Mauritanie-Sénégal : le protocole d’accord de pêche en passe d’être signé



La Mauritanie et le Sénégal sont disposés à parapher le nouveau protocole d’accord de pêche d’ici le 31 mars prochain, comme défini dans le cahier des charges établies par les deux parties à Nouakchott.

Cette affirmation est du ministre sénégalais de la Pêche et de l’Économie maritime, Oumar Gueye. Le responsable s’exprimait, mardi 13 mars, à Saint- Louis lors d’une rencontre avec les acteurs de la pêche de cette localité.

Le ministre a souligné que le renouvellement des licences de pêche qui butait essentiellement sur la nouvelle législation mauritanienne dans ce domaine trouvera bientôt une issue heureuse.

En effet, la principale pomme de discorde qui était le débarquement systématique des produits de pêche en terre mauritanienne est en phase d’être résolu, précise-t-il.

Oumar Gueye a renseigné que la Mauritanie a proposé de financer à 100% un quai de pêche à Ndiago. Par conséquent, cela permettra aux pêcheurs de Guet-Ndar de débarquer facilement en Mauritanie.

Sur ce, le président sénégalais, Macky Sall s’est engagé à construire une route, reliant Saint- Louis à Ndiago.

Concernant le prix à payer pour les licences de pêche et les taxes de débarquement, le ministre a indiqué que les autorités des deux pays trouveront un consensus.

Par ailleurs, Oumar Gueye a exhorté encore une fois de plus aux mareyeurs sénégalais d’éviter les eaux mauritaniennes, en attendant la signature de l’accord de pêche.

La Mauritanie est un pays souverain qui a mis en place une nouvelle loi sur la pêche. Et par conséquent les pêcheurs doivent se conformer à cette législation, a-t-il recadré.

Évoquant le problème de démarcation de la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal, Gueye a proposé de mettre en place des balises.

« Si les balises sont de couleurs vertes, les pêcheurs sauront qu’ils sont dans leur zone et si les couleurs sont rouges, ils sont en territoire étrangère ».

Le ministre a également préconisé aux marines des deux pays d’organiser des surveillances participatives, qui éviteront d’éventuels conflits entre pêcheurs et garde-côtes, qui peuvent engendrer une détérioration de la relation Mauritano-sénégalaise.

Rappelons que le dernier protocole d’accord de pêche entre les deux pays a pris fin en 2016. Cette convention avait permis au Sénégal de bénéficier d’environ 400 licences de pêche contre 300 précédemment, augmentant ainsi la quantité de poissons débarqués au Sénégal, passant de 20 à 50000 tonnes.

Ibrahima Junior Dia

Source: http://lesmauritanies.com

Jeudi 15 Mars 2018
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