Quelle mouche continue-t-elle de nous piquer et qu’on n’arrive pas à extirper de nos corps et de nos consciences ? Nous subissons les mêmes attaques qui reviennent par à coup perturber notre repos. Cette mouche est la source de cette poisse qui nous accompagne. En effet nous n’arrivons pas à nous départir de nos misères politiques, de nos infirmités morales qui continuent de dresser les uns contre les autres, de gangrener nos institutions. Ce sont ces maux qui expliquent notre incapacité à faire face à un adversaire commun qui s’appelle l’instabilité. Nous n’arrivons pas à construire une nation digne de ce nom parce que nous refusons de cultiver la tolérance politique, linguistique, anthropologique. Nous voulons faire de la Mauritanie non pas un modèle de démocratie mais une arène de nos contradictions, de nos haines que nous transposons sur tous les toits. Nous pensons être au diapason de la modernité, nous sommes à la traîne, loin derrière les pays les plus sous sous-développés. Nos gouvernants parlent de progrès, de croissance économique alors que l’environnement est tout autre pour favoriser l’émergence d’une économie porteuse de prospérité. On ne peut pas avoir une chose et son contraire. Autrement dit, on ne pas prétendre sortir le pays de l’impasse politique et économique et en même entretenir un climat de tension permanente, et fermer la voie au dialogue social avec les travailleurs. Nos dirigeants n’ont pas l’âme patriotique pour vaincre leurs faiblesses. Ils n’ont pas la raison de la concertation mais l’arme de la répression qu’ils retournent férocement contre le peuple. A défaut d’être de pseudo-démocrates, ils sont sûrs d’être des despotes.
Source: Le renovateur
Source: Le renovateur
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