
Blanchiment de sommes faramineuses d’argent, aménagement de piste d’atterrissage en plein désert pour petits avions, écoulement de grandes quantités de drogues à travers le marché des légumes de la Mosquée Marocaine de Nouakchott, là était l’essentiel de l’activité en Mauritanie de ce réseau international de trafic de drogues dirigé par un Français répondant au nom de "Eric Walter Mika", dont les membres sont détenus depuis trois mois.
Les acheteurs étaient essentiellement des commerçants marocains venus en Mauritanie à travers la route transrégionale reliant la Mauritanie au sud du Maroc, sous le couvert de la commercialisation des légumes.
Des légumes pour couvrir la cocaïne
Toute cette bande se trouve, aujourd’hui écrouée dans le cadre du dossier No 769/2007, plus connu en Mauritanie sous l’appellation du dossier de "Mini Ould Soudani et Sid’ Ahmed Ould Taya".
L’évolution la plus importante qu’a connue ce dossier a été l’extradition en Mauritanie, par les autorités du Sénégal voisin, il y a de cela deux mois, du principal accusé dans cette affaire de trafic de drogue à grande échelle, le Français Mika Eric Walter.
Walter Eric, 27 ans, a avoué aux enquêteurs mauritaniens avoir été à l’origine de la mise sur pied d’un réseau tentaculaire de trafic de drogue en provenance de l’Amérique du Sud à destination de l’Europe, via la Mauritanie, en utilisant à cet effet, des pistes d’atterrissage aménagées en plein désert mauritanien, afin de permettre aux avions transportant des drogues d’atterrir, de se ravitailler. Ces appareils devraient venir de l’Amérique du sud, notamment du Venezuela.
Ce parrain a également avoué avoir, au départ, travaillé avec un ressortissant colombien répondant au nom de Edwardo, lequel dispose de son propre gang de contrebande de cocaïne, spécialisé dans les circuits "Amérique -Europe". Le Colombien, est, selon les aveux de Walter, secondé par un certain "Nabil" d’origine algérienne.
Pour élargir l’activité de sa toile de mal, Walter a eu à lier des relations d’affaires avec un groupe de Mauritaniens dont Yahya, Barikallah, Mini et K. Seydou. Avec ces derniers, le Français a trouvé une combine consistant à faire passer des cargaisons importantes de drogues à travers le pays à destination du vieux continent.
À chacun ses desseins
Initialement Walter et Edwardo ont choisi Mini pour expérimenter leur trafic via la Mauritanie, mais c’était sans compter avec les intentions particulières de ce dealer qui n’hésitera à entrer en jeu autrement, après avoir encaissé 30 000 euros et 300 000 versé par les gros bonnets (Eric et Edouardo).
Son ambition grandissante, il voulut faire écouler une quantité de 200 kg de cocaïne pour le prix à ses propres desseins. Il divisera les 200 kg en plusieurs paquets fardeaux qu’il vendra à des marchands marocains venus sous le couvert de la vente des légumes au niveau du marché de la Mosquée marocaine.
Ces différents paquets seront écoulés comme : Le premier d’un poids de 30 kg vendus à 360 000 euros, le deuxième colis de 12 kg à 12 000 euros. Le plus grand colis de 158 kg sera écoulé en contrepartie de la coquette somme de 1500 000 euros versée par des commerçants de légumes marocains avec l’intervention de Barikallah, un membre de la bande.
Trois semaines, après cette opération, le chef de la bande colombienne "Edouardo" contactera Mini pour s’enquérir du sort de la première cargaison. Mini lui répondra que "la marchandise a été envoyée en Espagne, comme convenu et qu’il doit toucher une rétribution de 70 000 euros, avant de disparaître de l’Espagne pour éviter d’être traqué par la bande du colombien et revenir en Mauritanie. Sa propre vie était en jeu. Barikallah lui conseillera de quitter le pays pour échapper au gang du colombien.
Un officier de police serait impliqué
Il fut arrêté en juillet dernier, à Nouakchott par l’officier de Police Sid’Ahmed, au moment où il tentait de sortir pour aller dans l’interieur du pays. Ce dernier, se faisant accompagner par un ancien policier, le conduira dans une maison à Tevragh Zeina ( quartier résidentiel de Nouakchott). A sa grande surprise, il y avait à son attente Edouardo le Colombien avec Eric Walter, l’Algérien Nabil et Knae Seydou. Il fut roué de coup avant de réussir miraculeusement à fuir et à se réfugier dans une maison du même quartier. Il décida alors d’aller à la police porter plainte contre la bande.
Ainsi commença la découverte du pôt aux roses. Plusieurs arrestations auront lieu et une instruction est ouverte dans ce dossier qui sera publié dans les milieux populaires et ceux de la presse sous l’appellation "Dossier Ould Taya/Mini".
Toute la bande tombera sous le chef d’accusation de faits qualifiés de "Constitution d’une bande de malfaiteurs en vue d’un complot visant la commercialisation de drogues dangereuses, conformément aux articles 4, 5 et 10 de la loi sur la drogue, blanchiment d’argent et complicité dans une activité liée au blanchiment, conforment aux articles 2 et 44 de la loi contre le terrorisme.
Parmi les vingt accusés figurent des ressortissants de plusieurs pays, notamment des Européens et des Américains.
Le Français Eric s’est effondré pour passer aux aveux et raconter tous les détails relatifs aux pistes d’atterrissage que son organisation entendait aménager en plein désert, ainsi que toutes les personnes ayant, de près ou de loin, pris part aux activités liées à cette affaire.
L’ensemble des prévenus dans ce dossier sont actuellement détenus en préventive, dans l’attente de leur procès qui devra commencer incessamment.
Il s’agit d’une affaire de grande envergure qui demande le concours international des services de lutte antidrogue de plusieurs pays, notamment d’Europe, d’Afrique et d’Amérique du Sud pour en élucider les contours.
Les autorités mauritaniennes tireraient un plus grand avantage du démantèlement de ce réseau tentaculaire par lequel elles entendent contribuer efficacement à éradiquer le fléau du trafic de la drogue et éviter à la Mauritanie d’en être une plaque tournante.
Source: ferloo
Les acheteurs étaient essentiellement des commerçants marocains venus en Mauritanie à travers la route transrégionale reliant la Mauritanie au sud du Maroc, sous le couvert de la commercialisation des légumes.
Des légumes pour couvrir la cocaïne
Toute cette bande se trouve, aujourd’hui écrouée dans le cadre du dossier No 769/2007, plus connu en Mauritanie sous l’appellation du dossier de "Mini Ould Soudani et Sid’ Ahmed Ould Taya".
L’évolution la plus importante qu’a connue ce dossier a été l’extradition en Mauritanie, par les autorités du Sénégal voisin, il y a de cela deux mois, du principal accusé dans cette affaire de trafic de drogue à grande échelle, le Français Mika Eric Walter.
Walter Eric, 27 ans, a avoué aux enquêteurs mauritaniens avoir été à l’origine de la mise sur pied d’un réseau tentaculaire de trafic de drogue en provenance de l’Amérique du Sud à destination de l’Europe, via la Mauritanie, en utilisant à cet effet, des pistes d’atterrissage aménagées en plein désert mauritanien, afin de permettre aux avions transportant des drogues d’atterrir, de se ravitailler. Ces appareils devraient venir de l’Amérique du sud, notamment du Venezuela.
Ce parrain a également avoué avoir, au départ, travaillé avec un ressortissant colombien répondant au nom de Edwardo, lequel dispose de son propre gang de contrebande de cocaïne, spécialisé dans les circuits "Amérique -Europe". Le Colombien, est, selon les aveux de Walter, secondé par un certain "Nabil" d’origine algérienne.
Pour élargir l’activité de sa toile de mal, Walter a eu à lier des relations d’affaires avec un groupe de Mauritaniens dont Yahya, Barikallah, Mini et K. Seydou. Avec ces derniers, le Français a trouvé une combine consistant à faire passer des cargaisons importantes de drogues à travers le pays à destination du vieux continent.
À chacun ses desseins
Initialement Walter et Edwardo ont choisi Mini pour expérimenter leur trafic via la Mauritanie, mais c’était sans compter avec les intentions particulières de ce dealer qui n’hésitera à entrer en jeu autrement, après avoir encaissé 30 000 euros et 300 000 versé par les gros bonnets (Eric et Edouardo).
Son ambition grandissante, il voulut faire écouler une quantité de 200 kg de cocaïne pour le prix à ses propres desseins. Il divisera les 200 kg en plusieurs paquets fardeaux qu’il vendra à des marchands marocains venus sous le couvert de la vente des légumes au niveau du marché de la Mosquée marocaine.
Ces différents paquets seront écoulés comme : Le premier d’un poids de 30 kg vendus à 360 000 euros, le deuxième colis de 12 kg à 12 000 euros. Le plus grand colis de 158 kg sera écoulé en contrepartie de la coquette somme de 1500 000 euros versée par des commerçants de légumes marocains avec l’intervention de Barikallah, un membre de la bande.
Trois semaines, après cette opération, le chef de la bande colombienne "Edouardo" contactera Mini pour s’enquérir du sort de la première cargaison. Mini lui répondra que "la marchandise a été envoyée en Espagne, comme convenu et qu’il doit toucher une rétribution de 70 000 euros, avant de disparaître de l’Espagne pour éviter d’être traqué par la bande du colombien et revenir en Mauritanie. Sa propre vie était en jeu. Barikallah lui conseillera de quitter le pays pour échapper au gang du colombien.
Un officier de police serait impliqué
Il fut arrêté en juillet dernier, à Nouakchott par l’officier de Police Sid’Ahmed, au moment où il tentait de sortir pour aller dans l’interieur du pays. Ce dernier, se faisant accompagner par un ancien policier, le conduira dans une maison à Tevragh Zeina ( quartier résidentiel de Nouakchott). A sa grande surprise, il y avait à son attente Edouardo le Colombien avec Eric Walter, l’Algérien Nabil et Knae Seydou. Il fut roué de coup avant de réussir miraculeusement à fuir et à se réfugier dans une maison du même quartier. Il décida alors d’aller à la police porter plainte contre la bande.
Ainsi commença la découverte du pôt aux roses. Plusieurs arrestations auront lieu et une instruction est ouverte dans ce dossier qui sera publié dans les milieux populaires et ceux de la presse sous l’appellation "Dossier Ould Taya/Mini".
Toute la bande tombera sous le chef d’accusation de faits qualifiés de "Constitution d’une bande de malfaiteurs en vue d’un complot visant la commercialisation de drogues dangereuses, conformément aux articles 4, 5 et 10 de la loi sur la drogue, blanchiment d’argent et complicité dans une activité liée au blanchiment, conforment aux articles 2 et 44 de la loi contre le terrorisme.
Parmi les vingt accusés figurent des ressortissants de plusieurs pays, notamment des Européens et des Américains.
Le Français Eric s’est effondré pour passer aux aveux et raconter tous les détails relatifs aux pistes d’atterrissage que son organisation entendait aménager en plein désert, ainsi que toutes les personnes ayant, de près ou de loin, pris part aux activités liées à cette affaire.
L’ensemble des prévenus dans ce dossier sont actuellement détenus en préventive, dans l’attente de leur procès qui devra commencer incessamment.
Il s’agit d’une affaire de grande envergure qui demande le concours international des services de lutte antidrogue de plusieurs pays, notamment d’Europe, d’Afrique et d’Amérique du Sud pour en élucider les contours.
Les autorités mauritaniennes tireraient un plus grand avantage du démantèlement de ce réseau tentaculaire par lequel elles entendent contribuer efficacement à éradiquer le fléau du trafic de la drogue et éviter à la Mauritanie d’en être une plaque tournante.
Source: ferloo