
Alors que des ONG nationales et internationales des droits de l’homme réclament la libération de l’ex-commissaire mauritanien aux droits de l’homme Mohamed Lemine Ould Dadde, incarcéré depuis 2010, le gouvernement de Ould Laghdaf s’attire l’opprobre de l’opposition à l’assemblée nationale en particulier l’UFP de Ould Maouloud.
Sa représentante à l’hémicycle Kadiata Diallo s’est livrée cette semaine à une diatribe enflammée du régime de Ould Aziz dans l’ingérence des affaires de la justice. L’occasion pour elle de tacler le ministre de la justice sur les détentions arbitraires, l’existence et l’ampleur de la corruption liée au trafic de stupéfiants et enfin la crise de légitimité de la justice.
L’heure de rendre des comptes a sonné. La téméraire député de l’UFP Kadiata Diallo fait encore parler d’elle. Après les problèmes posés par le recensement biométrique, elle s’est encore montrée très perspicace cette semaine à l’assemblée nationale en interpellant le ministre de la justice sur la crise de confiance des tribunaux mauritaniens.
Ce qui inquiète le plus l’une des représentantes du peuple mauritanien c’est l’indépendance de la justice que le gouvernement clame partout à qui veut l’entendre alors que le président Ould Aziz lui-même est le premier magistrat du pays à enfreindre les lois.
C’est lui qui a concouru à la libération des salafistes qu’il a vendu aux occidentaux avant le coup de force de 2008 rappelle la député qui n’a pas hésité de tacler le ministre de l’intérieur en lui demandant des explications sur les nombreux cas d’ingérence du président Ould Aziz notamment quand il a gracié le commissaire Ould Taya et représentant de l’Interpole dans l’affaire d’un important trafic de stupéfiants en Mauritanie.
Le Conseil des sanctions mis en place par le ministère de la justice a condamné le juge en charge de ce dossier sans preuves tandis que les détenus sont libérés. Le président des « pauvres » a permis aussi la libération de l’ancien premier ministre Ould Ahmed Waghef entre les mains des juges dans le scandale du riz avarié de la Sonimex en 2008.
Ce climat délétère créé par les affaires politico financières gangrène aujourd’hui la société mauritanienne et cause beaucoup de torts à la gouvernance du pays. Le citoyen ne croit plus à la justice de son pays. Morts ou vivants les victimes dérangent et n’ont aucune chance de bénéficier de l’ouverture d’une enquête judiciaire.
C’est le cas de l’ancien chef d’Etat major Ould Ndiayane tué en juin 2003 martèle l’opposante mauritanienne qui pointe du doigt le manque de volonté politique du chef de l’Etat mauritanien. D’ailleurs dans son intervention publique récente le président Ould Aziz avait attribué la responsabilité de cette mort aux putschistes. Huit ans après, le silence jusqu’ici du procureur de la république est très compromettant.
Le scandale le plus récent est symbolisé par la mutation il y a une semaine d’un commandant de gendarmerie présumé coupable de la mort du jeune Lamine Mangane le 27 septembre dernier à Maghama lors de la manifestation du mouvement « Touche pas à Ma Nationalité ».
Cette triple crise de légitimité de confiance et d’autorité de la justice se fait sentir surtout au niveau des détentions arbitraires comme en témoigne l’affaire Ould Dadde, l’ex commissaire aux droits de l’homme incarcéré à Nouakchott depuis maintenant deux ans. Les ONG nationales et internationales des droits de l’homme ont réclamé cette semaine sa libération avant de dénoncer sa détention arbitraire alors qu’il aurait dû être libéré fin septembre.
Autre entrave faite par le parquet à la procédure judiciaire de Moulaye El Harby qui croupit en prison depuis des mois et dont la santé se dégrade de jour en jour. Jamais autant de cascades de scandales depuis juillet 2009. Deux ans après, le secteur de la justice est considéré en Mauritanie aujourd’hui comme l’un des secteurs les plus corrompus dans le pays. La moindre arrestation des dealers prend l’allure d’un simple fait banal.
Pour un pays qui veut lutter efficacement contre le terrorisme c’est très léger. En tout cas l’opposition et en particulier les députés de l’UFP auront marqué l’année 2011 à l’Assemblée nationale par des interventions remarquables qui ont révélé à l’opinion nationale et internationale les scandales politico financiers du régime de Ould Aziz.
Baba kane via cridem
Sa représentante à l’hémicycle Kadiata Diallo s’est livrée cette semaine à une diatribe enflammée du régime de Ould Aziz dans l’ingérence des affaires de la justice. L’occasion pour elle de tacler le ministre de la justice sur les détentions arbitraires, l’existence et l’ampleur de la corruption liée au trafic de stupéfiants et enfin la crise de légitimité de la justice.
L’heure de rendre des comptes a sonné. La téméraire député de l’UFP Kadiata Diallo fait encore parler d’elle. Après les problèmes posés par le recensement biométrique, elle s’est encore montrée très perspicace cette semaine à l’assemblée nationale en interpellant le ministre de la justice sur la crise de confiance des tribunaux mauritaniens.
Ce qui inquiète le plus l’une des représentantes du peuple mauritanien c’est l’indépendance de la justice que le gouvernement clame partout à qui veut l’entendre alors que le président Ould Aziz lui-même est le premier magistrat du pays à enfreindre les lois.
C’est lui qui a concouru à la libération des salafistes qu’il a vendu aux occidentaux avant le coup de force de 2008 rappelle la député qui n’a pas hésité de tacler le ministre de l’intérieur en lui demandant des explications sur les nombreux cas d’ingérence du président Ould Aziz notamment quand il a gracié le commissaire Ould Taya et représentant de l’Interpole dans l’affaire d’un important trafic de stupéfiants en Mauritanie.
Le Conseil des sanctions mis en place par le ministère de la justice a condamné le juge en charge de ce dossier sans preuves tandis que les détenus sont libérés. Le président des « pauvres » a permis aussi la libération de l’ancien premier ministre Ould Ahmed Waghef entre les mains des juges dans le scandale du riz avarié de la Sonimex en 2008.
Ce climat délétère créé par les affaires politico financières gangrène aujourd’hui la société mauritanienne et cause beaucoup de torts à la gouvernance du pays. Le citoyen ne croit plus à la justice de son pays. Morts ou vivants les victimes dérangent et n’ont aucune chance de bénéficier de l’ouverture d’une enquête judiciaire.
C’est le cas de l’ancien chef d’Etat major Ould Ndiayane tué en juin 2003 martèle l’opposante mauritanienne qui pointe du doigt le manque de volonté politique du chef de l’Etat mauritanien. D’ailleurs dans son intervention publique récente le président Ould Aziz avait attribué la responsabilité de cette mort aux putschistes. Huit ans après, le silence jusqu’ici du procureur de la république est très compromettant.
Le scandale le plus récent est symbolisé par la mutation il y a une semaine d’un commandant de gendarmerie présumé coupable de la mort du jeune Lamine Mangane le 27 septembre dernier à Maghama lors de la manifestation du mouvement « Touche pas à Ma Nationalité ».
Cette triple crise de légitimité de confiance et d’autorité de la justice se fait sentir surtout au niveau des détentions arbitraires comme en témoigne l’affaire Ould Dadde, l’ex commissaire aux droits de l’homme incarcéré à Nouakchott depuis maintenant deux ans. Les ONG nationales et internationales des droits de l’homme ont réclamé cette semaine sa libération avant de dénoncer sa détention arbitraire alors qu’il aurait dû être libéré fin septembre.
Autre entrave faite par le parquet à la procédure judiciaire de Moulaye El Harby qui croupit en prison depuis des mois et dont la santé se dégrade de jour en jour. Jamais autant de cascades de scandales depuis juillet 2009. Deux ans après, le secteur de la justice est considéré en Mauritanie aujourd’hui comme l’un des secteurs les plus corrompus dans le pays. La moindre arrestation des dealers prend l’allure d’un simple fait banal.
Pour un pays qui veut lutter efficacement contre le terrorisme c’est très léger. En tout cas l’opposition et en particulier les députés de l’UFP auront marqué l’année 2011 à l’Assemblée nationale par des interventions remarquables qui ont révélé à l’opinion nationale et internationale les scandales politico financiers du régime de Ould Aziz.
Baba kane via cridem