Les institutions, l’armée, les droits de l’Homme…
Dakar Le président de la République, par l’entremise de Ould El Waghf, président de Adil, s’est dit disposé à ouvrir un dialogue avec l’opposition. Réponse de cette opposition réunie au sein de la COD « le dialogue doit avoir pour base l’accord de Dakar. »
L’accord de Dakar signé le 03 juin 2009 entre les différentes parties à la crise politique mauritanienne née du coup d’Etat du 06 aout 2008 « ne met pas fin à la poursuite du Dialogue national sur les autres points qui peuvent renforcer la réconciliation nationale et la démocratie. »
Pour ce dialogue national inclusif dans le prolongement de l’élection présidentielle du 18 juillet 2009, les signataires avaient fixé quatre points.
Premier point : « Le renforcement des assises et de la pratique de la démocratie pluraliste, ainsi que de la prévention des changements anticonstitutionnels de gouvernement ; y compris la réforme des institutions nationales de sécurité.» En lieu et place du dialogue, depuis la présidentielle du 18 juillet, il y a eu invectives et mépris réciproque entre l’opposition et le pouvoir. Ce que l’opposition demande, pour prévenir les coups d’Etat, c’est le renvoi des militaires dans les casernes, leur exclusion du champ politique. Ce n’est pas actuellement le cas. Pendant la récente campagne d’implantation de l’UPR, parti au pouvoir, certains généraux de l’armée ont activement participé à la sensibilisation des militants.
Le deuxième point : « la promotion de la bonne gouvernance politique et économique, de l’Etat de droit et du respect des Droits de l’Homme ; de l’élaboration et de l’adoption des réformes susceptibles de renforcer le bon fonctionnement et l’équilibre des institutions de la République.» Le rééquilibrage des pouvoirs entre le président de la République et le parlement est une vieille revendication de l’opposition mauritanienne. Si le dialogue demandé s’ouvre, il sera discuté une révision constitutionnelle pour donner plus de pouvoir aux parlementaires.
Arrangements politiques !
Troisième point : « la possibilité d’arrangements politiques de partenariat dans l’exercice du pouvoir et des perspectives de tenue d’élections législatives anticipées. » « Partenariat dans l’exercice du pouvoir » veut-il dire possibilité de participation de l’opposition à la gestion du pouvoir ? Le président de la République a, plus d’une fois, fait état de son rejet de toute entrée de cette opposition au gouvernement. Quant aux élections législatives anticipées, elles ne semblent préoccuper personne, ni pouvoir, ni opposition.
Quatrième point « toutes autres questions susceptibles de renforcer l’unité nationale, la réconciliation, la stabilité, la moralisation de la vie publique et le développement socio-économique du pays.» Autrement dit le dialogue dans l’esprit des rédacteurs de l’accord de Dakar ne se limite pas aux points cités plus haut. Il peut toucher toute question d’intérêt national.
Khalilou Diagana
Dakar Le président de la République, par l’entremise de Ould El Waghf, président de Adil, s’est dit disposé à ouvrir un dialogue avec l’opposition. Réponse de cette opposition réunie au sein de la COD « le dialogue doit avoir pour base l’accord de Dakar. »
L’accord de Dakar signé le 03 juin 2009 entre les différentes parties à la crise politique mauritanienne née du coup d’Etat du 06 aout 2008 « ne met pas fin à la poursuite du Dialogue national sur les autres points qui peuvent renforcer la réconciliation nationale et la démocratie. »
Pour ce dialogue national inclusif dans le prolongement de l’élection présidentielle du 18 juillet 2009, les signataires avaient fixé quatre points.
Premier point : « Le renforcement des assises et de la pratique de la démocratie pluraliste, ainsi que de la prévention des changements anticonstitutionnels de gouvernement ; y compris la réforme des institutions nationales de sécurité.» En lieu et place du dialogue, depuis la présidentielle du 18 juillet, il y a eu invectives et mépris réciproque entre l’opposition et le pouvoir. Ce que l’opposition demande, pour prévenir les coups d’Etat, c’est le renvoi des militaires dans les casernes, leur exclusion du champ politique. Ce n’est pas actuellement le cas. Pendant la récente campagne d’implantation de l’UPR, parti au pouvoir, certains généraux de l’armée ont activement participé à la sensibilisation des militants.
Le deuxième point : « la promotion de la bonne gouvernance politique et économique, de l’Etat de droit et du respect des Droits de l’Homme ; de l’élaboration et de l’adoption des réformes susceptibles de renforcer le bon fonctionnement et l’équilibre des institutions de la République.» Le rééquilibrage des pouvoirs entre le président de la République et le parlement est une vieille revendication de l’opposition mauritanienne. Si le dialogue demandé s’ouvre, il sera discuté une révision constitutionnelle pour donner plus de pouvoir aux parlementaires.
Arrangements politiques !
Troisième point : « la possibilité d’arrangements politiques de partenariat dans l’exercice du pouvoir et des perspectives de tenue d’élections législatives anticipées. » « Partenariat dans l’exercice du pouvoir » veut-il dire possibilité de participation de l’opposition à la gestion du pouvoir ? Le président de la République a, plus d’une fois, fait état de son rejet de toute entrée de cette opposition au gouvernement. Quant aux élections législatives anticipées, elles ne semblent préoccuper personne, ni pouvoir, ni opposition.
Quatrième point « toutes autres questions susceptibles de renforcer l’unité nationale, la réconciliation, la stabilité, la moralisation de la vie publique et le développement socio-économique du pays.» Autrement dit le dialogue dans l’esprit des rédacteurs de l’accord de Dakar ne se limite pas aux points cités plus haut. Il peut toucher toute question d’intérêt national.
Khalilou Diagana
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