Recensement des fonctionnaires victimes des évènements de 1989 : Le dossier entre les mains de la fonction publique



Recensement des fonctionnaires victimes des évènements de 1989 : Le dossier entre les mains de la fonction publique
Deux mois après la fin du recensement des fonctionnaires victimes des évènements de 1989 entre le Sénégal et la Mauritanie, le dossier se perd dans les dédales du ministère de la fonction publique et du travail.


De sources proches du dossier, l’Anair aurait déjà transmis les listes au directeur de la fonction publique, président de cette Commission Nationale de Recensement. Mais cette dernière ne s’est pas encore réunie jusqu’ici pour plancher dessus. Le département de Bâ Coumba serait toujours occupé par le recensement des fonctionnaires de l’Etat. Ce qui justifierait ce retard, pense-t-on dans le milieu de l’Anair. Rappelons que l’objectif fixé dudit recensement est la mise en place d’un système intégré de gestion des personnels de l'Etat
Cette opération complexe vise tous les personnels payés sur budget de l'Etat qu'il s'agisse de personnels permanents (fonctionnaires, auxiliaires ou contractuels) ou dit non-permanents ou agents contractuels locaux, payés par le service central de la solde sur la base de service fait ou de crédits délégués ou notifiés et quelque soit la position occupée (activité, détachement, disponibilité).
Il n’en demeure pas moins que les fonctionnaires victimes des évènements de 1989 s’impatientent. Quand la Commission Nationale de Recensement étudiera-t-elle leurs dossiers afin que le Comité interministériel chargé de statuer puisse se réunir au plus vite et décider ! L’opération de recensement, faut-il le souligner, avait eu lieu en janvier dernier. Plusieurs anciens fonctionnaires et agents de l'Etat se sont présentés aux bureaux de recensement pour se faire inscrire. Ils n’avaient pas manqué de saluer ‘‘ le succès de la politique de réconciliation nationale’’ initiée par le président de la République, M. Mohamed Ould Abdel Aziz dans le cadre de la résolution définitive du problème du passif humanitaire.
Le discours de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, Présentant la politique générale devant le parlement le 6 janvier dernier, était explicite : « la consolidation de l’unité nationale constitue un objectif essentiel dont la réalisation suppose le rétablissement d’une harmonie sociale et la marche collective, et à pas confiants, vers un avenir meilleur ». Selon lui, « le Gouvernement ne saurait ignorer qu’un tel but exige, en premier lieu, la rupture totale avec les politiques défaillantes et la lutte contre l’instrumentalisation qu’on en faisait pour désagréger le socle de l’unité. Il s’engage, à cet égard, à prendre des mesures concrètes pour renforcer l’entente générale et préserver notre société contre les dangers consécutifs, dans bien des cas, aux sentiments de lésion, d’injustice ou d’exclusion. A juste titre, le Gouvernement poursuivra le règlement du passif humanitaire, par la réparation des préjudices, la garantie de conditions de vie dignes et la promotion de l’esprit de tolérance…
De façon générale, le Gouvernement s’engage solennellement à œuvrer pour que les mauritaniens éprouvent la fierté d’appartenir à une nation qui les protège, les traite sur un pied d’égalité et leur garantit, sans aucune exclusion, un accès équitable aux services publics ».


Moussa Diop

Source: Quotidien Nouakchott

Mercredi 24 Mars 2010
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