Le 24 avril 1989, le conflit entre éleveurs mauritaniens et agriculteurs sénégalais à Diawara servit de prétexte à l’Etat mauritanien, dirigé à l’époque par le Colonel Maouya Ould Sidi Ahmed Ould Taya, pour entamer une dénégrification de la Mauritanie.
Toutes les villes du pays, particulièrement celles du Sud se retrouvèrent en état de siège. Ainsi, les forces de l’ordre furent mobilisées pour torturer, humilier, exproprier, piller… leurs propres concitoyens dont le seul crime est d’être NOIRS. Des femmes en état de grossesse furent expressément éventrées
C’est dans cette catastrophe humanitaire indescriptible que furent déportés plus de 200 000 Négro-mauritaniens vers le Sénégal et le Mali. Aucune frange des populations noires ne fut épargnée : des fonctionnaires de l’Etat, aux éleveurs et aux agriculteurs, des grands-parents aux petits-enfants.
Des camps d’exterminations furent disséminés de la vallée du fleuve à Boulanouar en passant par les sinistres camps de Jreïda, Inal, Aleg … autant de sites qui rappellent cyniquement Sobibor et autre Auschwitz, où des Noirs mauritaniens vécurent l’enfer des emprisonnements, des détentions arbitraires, des exécutions extrajudiciaires.
L’horreur atteignit son comble le 28 novembre 1990 : « (…) pour célébrer exceptionnellement le 30ème anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie », 28 militaires Noirs furent pendus dans leur camp de détention à Inal, dans le nord de la Mauritanie.
Face aux dénonciations et à l’opinion internationale, le traitement par l’Etat de ce drame incommensurable est passé par toutes les phases : le déni de Maouya Ould Sidi Ahmed Ould Taya, la minimisation, voire l’indifférence affichée avec du mépris avec Ely Ould Mohamed Vall, la reconnaissance par Sidi Ould Cheikh Abdallah.
Quant à l’actuel chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz, il brandit la symbolique de la prière aux morts ; et au retour de laquelle il promeut d’anciens tortionnaires.
Tambours battants, il organise le retour de 19 048 déportés (chiffre publié par l’ANAIR, l’agence créée par l’Etat pour l’accueil et l’insertion des anciens déportés) pour redorer l’image ternie de la Mauritanie
Seulement, force est de constater que ces déportés se retrouvent maintenant déportés à l’intérieur de leur propre pays et vivent dans un dénuement total.
Face à cette situation, certains ont repris purement et simplement le chemin inverse et ont rejoint les camps de déportation qu’ils avaient quittés pour y retrouver ceux qui n’avaient pas cru aux sirènes de la réconciliation nationale.
Mohamed Ould Abdel Aziz a démontré qu’il peut bel et bien soigner cette plaie qui gangrène depuis 21 ans le « vivre ensemble » en Mauritanie, d’autant plus qu’il est l’un des témoins directs du calvaire vécu par les composantes négro-mauritaniennes .
Les Noirs de Mauritanie sont convaincus que l’essentiel reste à faire, à savoir :
· Le retour de tous les déportés sous la garantie de l’Union Européenne, des Etats–Unis, de l’Union Africaine, des Nations Unies et du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et sous la supervision de ces mêmes pays et organismes avec le Sénégal et le Mali ;
· Le rétablissement dans leurs droits absolus de l’ensemble des déportés qui passe obligatoirement par leurs réinstallations respectives dans leurs villages d’origine, la restitution de leurs terres de culture et de leurs papiers d’Etat civil, la réintégration des fonctionnaires dans la Fonction publique, et en règle générale la réinsertion dans le tissu économique de toutes les victimes de cette tragédie ;
· La mise en place d’une Commission internationale d’enquête pour identifier et juger les coupables avec à leur tête Maouya Ould Sidi Ahmed OuldTaya pour crime contre l’humanité.
Nous exigeons une solution définitive de cette tragédie pour instaurer une paix pérenne pour une Mauritanie juste et égalitaire pour tous.
Fait à Paris, le 24 avril 2010.
Les signataires :
- Association des femmes mauritaniennes du Fleuve (AFMAF)
- Association des Haratines de Mauritanie en Europe (AHME)
- Alliance pour la justice et la démocratie-Mouvement pour la rénovation
(AJD/MR-section Europe)
- Alliance patriotique et progressiste (APP)
- Association d’aide aux veuves et orphelins militaires mauritaniens (AVOMM)
- Coordination des anciens militaires mauritaniens en exil (CAMME)
- Comité de soutien aux déportés mauritaniens (CSDM)
- Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM)
- Groupe Mauritanie retour (GMR)
- Organisation contre les violations des droits humains en Mauritanie (OCVIDH)
- Parti pour la liberté, l’égalité et la justice en Mauritanie (PLEJ)
Toutes les villes du pays, particulièrement celles du Sud se retrouvèrent en état de siège. Ainsi, les forces de l’ordre furent mobilisées pour torturer, humilier, exproprier, piller… leurs propres concitoyens dont le seul crime est d’être NOIRS. Des femmes en état de grossesse furent expressément éventrées
C’est dans cette catastrophe humanitaire indescriptible que furent déportés plus de 200 000 Négro-mauritaniens vers le Sénégal et le Mali. Aucune frange des populations noires ne fut épargnée : des fonctionnaires de l’Etat, aux éleveurs et aux agriculteurs, des grands-parents aux petits-enfants.
Des camps d’exterminations furent disséminés de la vallée du fleuve à Boulanouar en passant par les sinistres camps de Jreïda, Inal, Aleg … autant de sites qui rappellent cyniquement Sobibor et autre Auschwitz, où des Noirs mauritaniens vécurent l’enfer des emprisonnements, des détentions arbitraires, des exécutions extrajudiciaires.
L’horreur atteignit son comble le 28 novembre 1990 : « (…) pour célébrer exceptionnellement le 30ème anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie », 28 militaires Noirs furent pendus dans leur camp de détention à Inal, dans le nord de la Mauritanie.
Face aux dénonciations et à l’opinion internationale, le traitement par l’Etat de ce drame incommensurable est passé par toutes les phases : le déni de Maouya Ould Sidi Ahmed Ould Taya, la minimisation, voire l’indifférence affichée avec du mépris avec Ely Ould Mohamed Vall, la reconnaissance par Sidi Ould Cheikh Abdallah.
Quant à l’actuel chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz, il brandit la symbolique de la prière aux morts ; et au retour de laquelle il promeut d’anciens tortionnaires.
Tambours battants, il organise le retour de 19 048 déportés (chiffre publié par l’ANAIR, l’agence créée par l’Etat pour l’accueil et l’insertion des anciens déportés) pour redorer l’image ternie de la Mauritanie
Seulement, force est de constater que ces déportés se retrouvent maintenant déportés à l’intérieur de leur propre pays et vivent dans un dénuement total.
Face à cette situation, certains ont repris purement et simplement le chemin inverse et ont rejoint les camps de déportation qu’ils avaient quittés pour y retrouver ceux qui n’avaient pas cru aux sirènes de la réconciliation nationale.
Mohamed Ould Abdel Aziz a démontré qu’il peut bel et bien soigner cette plaie qui gangrène depuis 21 ans le « vivre ensemble » en Mauritanie, d’autant plus qu’il est l’un des témoins directs du calvaire vécu par les composantes négro-mauritaniennes .
Les Noirs de Mauritanie sont convaincus que l’essentiel reste à faire, à savoir :
· Le retour de tous les déportés sous la garantie de l’Union Européenne, des Etats–Unis, de l’Union Africaine, des Nations Unies et du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et sous la supervision de ces mêmes pays et organismes avec le Sénégal et le Mali ;
· Le rétablissement dans leurs droits absolus de l’ensemble des déportés qui passe obligatoirement par leurs réinstallations respectives dans leurs villages d’origine, la restitution de leurs terres de culture et de leurs papiers d’Etat civil, la réintégration des fonctionnaires dans la Fonction publique, et en règle générale la réinsertion dans le tissu économique de toutes les victimes de cette tragédie ;
· La mise en place d’une Commission internationale d’enquête pour identifier et juger les coupables avec à leur tête Maouya Ould Sidi Ahmed OuldTaya pour crime contre l’humanité.
Nous exigeons une solution définitive de cette tragédie pour instaurer une paix pérenne pour une Mauritanie juste et égalitaire pour tous.
Fait à Paris, le 24 avril 2010.
Les signataires :
- Association des femmes mauritaniennes du Fleuve (AFMAF)
- Association des Haratines de Mauritanie en Europe (AHME)
- Alliance pour la justice et la démocratie-Mouvement pour la rénovation
(AJD/MR-section Europe)
- Alliance patriotique et progressiste (APP)
- Association d’aide aux veuves et orphelins militaires mauritaniens (AVOMM)
- Coordination des anciens militaires mauritaniens en exil (CAMME)
- Comité de soutien aux déportés mauritaniens (CSDM)
- Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM)
- Groupe Mauritanie retour (GMR)
- Organisation contre les violations des droits humains en Mauritanie (OCVIDH)
- Parti pour la liberté, l’égalité et la justice en Mauritanie (PLEJ)
Actualités













