
Instructives et utiles. Ces deux qualificatifs résument à eux seuls les délibérations des missions de mobilisation et d’animation de l’Union Pour la République (UPR) qui ont sillonné toutes les moughataas du pays. Les militants du premier parti politique de Mauritanie n’ont pas utilisé de langue de bois pour poser tous les problèmes de leur département respectif : Gazras, poursuite sans relâche du combat du Président de la République contre les détournements de deniers publics, surpopulation des salles de classes au niveau de l’enseignement primaire, état sur le suivi des résultats de la Table Ronde de Bruxelles, rendement et obligation de résultat pour le gouvernement. Ce dernier point a été soulevé un peu partout. Et les cadres de l’UPR s’accordent à reconnaître que l'aréopage gouvernemental doit être revu et corrigé si l’on veut vraiment allier les critères de compétence et de bonne gouvernance. La Mauritanie, grâce aux réformes entreprises par le Président de la République et à la confiance de ses partenaires, a reçu, à Bruxelles, des engagements pour le financement de projets de développement à hauteur de 3,112 milliards de dollars américains, ce qui a dépassé de loin les 2,8 milliards qu'elle avait requise. Mais dans le cadre de la coordination, la Mauritanie et ses partenaires ont convenu d’un mécanisme de suivi des résultats de la Table ronde, qui concerne essentiellement l'organisation d'une réunion d'information et de coordination avec les partenaires au développement sur le niveau d'exécution du troisième plan d’action du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. « Aujourd’hui, à part la signature avec la Banque Islamique de Développement (BID) de deux conventions de financements d’une valeur totale de 58 millions de dollars et qui doivent attendre pour le premier décaissement leur approbation par le conseil d’administration de la BID en avril 2011, rien des trois milliards de Bruxelles n’a pour le moment été concrétisé »rappelle un haut cadre de la direction des financements au Ministère des Affaires Economiques et de Développement, qui a tenu à garder l’anonymat. Aujourd’hui, l’heure est à la mobilisation des compétences. Exit donc la plupart des ministres du gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf. Les promesses des bailleurs de fonds ne sont concrétisables matériellement que par une équipe gouvernementale performante. Le collier de conditionnalités est extensible à volonté et le rendement gouvernemental ne doit pas faire défaut. « Le meilleur cadeau que puisse nous offrir le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, comme cadeau pour le cinquantenaire de notre indépendance nationale, c’est de nous offrir un gouvernement performant qui puisse accompagner son enthousiasme et son projet pour le pays » précisent plusieurs membres d’une section de l’UPR à Arafatt (Nouakchott). « Le Président de la République a une bonne image auprès du peuple. Mais influencer n'est pas séduire, c'est plutôt convaincre. Et pour convaincre 3 millions de mauritaniens, il faut d’abord responsabiliser une équipe ministérielle compétente capable de canaliser toutes les énergies dans un projet de société clairement identifié ».
Source: Mauritanie24
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