Retour des réfugiés : Au rapatriement volontaire organisé, va succéder la formule du retour assisté



Retour des réfugiés : Au rapatriement volontaire organisé, va succéder la formule du retour assisté
Officiellement, le rapatriement volontaire organisé des réfugiés Mauritaniens au Sénégal a pris fin le 31 décembre 2009 conformément à l’accord tripartite signé entre la Mauritanie, le Sénégal et le HCR.

Pour autant il reste toujours des réfugiés dans le pays de la « Téranga » sénégalaise, souhaitant revenir au bercail. Le Hcr qui a un programme à mettre en œuvre dans ce sens pour la période du premier semestre 2010, est en branle-bas de combat pour l’exécution de sa phase pratique. La question aurait pu être abordée si la réunion de la Commission Tripartite prévue à Nouakchott le 7 janvier 2010 n’avait pas été reportée à la dernière minute à une date ultérieure. Selon le Hcr, « environ 12 000 réfugiés mauritaniens ont été recensés récemment au Mali, afin d'identifier leur profil. Parmi eux, environ 8 000 pourraient souhaiter rentrer, cependant les modalités de leur rapatriement n'ont pas encore été convenues entre les Gouvernements mauritanien et malien ».
Toujours est-il que ce programme du Hcr va maintenant adopter la formule du retour assisté pour aider les candidats au retour en étroite collaboration avec l’Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés pilotée par M. Bâ Madine qui en est son directeur. L’Anair note qu’au 31 décembre 2009, date de la fin du premier programme de rapatriement entamé depuis janvier 2008, 79 convois sont rentrés au pays soit un total de 19.048 personnes dans 4726 familles. Les cinq régions couvertes, d’où sont issues ces réfugiés sont : le Trarza, Brakna, Gorgol, Guidimakha et Assaba. Le gros lot des réfugiés de retour se localise au Brakna avec 13.513 personnes pour 3.521 familles, suivi par le Trarza et ensuite le Gorgol. Pour ceux qui ne savent pas, il est utile de rappeler que cette opération de rapatriement fait suite à appel lancé par les autorités mauritaniennes en 2007, pour le retour des citoyens mauritaniens, deux décennies après qu'ils aient fui au Sénégal pour échapper à des affrontements fratricides ayant opposé les communautés négro-africaines et les communautés maures du pays.
Même si le processus de rapatriement n’est pas encore achevée, il y a lieu de signaler que de nombreux défis restent à relever pour que ces réfugiés de retour dans leur pays, puissent avoir la même vie que tout citoyen mauritanien, notamment dans les secteurs de la santé, de l'éducation, de l'eau, de la sécurité alimentaire, de l'agriculture et de l'élevage. Un soutien plus que nécessaire pour qu’ils puissent reconstruire leur vie. A cette fin, faut-il le signaler, l'Agence Nationale d'Appui et d’Insertion des Réfugiés (ANAIR) ainsi que le HCR et ses partenaires ont mis en place un long processus de réintégration : « allocation de terres cultivables ; cours de rattrapage en arabe et en français ; visites médicales ponctuelles sur les sites de retour ; approvisionnement de certains sites en eau dans l'attente de solutions durables ; distribution d'intrants agricoles ; mise en place de coopératives ; mise en place de projets Vivres Contre Travail (VCT) ».
Moussa Diop


Source: Quotidien Nouakchott

Jeudi 7 Janvier 2010
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