte à lundi dernier. En effet, à la suite d’une surveillance et d’un suivi soutenu de présumés trafiquants de la drogue, le bureau nationale de lutte contre la drogue et des substances psychotropes avait réussi à mettre la main sur 4 présumés vendeurs de drogue dans la Mougataa d’El Mina.
Une traque de grande envergure est menée depuis un mois par les services antidrogues, dont l’objectif est d’anéantir les cellules, encore résistantes, de vente et de consommation de la drogue à Nouakchott. Aucune information n’a été encore donnée sur la quantité de drogue saisie et les sommes d’argent trouvées entre les mains des caïds.
Le plus surprenant dans la présence de ces réseaux de trafic de la drogue, qui semblent être très implantés, revenant à l’assaut après chaque trêve ou chaque arrestation, est qu’en mars dernier, à Lemzarrebe, dans le nord du pays, un autre groupe de 20 éléments avait été arrêté aussi dont 3 ont été abattus dans leur tentative de résistance ou de fuite. .
Il a fallu une très rude bataille des unités de l'armée nationale pour avoir le dessus sur ces trafiquants armés jusqu’aux dents. Les militiares mauritaniens s sont intervenus suite à des renseignements faisant état de mouvements d'éléments suspects dans la zone de Lemzarrabe, frontalière avec le Mali et l'Algérie.
Les militaires avaient mis la main sur six véhicules 4x4 dont trois chargés de drogue, ainsi qu’un camion transportant cinq tonnes de drogue, du carburant et de la logistique nécessaire au convoi.
L'exercice Flintlock 2010 sera-t-il efficace pour juguler l’expansion des réseaux de la drogue ?
Outre, ses objectifs de parer aux enlèvements, aux rébellions touarègues et au développement de mouvements islamistes liés à al-Qaïda, l'AFRICOM, le commandement du Pentagone pour l'Afrique, qui organise actuellement l'exercice Flintlock 2010. (2 au 23 mai), compte lutter également contre le trafic des drogues dans la sous-région.
Encore, limité à des effectifs réduits, impliquant 300 soldats américains, ce haut Etat-major américain, saura-t-il débarrassé le MaIi, le Nigéria, le Sénégal et la Mauritanie de ces narcotrafiquants, que rien ne semble dissuader à renoncer à leurs viles activités ?
Avec leurs actuels dispositifs militaires, la Mauritanie et les pays amis, ne sont pas réellement en mesure de mener une lutte véritable contre les réseaux de trafic de la drogue, qui investissent des millions de dollars, pour faire passer leurs marchandises vers l’Europe, à travers les Etats africains, politiquement très fragiles.
Saisie record de plus de sept tonnes de résine de cannabis au Maroc
Le trafic de la drogue n’est pas l’apanage de la seule Mauritanie parmi les Etats de l’Afrique de l’Ouest, qui sont tous des vases communicants de ce produit très présent dans cet espace maghrébin. La preuve, est la saisie récente, faite par les autorités marocaines d’une quantité record de 7,4 tonnes de résine de cannabis à Nador (nord), qui étaient destinées au marché européen et notamment à l'Espagne.
Au cours de cette opération, la police a arrêté plusieurs trafiquants de drogue et saisi d'importants équipements comme des véhicules et de puissants zodiacs, embarcations pneumatiques qui devaient acheminer la drogue vers les côtes espagnoles. La valeur marchande de cette résine de cannabis est évaluée à 74 millions de dirhams (6,7 millions d'euros).
Il s'agit de la plus importante prise de haschisch réalisée en une seule opération en 2010. Mais, la question qui reste posée, est bien de savoir est-ce que cette saisie n’a pas transité par le territoire mauritanien, si elle n’a pas échappé à la vigilance des autorités, et même s’il n y a pas des cas de complicité ?
Enfin, toujours sur ce sujet, notons que la Cedeao se mobilise pour mener une lutte farouche contre le trafic de la drogue. En effet, depuis quelques années, le point d'entrée de la drogue en Afrique se trouve être le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, la Mauritanie et la Gambie. Ces pays sont aussi des pays de consommation de drogue dure et, pour certains, des producteurs.
Source: Le renovateur
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