
A l’histoire du pays, pourtant des plus lisibles avec des passages glorieux ? A sa diversité ethnique et culturelle joliment forgée et fortement comprise dans le même moule de l’Islam tolérant ?
Au colonialisme français, qui passée une période peu longue d’une vaillante résistance armée et culturelle qui s’est enclenchée du fleuve aux cratères des deux Hodhs, à la dorsale de l’Adrar jusqu’aux dernières limites du cordon dunaire du Tiris et du zemmour, n’a pourtant pas, en fin de compte dans une perception neutre et détachée, fait plus de mal que de bien.
N’est ce pas à lui que revient franchement la formidable prise de conscience sur les inégalités sociales légalisées à tord par des systèmes archaïques et exécrables de castes, et le passage du moyen âge au temps modernes ?
Bref, le colonialisme arbitraire jusqu’au bout, s’est révélé être la formidable et évidente raison de l’évolution en chœur de tous les peuples opprimés et assujettis aux vielles formes de pouvoirs intemporels basés sur des considérations attribuées aux croyances et ou issues de rapports de force barbares et maintenus, vers l’unicité des idéaux aujourd’hui partout scandés.
Au peuple mauritanien, plein d’humilité sans hypocrisie, et de fatalisme sans être soumission. Les mauritaniens dans leurs différences comme dans leurs divergences savent s’opposer aux extrémismes politiques qui conduisent aux graves déséquilibres pouvant, à Dieu ne plaise, conduire à l’implosion.
Depuis l’indépendance, soit un demi-siècle de difficile existence, les exemples de cette attitude de sérénité in extremis sont nombreux et c’est bien à elle que revient bien évidemment le mérite de la cohésion contre vents et marrées. Le peuple mauritanien, que tout peut en apparence diviser, n’a jamais suivi au pas une certaine élite trouble, toujours en chaleur et porteuse des germes de la division. De la guerre dévastatrice dite du Sahara de 1975 déclenchée pendant les pires années de la sécheresse, aux dernières manifestations de la jeunesse du 25 février et à celle du mouvement revendicateur de l’arrêt systématique de l’enrôlement en cours, en passant par les gravissimes évènements de 1989, les multiples coups d’Etat manqués comme ceux réussis, la Mauritanie a étonné par sa résistance dans la précarité.
Au dialogue, jamais envisagé autour de toutes les problématiques d’un pays multiethnique, en position naturellement charnière entre deux mondes arabe et africain, dont la nécessaire complémentarité pour une meilleure intégration régionale et continentale ne peut se faire que par son entremise.
Pour les besoins de l’Etat moderne, les barrières linguistiques et les particularismes culturels devraient être aux premières heures de l’accession à l’indépendance, les thématiques soumises aux analyses et recherches pour asseoir et affirmer l’identité unique. Une telle mission ne pouvait échoir qu’à la seule classe instruite en charge d’administrer des populations désormais comprises dans un espace géographique délimité et officiellement reconnu, la Mauritanie, République Islamique.
En priorisant ses actions dans l’œuvre de construction, il ne fait aucun doute que cette classe a, tout au long de sa tâche exaltante, mal apprécié la place du dialogue. Et c’est bien évidemment, cette tare qui creusera plus tard le fossé entre les communautés, lorsque les nationalismes restreins s’éveilleront et trop vite s’ancreront fortement dans les esprits aidés même en cela par les luttes de libération tous azimuts des époques de libération et des indépendances, et en Europe par l’effet pervers de la doctrine du nazisme étroitement nationaliste et grossièrement raciste du Reich d’Hitler.
Aujourd’hui, ces considérations reculent très rapidement devant les nouvelles aptitudes de l’esprit moderne et libre des hommes. Les barrières raciales, religieuses et linguistiques s’estompent devant cette homogénéité des perceptions favorisant, au de là, l’émergence de communautés métisses dénudées du complexes de l’appartenance raciale et au-delà de la considération intégriste religieuse.
En Mauritanie, ce dialogue des communautés doit figurer en haut lieu dans toute considération politique et doit être favorisé et promu au sein de toutes les formations politiques et les organisations de la société civile.
Que cesse, pour le bien des générations futures condamnées à cohabiter et à partager le bon et le pire sur la terre de Mauritanie, cette dangereuse stratification communautaristes des activités au sein de ces cadres organisationnels et de masses.
Le présent dialogue n’en souffre t-il pas d’ailleurs ? Il y a en toute évidence des vices de formes et des déséquilibres frappant dans le type de représentativité des participants, leurs motivations et leurs méthodes.
Les présents comme les absents ne sont, de par leurs attitudes, pas les mieux indiqués pour une telle nécessité. La fragilité du pays, la précarité de ses élites politiques et intellectuelles, les pressants besoins d’équilibre et de stabilité, sont autant de facteurs qui font réclamer au plus vite une sérieuse approche d’un dialogue ouvert sur toutes les questions latentes qui menacent dangereusement l’unité et l’intégrité de ce pays encore miraculeusement béni.
El Weli Ould Sidi Haiba
Au colonialisme français, qui passée une période peu longue d’une vaillante résistance armée et culturelle qui s’est enclenchée du fleuve aux cratères des deux Hodhs, à la dorsale de l’Adrar jusqu’aux dernières limites du cordon dunaire du Tiris et du zemmour, n’a pourtant pas, en fin de compte dans une perception neutre et détachée, fait plus de mal que de bien.
N’est ce pas à lui que revient franchement la formidable prise de conscience sur les inégalités sociales légalisées à tord par des systèmes archaïques et exécrables de castes, et le passage du moyen âge au temps modernes ?
Bref, le colonialisme arbitraire jusqu’au bout, s’est révélé être la formidable et évidente raison de l’évolution en chœur de tous les peuples opprimés et assujettis aux vielles formes de pouvoirs intemporels basés sur des considérations attribuées aux croyances et ou issues de rapports de force barbares et maintenus, vers l’unicité des idéaux aujourd’hui partout scandés.
Au peuple mauritanien, plein d’humilité sans hypocrisie, et de fatalisme sans être soumission. Les mauritaniens dans leurs différences comme dans leurs divergences savent s’opposer aux extrémismes politiques qui conduisent aux graves déséquilibres pouvant, à Dieu ne plaise, conduire à l’implosion.
Depuis l’indépendance, soit un demi-siècle de difficile existence, les exemples de cette attitude de sérénité in extremis sont nombreux et c’est bien à elle que revient bien évidemment le mérite de la cohésion contre vents et marrées. Le peuple mauritanien, que tout peut en apparence diviser, n’a jamais suivi au pas une certaine élite trouble, toujours en chaleur et porteuse des germes de la division. De la guerre dévastatrice dite du Sahara de 1975 déclenchée pendant les pires années de la sécheresse, aux dernières manifestations de la jeunesse du 25 février et à celle du mouvement revendicateur de l’arrêt systématique de l’enrôlement en cours, en passant par les gravissimes évènements de 1989, les multiples coups d’Etat manqués comme ceux réussis, la Mauritanie a étonné par sa résistance dans la précarité.
Au dialogue, jamais envisagé autour de toutes les problématiques d’un pays multiethnique, en position naturellement charnière entre deux mondes arabe et africain, dont la nécessaire complémentarité pour une meilleure intégration régionale et continentale ne peut se faire que par son entremise.
Pour les besoins de l’Etat moderne, les barrières linguistiques et les particularismes culturels devraient être aux premières heures de l’accession à l’indépendance, les thématiques soumises aux analyses et recherches pour asseoir et affirmer l’identité unique. Une telle mission ne pouvait échoir qu’à la seule classe instruite en charge d’administrer des populations désormais comprises dans un espace géographique délimité et officiellement reconnu, la Mauritanie, République Islamique.
En priorisant ses actions dans l’œuvre de construction, il ne fait aucun doute que cette classe a, tout au long de sa tâche exaltante, mal apprécié la place du dialogue. Et c’est bien évidemment, cette tare qui creusera plus tard le fossé entre les communautés, lorsque les nationalismes restreins s’éveilleront et trop vite s’ancreront fortement dans les esprits aidés même en cela par les luttes de libération tous azimuts des époques de libération et des indépendances, et en Europe par l’effet pervers de la doctrine du nazisme étroitement nationaliste et grossièrement raciste du Reich d’Hitler.
Aujourd’hui, ces considérations reculent très rapidement devant les nouvelles aptitudes de l’esprit moderne et libre des hommes. Les barrières raciales, religieuses et linguistiques s’estompent devant cette homogénéité des perceptions favorisant, au de là, l’émergence de communautés métisses dénudées du complexes de l’appartenance raciale et au-delà de la considération intégriste religieuse.
En Mauritanie, ce dialogue des communautés doit figurer en haut lieu dans toute considération politique et doit être favorisé et promu au sein de toutes les formations politiques et les organisations de la société civile.
Que cesse, pour le bien des générations futures condamnées à cohabiter et à partager le bon et le pire sur la terre de Mauritanie, cette dangereuse stratification communautaristes des activités au sein de ces cadres organisationnels et de masses.
Le présent dialogue n’en souffre t-il pas d’ailleurs ? Il y a en toute évidence des vices de formes et des déséquilibres frappant dans le type de représentativité des participants, leurs motivations et leurs méthodes.
Les présents comme les absents ne sont, de par leurs attitudes, pas les mieux indiqués pour une telle nécessité. La fragilité du pays, la précarité de ses élites politiques et intellectuelles, les pressants besoins d’équilibre et de stabilité, sont autant de facteurs qui font réclamer au plus vite une sérieuse approche d’un dialogue ouvert sur toutes les questions latentes qui menacent dangereusement l’unité et l’intégrité de ce pays encore miraculeusement béni.
El Weli Ould Sidi Haiba