Quel rôle dans la Mauritanie nouvelle?



Quel rôle dans la Mauritanie nouvelle?
Le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, a reçu en audience plusieurs gouverneurs et préfets, lundi 11 janvier 2010 au Palais présidentiel. Une rencontre qui s’est déroulée en présence du premier Ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf ; du ministre Secrétaire Général de la présidence de la République, Sy Adama ; du Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ould Boilil et du ministre des affaires économiques et du développement, Sidi Ould Tah.
Ont notamment été conviés à cette audience les gouverneurs de Nouakchott, de Rosso, de l’Adrar, de Nouadhibou, du Tiris Zemmour, et de l’Inchiri, ainsi que les préfets d’Arafat, Rosso, Atar, Nouadhibou, Zouerate et Akjoujt.
Au menu de la rencontre entre le chef de l’état et une administration territoriale jadis toute puissante dont les nombreux abus continuent encore d’alimenter les discours des populations, de l’opposition et de la société civile, est l’attitude à adopter pour «accompagner les réformes en cours» dans la Mauritanie nouvelle.
D’où un appel à une exploitation « plus rationnelle» des ressources nationales et la prise en compte des problèmes des citoyens pour trouver des solutions rapides et appropriées à chaque cas.
Une démarche dont l’objectif est le rapprochement de l’administration des usagers.
En somme, une gestion responsable « en rupture » avec les méthodes du passé.
Pour la circonstance, Mohamed Ould Abdel Aziz a particulièrement insisté sur le volet sécurité des populations. En fait, la majorité des régions où exercent ces responsables de l’administration territoriale pourrait se retrouver en face des agissements du mouvement terroriste Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), qui n’arrête pas de troubler le contexte sécuritaire national et sous régional.
Ces « grands » serviteurs de l’état ont écouté le président de la République calmement et avec beaucoup d’intérêt et se sont engagés à mettre en œuvre toutes les instructions reçues sans sauter la moindre virgule.
Ce qui apparaît naturellement comme une bonne et sage résolution, un contrat avec la première autorité de la République.
Cependant, les mauvaises habitudes ont la dent dure. Ce qui fait que nombre de ces walis et Hakems éprouvent de réelles difficultés pour s’adapter à la nouvelle exigence d’une administration au service des citoyens. Du coup, ces hauts commis entretiennent l’image éculée de l’ancien commandant de cercle du bon vieux temps, de la période coloniale. Cet administrateur tout puissant disposant du « droit » de vie et de mort sur ses « sujets ».
Une image que la Nouvelle Mauritanie, celle de Mohamed Ould Abdel Aziz se doit absolument de corriger pour se conformer au discours sur le changement.

Le cas de la vallée
Globalement, les responsables de l’administration territoriale dans la vallée du fleuve, à l’exception notable de la wilaya et de la ville de Rosso, n’étaient pas concernés par la rencontre du lundi 11 janvier.
Cependant, vu sa situation particulière, cette région appelle un traitement spécifique pour aboutir à un véritable changement de mentalités et de comportements. Aller même au-delà, en appliquant la loi dans toute sa rigueur et sans faiblesse aux graves abus et manquements dont se rendent régulièrement coupables chefs d’arrondissements, préfets et gouverneurs en spoliant les terres des populations de la vallée du fleuve.
C’est en tout cas le seul moyen de mettre fin à des attitudes qui représentent un réel frein au développement du pays.
Autrement, les populations de la vallée du fleuve risquent d’entretenir le sentiment que les responsables de l’administration territoriale, ce véritable bras armé de l’état, freinent des quatre fers la volonté politique de réconciliation nationale exprimée au plus haut niveau.
Il semblerait qu’au cours des dernières semaines, le président de la République ait pris la résolution de mettre fin aux détournements et à la gabegie que représente la spoliation des terres.


Délinquants en col blanc en danger.
Cheikh Sidya

Source: Biladi

Mercredi 13 Janvier 2010
Boolumbal Boolumbal
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