
Les douloureux événements de 1989 ont exactement commencé le 9 avril.Et 23 ans après jour pour jour, les rapatriés mauritaniens, revenus au pays natal, parlent ouvertement du chemin parcouru de la déportation au Sénégal au rapatriement en Mauritanie en passant des camps des refugiés au pays de la Teranga à ceux des rapatriés au pays natal.
A chacun son récit
Le vendredi 5 mai 1989, Mamadou Thiam, agent de l’OPT (Office des postes et télécommunications) était en train d’écouter la RFI à 6h30, quand la police frappa à la porte de sa maison à El Mina. « Ils m’ont demandé de monter dans la voiture pour aller au commissariat de Sebkha avec eux. Dans la voiture se trouvaient Fall et Dieng, deux collègues de l’OPT. Dans les locaux du commissariat de Sebkha, le commissaire m’a retiré mes papiers d’identification et a ordonné de me m’enfermer derrière les grilles. J’ai trouvé de nombreux agents de l’OPT et même un proche parent d’un Colonel, de l’armée». Mamadou Thiam a ainsi compris que les agents de la police n’arrêtaient pas que les ressortissants sénégalais, mais aussi des noirs mauritaniens travaillant dans l’administration. Ce qui n’était alors à ses yeux qu’un «nettoyage» ethnique de l’OPT. C’est ainsi qu’il a été conduit à l’aéroport pour être déporté au Sénégal à bord d’un avion algérien. Mamadou Thiam, se spuveint qu’il il y avait deux avions militaires algériens et français qui transportaient les personnes arrêtées au Sénégal. Mais d’autres gens ont été acheminés par voie routière.
La vie à la mauritanienne
Pour sa part Souleymane Lô, un ancien douanier, a fait une traversée forcée le 24 mai 1989 à Rosso Sénégal. Deux dispositifs ont été mis en place. De ce fait, les militaires et les paramilitaires rapatriés ont été séparés des civils. Et les Sénégalais avaient ainsi du mal à comprendre que les autorités mauritaniennes puissent déporter des hommes de tenue. Pour eux, les militaires et les paramilitaires mauritaniens n’étaient que des espions envoyés par leurs autorités en terre sénégalaise. Ils prouveront qu’ils étaient bel et bien des Mauritaniens déportés au Sénégal par leur pays contre leur gré. Ils sont alors acheminés au camp de Samba Djeri Diallo de Dakar via le camp militaire Richard Toll et celui de Saint-Louis. Pendant trois mois, ils y sont restés. Ensuite, avant d’être transférés à Thiès après avoir passé des jours à l’école de police de la capitale sénégalaise. La destination finale sera le camp de réfugiés de Dagana, où ils s’organisent pour donner dispenser à leurs enfants le programme mauritanien par des enseignants déportés. Les rapatriés n’ont pas changé leur façon de vivre à la mauritanienne a confié Souleymane Lô qui a indiqué également que matériellement qu’ils ont été assistés par le Gouvernement du pays hôte, le Haut Commissariat des Refugiés (HCR) et la communauté internationale.
Revenus mais …
Revenus au pays natal, les rapatriés mauritaniens de Guidimakha n’ont pas caché leur satisfaction par rapport à certaines réalisations faites par les responsables de l’ANAIR notamment la construction d’une mosquée, d’une boutique communautaire, un moulin à mil, d’une réserve pastorale, d’un parc de vaccination dans la localité de Diam-Diam, mais aussi dans d’autres localités de cette région. Qu’à cela ne tienne, ils ne cessent de faire une série de réclamations, qui ont été prévues par l’accord tripartite signé par l’Etat mauritanien notamment l’indemnisation du bétail confisqué durant les événements de 1989 et la restitution des terres spoliées. Le Secrétaire général de la coordination régionale des rapatriés mauritaniens de cette wilaya, Samba Sow, a dit que sa coordination a d’ores et déjà fait un rapport adressé aux autorités sur ce qui reste à faire…
Camara Mamady
A chacun son récit
Le vendredi 5 mai 1989, Mamadou Thiam, agent de l’OPT (Office des postes et télécommunications) était en train d’écouter la RFI à 6h30, quand la police frappa à la porte de sa maison à El Mina. « Ils m’ont demandé de monter dans la voiture pour aller au commissariat de Sebkha avec eux. Dans la voiture se trouvaient Fall et Dieng, deux collègues de l’OPT. Dans les locaux du commissariat de Sebkha, le commissaire m’a retiré mes papiers d’identification et a ordonné de me m’enfermer derrière les grilles. J’ai trouvé de nombreux agents de l’OPT et même un proche parent d’un Colonel, de l’armée». Mamadou Thiam a ainsi compris que les agents de la police n’arrêtaient pas que les ressortissants sénégalais, mais aussi des noirs mauritaniens travaillant dans l’administration. Ce qui n’était alors à ses yeux qu’un «nettoyage» ethnique de l’OPT. C’est ainsi qu’il a été conduit à l’aéroport pour être déporté au Sénégal à bord d’un avion algérien. Mamadou Thiam, se spuveint qu’il il y avait deux avions militaires algériens et français qui transportaient les personnes arrêtées au Sénégal. Mais d’autres gens ont été acheminés par voie routière.
La vie à la mauritanienne
Pour sa part Souleymane Lô, un ancien douanier, a fait une traversée forcée le 24 mai 1989 à Rosso Sénégal. Deux dispositifs ont été mis en place. De ce fait, les militaires et les paramilitaires rapatriés ont été séparés des civils. Et les Sénégalais avaient ainsi du mal à comprendre que les autorités mauritaniennes puissent déporter des hommes de tenue. Pour eux, les militaires et les paramilitaires mauritaniens n’étaient que des espions envoyés par leurs autorités en terre sénégalaise. Ils prouveront qu’ils étaient bel et bien des Mauritaniens déportés au Sénégal par leur pays contre leur gré. Ils sont alors acheminés au camp de Samba Djeri Diallo de Dakar via le camp militaire Richard Toll et celui de Saint-Louis. Pendant trois mois, ils y sont restés. Ensuite, avant d’être transférés à Thiès après avoir passé des jours à l’école de police de la capitale sénégalaise. La destination finale sera le camp de réfugiés de Dagana, où ils s’organisent pour donner dispenser à leurs enfants le programme mauritanien par des enseignants déportés. Les rapatriés n’ont pas changé leur façon de vivre à la mauritanienne a confié Souleymane Lô qui a indiqué également que matériellement qu’ils ont été assistés par le Gouvernement du pays hôte, le Haut Commissariat des Refugiés (HCR) et la communauté internationale.
Revenus mais …
Revenus au pays natal, les rapatriés mauritaniens de Guidimakha n’ont pas caché leur satisfaction par rapport à certaines réalisations faites par les responsables de l’ANAIR notamment la construction d’une mosquée, d’une boutique communautaire, un moulin à mil, d’une réserve pastorale, d’un parc de vaccination dans la localité de Diam-Diam, mais aussi dans d’autres localités de cette région. Qu’à cela ne tienne, ils ne cessent de faire une série de réclamations, qui ont été prévues par l’accord tripartite signé par l’Etat mauritanien notamment l’indemnisation du bétail confisqué durant les événements de 1989 et la restitution des terres spoliées. Le Secrétaire général de la coordination régionale des rapatriés mauritaniens de cette wilaya, Samba Sow, a dit que sa coordination a d’ores et déjà fait un rapport adressé aux autorités sur ce qui reste à faire…
Camara Mamady