
Le rôle des médias d’Etats est d’informer objectivement les populations mais non de se transformer en un QG de propagandes pour le pouvoir en place.
Depuis quelques temps les propagandistes du pouvoir, les opportunistes de tout
poil, les laudateurs et courtisans du palais, par médias d’Etat et presse
affiliée interposés, tentent de nous faire croire que depuis les élections
contestées du 18 juillet dernier que la Mauritanie est redevenue « recommandable», que la liberté de presse est totale, que des avions de touristes atterrissent régulièrement à Atar, que Paris-Dakar reviendra prochainement, que nos forces armées et de sécurités assurent l’étanchéité de nos frontières et que les bailleurs de fond sont de retour, que l’Union Européenne a repris ses relations normales, que l’aide est revenue à gogo, que la pauvreté est désormais un mauvais souvenir sur le sol national, en un mot que tout va dans le meilleur du monde dans la « nouvelle Mauritanie » grâce à la baguette magique et au génie créateur de notre guide éclairé bien-aimé le « président des pauvres ».
La réalité est tout autre et elle est cruelle et affligeante. Ce sont ces manipulateurs de tout genre qui trompent les populations, induisent les dirigeants de bonnes volontés dans l’erreur et poussent les pouvoirs personnels à se mouvoir vers une dictature sanglante. Ils se nourrissent du venin du pourrissement de la situation, poussent leur maître du moment à commettre irréparable et savent miraculeusement s’adapter au premier coup sifflet d’un nouveau changement de pouvoir et quelque soit la nature celui-ci. Ce sont les véritables caméléons vénéneux ils sont d’une nuisance implacable.
Est-il acceptable et tolérable que l’on continue d’utiliser les moyens de l’Etat pour tromper les populations en les faisant croire que notre pays se porte bien, que les libertés sont respectées en particulier celle de la presse (l’exemple de Hanavi qui croupisse encore injustement en prison n’est-il démenti éloquent), que notre pays est redevenu une destination affectionnée par les touristes, alors qu’on peut lire un peu partout dans les sites des chancelleries étrangères : la Mauritanie est classée parmi les dix destinations les plus dangereuses c’est-à-dire classée dans le groupe d’Afghanistan, Somalie, Yémen, Pakistan,… ? Un tel classement ne peut que faire froid au dos à tout citoyen mauritanien et anéantit en même temps tout espoir ou possibilité pour la Mauritanie, et probablement pour longtemps, à retrouver son image de pays d’hospitalité légendaire. Avec un tel classement chacun peut s’en convaincre facilement que ce n’est pas pour demain que les investisseurs étrangers viendront se bousculer devant notre porte malgré les nos potentialités importantes.
Notre pays avait déjà à son actif plus d’une dizaine de coups d’Etat, après l’élection démocratique incontestée au plan nationale et saluée par la communauté internationale du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi le monde avait cru que la page sombre des coups d’Etat est définitivement tournée, et l’espoir avait commencé à naitre, les bailleurs de fond y croyaient également et ils signeront à Paris avec la Mauritanie des accords de plus quatre à cinq milliards de dollars investissements. C’est dans ce climat d’espoir que le nouveau coup d’Etat de l’actuel locataire du palais présidentiel vient replonger la Mauritanie dans des lendemains incertains. Il est évident qu’un pays qui a cette réputation de havre d’instabilité permanente ne peut que faire peur.
En dehors de la période éphémère, après le coup
d’Etat et pendant la campagne électorale du Général, où des prix de certaines denrées ont stagné et ou ont connu une baisse artificielle, la montée des prix n’a jamais connue de répits. Le plus grave est que depuis quelques jours c’est une augmentation en flèche des prix des produits de premières nécessités. Les pauvres s’appauvrissent chaque jour d’avantage et se rendent à l’évidence que les promesses du « président des pauvres » sont inatteignables face aux réalités d’un pays où l’économie est à bout souffle. Les fonctionnaires qu’on avait promis il y a quelques semaines, dans une improvisation totale comme ce gouvernement s’est accoutumé, des augmentations conséquentes d’indemnités de logement et de transport pour mettre fin à l’injustice et qui espéraient améliorer leurs conditions de vie très difficiles sont aujourd’hui déçus et désillusionnés après la publication du décret.
La certitude est que le salut de la Mauritanie ne pourrait venir
que des mauritaniens eux-mêmes. Aucun pays, aucune puissance ne viendra nous faire sortir de notre misère, de notre sous-développement, de nos difficultés
politiques à notre place. Nous avons vécu suffisamment d’expériences difficiles
et douloureuses pour pouvoir comprendre que les pays ou les puissances n’ont pas d’amis ils n’ont que des intérêts. C’est à nous de retrouver les ressorts
nécessaires et l’intelligence pour sortir notre pays dans le calvaire auquel il
est plongé depuis des décennies. Sinon le pire n’est pas que pour les autres,
les somaliens en savent quelque chose.
Le Général Aziz doit admettre que ce ne sont pas les élections contestées
du 18 juillet 2009 qui effaceront son image de putschiste et qu’il est à la tête d’un pays qui a à son actif une instabilité politique chronique et qui est soumise aujourd’hui à une tension politique très grave, qui fait face à une monté sans précédente du terrorisme le plus aveugle et d’une insécurité intérieure la plus explosive et avec une économie délabrée. Il doit aussi s’en convaincre qu’il ne pourra jamais, dans de telles conditions, rassurer même ses propres concitoyens (de l’intérieur et de l’extérieur) encore moins les touristes, les bailleurs de fond et les investisseurs étrangers.
L’Accord de Dakar reste et demeure une opportunité pour le pays mais pour
combien de temps encore? Si la volonté d’instaurer un véritable dialogue avec
l’ensemble des acteurs de la vie nationale existe comme le Général Aziz l’a
exprimé dans son discours au forum de ses soutiens du 18 janvier 10 au palais
du congrès, nous pouvons espérer une sortie de crise au moins politique
prochaine. Si par contre il s’agit d’un discours de communication de plus en
direction des partenaires de la Mauritanie, alors dans les semaines et mois à
venir notre pays court à de gros risques.
Dans la phase dangereuse dans laquelle le pays traverse, il a besoin d’un climat politique apaisé, d’une cohésion nationale, il a besoin d’être soutenu et tiré dans la même direction par toutes les forces politiques, économiques et sociales il faut y réfléchir et s’y engager pendant qu’il encore est possible et le plutôt sera le mieux.
Qu’Allah protège la Mauritanie.
Maréga Baba (France).
Source: Mauritanie Web
Depuis quelques temps les propagandistes du pouvoir, les opportunistes de tout
poil, les laudateurs et courtisans du palais, par médias d’Etat et presse
affiliée interposés, tentent de nous faire croire que depuis les élections
contestées du 18 juillet dernier que la Mauritanie est redevenue « recommandable», que la liberté de presse est totale, que des avions de touristes atterrissent régulièrement à Atar, que Paris-Dakar reviendra prochainement, que nos forces armées et de sécurités assurent l’étanchéité de nos frontières et que les bailleurs de fond sont de retour, que l’Union Européenne a repris ses relations normales, que l’aide est revenue à gogo, que la pauvreté est désormais un mauvais souvenir sur le sol national, en un mot que tout va dans le meilleur du monde dans la « nouvelle Mauritanie » grâce à la baguette magique et au génie créateur de notre guide éclairé bien-aimé le « président des pauvres ».
La réalité est tout autre et elle est cruelle et affligeante. Ce sont ces manipulateurs de tout genre qui trompent les populations, induisent les dirigeants de bonnes volontés dans l’erreur et poussent les pouvoirs personnels à se mouvoir vers une dictature sanglante. Ils se nourrissent du venin du pourrissement de la situation, poussent leur maître du moment à commettre irréparable et savent miraculeusement s’adapter au premier coup sifflet d’un nouveau changement de pouvoir et quelque soit la nature celui-ci. Ce sont les véritables caméléons vénéneux ils sont d’une nuisance implacable.
Est-il acceptable et tolérable que l’on continue d’utiliser les moyens de l’Etat pour tromper les populations en les faisant croire que notre pays se porte bien, que les libertés sont respectées en particulier celle de la presse (l’exemple de Hanavi qui croupisse encore injustement en prison n’est-il démenti éloquent), que notre pays est redevenu une destination affectionnée par les touristes, alors qu’on peut lire un peu partout dans les sites des chancelleries étrangères : la Mauritanie est classée parmi les dix destinations les plus dangereuses c’est-à-dire classée dans le groupe d’Afghanistan, Somalie, Yémen, Pakistan,… ? Un tel classement ne peut que faire froid au dos à tout citoyen mauritanien et anéantit en même temps tout espoir ou possibilité pour la Mauritanie, et probablement pour longtemps, à retrouver son image de pays d’hospitalité légendaire. Avec un tel classement chacun peut s’en convaincre facilement que ce n’est pas pour demain que les investisseurs étrangers viendront se bousculer devant notre porte malgré les nos potentialités importantes.
Notre pays avait déjà à son actif plus d’une dizaine de coups d’Etat, après l’élection démocratique incontestée au plan nationale et saluée par la communauté internationale du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi le monde avait cru que la page sombre des coups d’Etat est définitivement tournée, et l’espoir avait commencé à naitre, les bailleurs de fond y croyaient également et ils signeront à Paris avec la Mauritanie des accords de plus quatre à cinq milliards de dollars investissements. C’est dans ce climat d’espoir que le nouveau coup d’Etat de l’actuel locataire du palais présidentiel vient replonger la Mauritanie dans des lendemains incertains. Il est évident qu’un pays qui a cette réputation de havre d’instabilité permanente ne peut que faire peur.
En dehors de la période éphémère, après le coup
d’Etat et pendant la campagne électorale du Général, où des prix de certaines denrées ont stagné et ou ont connu une baisse artificielle, la montée des prix n’a jamais connue de répits. Le plus grave est que depuis quelques jours c’est une augmentation en flèche des prix des produits de premières nécessités. Les pauvres s’appauvrissent chaque jour d’avantage et se rendent à l’évidence que les promesses du « président des pauvres » sont inatteignables face aux réalités d’un pays où l’économie est à bout souffle. Les fonctionnaires qu’on avait promis il y a quelques semaines, dans une improvisation totale comme ce gouvernement s’est accoutumé, des augmentations conséquentes d’indemnités de logement et de transport pour mettre fin à l’injustice et qui espéraient améliorer leurs conditions de vie très difficiles sont aujourd’hui déçus et désillusionnés après la publication du décret.
La certitude est que le salut de la Mauritanie ne pourrait venir
que des mauritaniens eux-mêmes. Aucun pays, aucune puissance ne viendra nous faire sortir de notre misère, de notre sous-développement, de nos difficultés
politiques à notre place. Nous avons vécu suffisamment d’expériences difficiles
et douloureuses pour pouvoir comprendre que les pays ou les puissances n’ont pas d’amis ils n’ont que des intérêts. C’est à nous de retrouver les ressorts
nécessaires et l’intelligence pour sortir notre pays dans le calvaire auquel il
est plongé depuis des décennies. Sinon le pire n’est pas que pour les autres,
les somaliens en savent quelque chose.
Le Général Aziz doit admettre que ce ne sont pas les élections contestées
du 18 juillet 2009 qui effaceront son image de putschiste et qu’il est à la tête d’un pays qui a à son actif une instabilité politique chronique et qui est soumise aujourd’hui à une tension politique très grave, qui fait face à une monté sans précédente du terrorisme le plus aveugle et d’une insécurité intérieure la plus explosive et avec une économie délabrée. Il doit aussi s’en convaincre qu’il ne pourra jamais, dans de telles conditions, rassurer même ses propres concitoyens (de l’intérieur et de l’extérieur) encore moins les touristes, les bailleurs de fond et les investisseurs étrangers.
L’Accord de Dakar reste et demeure une opportunité pour le pays mais pour
combien de temps encore? Si la volonté d’instaurer un véritable dialogue avec
l’ensemble des acteurs de la vie nationale existe comme le Général Aziz l’a
exprimé dans son discours au forum de ses soutiens du 18 janvier 10 au palais
du congrès, nous pouvons espérer une sortie de crise au moins politique
prochaine. Si par contre il s’agit d’un discours de communication de plus en
direction des partenaires de la Mauritanie, alors dans les semaines et mois à
venir notre pays court à de gros risques.
Dans la phase dangereuse dans laquelle le pays traverse, il a besoin d’un climat politique apaisé, d’une cohésion nationale, il a besoin d’être soutenu et tiré dans la même direction par toutes les forces politiques, économiques et sociales il faut y réfléchir et s’y engager pendant qu’il encore est possible et le plutôt sera le mieux.
Qu’Allah protège la Mauritanie.
Maréga Baba (France).
Source: Mauritanie Web