Ni à gauche, ni à droite : l’Ajd/Mr perd le Sud.



Ni à gauche, ni à droite : l’Ajd/Mr perd le Sud.
Commentant sur le Portail Cridem la sortie peu brillante du président de l’Ajd/Mr, lors des journées de réflexion organisées par les partis de la majorité, des intellectuels, notamment de la diaspora vivant à l’extérieur, n’ont pas caché leur déception totale pour ce qu’ils qualifient « les mêmes excuses pour expliquer la mort à petit feu » de cette formation politique.

Des citoyens qui nourrissaient de grands espoirs dans cette formation, estiment que l’Ajd/Mr « n'incarne plus l'espoir né des élections de 2007 » et que le parti «a perdu la moitié de ses militants » ainsi qu’une bonne partie des cadres de son bureau politique.

Pour eux « la véritable raison est que les dirigeants du parti n'ont jamais accepté de tendre la main et de faire preuve d'ouverture aux autres formations politiques négro-africaines et aux anciens camarades », ajoutant par ailleurs que l’Ajd/Mr « ne sait plus de quel pied danser, tantôt avec Aziz et tantôt avec personne ».



Ces impressions de mécontentement des sympathisants embarrassés du parti ont été faites par leurs auteurs, suite à une information, faisant état de la participation à titre d’invité du leader de l’Ajd/Mr, Moctar Ibrahima Sarr, aux journées de réflexion, organisés par les partis de la Majorité Upr, Udp, Pr, Prdr et Mpr.

Pour ces intellectuels « le parti n'ose plus critiquer les actions du gouvernement», citant la visite du président soudanais Oumar El Bechir, qui n’a fait l’objet d’aucune réprobation de la part du parti. Ils soulignent également que « tout est fait aujourd’hui pour plaire à Aziz en attendant un hypothétique retour de l’ascenseur ».

A leur avis « la direction du parti doit revoir toutes les décisions prises ces 2 dernières années et faire une autocritique objective de cette désaffectation des militants sans cela il n’y a rien à faire le parti va disparaître purement et simplement ».

A l’adresse des militants de ce parti, ni à gauche, ni à droite, ces intellos pensent qu’ils « doivent faire preuve de courage et porter à la tête du parti la jeune génération de cadres », tout en faisant e table rase sur le passé, surtout en axant « le discours sur des thèmes plus en phase avec la réalité d’aujourd’hui : Problèmes économiques, éducation, discrimination raciale, découpage électorale, avenir de la jeunesse, sport et cultures… ».

Un intellectuel très contrarié par cette situation, estime que tout cela est triste pour l’Ajd/Mr, se demandant « vous n'êtes pas de la majorité, vous n'êtes pas non plus dans l'opposition, vous êtes où? Vous êtes assis entre deux chaises vous suivrez le mieux offrant».

Et d’ajouter que c'est un dommage pour le parti d’en arriver là, proposant la création d’un autre parti « avec des dirigeants qui soient à la hauteur pour défendre les idéaux » de cette formation politique qui n’arrive plus à trouver le Sud (*) depuis sa fronde de l’opposition.

NB : Le Sud, ce sont les populations mauritaniennes de la vallée qui avaient voté massivement au profit d’Ibrahima Sarr, alors candidat aux élections présidentielles de 2007 (arrivé 5ième sur 20 prétendants avec 58 878 voix, soit 7,95%). Aux dernières consultations de la magistrature suprême de juillet 2009, Sarr n’a pas pu soigner ses performances politiques d’avant (sur 10 candidats, arrivé 5ième avec 35709 voix soit 4,59%).

Source : cridem.

Jeudi 21 Janvier 2010
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